SÉNATEUR BOISVENU: Le miroir aux alouettes de Justin Trudeau

Je vous explique ici pourquoi j’utilise l’expression française, celle du « miroir aux alouettes ». Elle puiserait ses origines dans le monde de la chasse, définie par un type de piège utilisé par les chasseurs pour faire tomber les oiseaux, les alouettes plus particulièrement.

Ce piège en question est constitué des petits morceaux de miroir que les chasseurs agitaient pour prendre au piège les alouettes étant une race d’oiseaux ayant une grande sensibilité à la lumière. Ces derniers sont facilement attirés par cette constellation de lumière et les chasseurs n’ont plus qu’à les récupérer dans leurs filets. Ici, cette expression prend tout son sens en tant que piège tendu pour leurrer une personne. En bref, une intention calculée et hypocrite du Premier ministre, pour endormir, manipuler, et asservir en douceur la population canadienne pour son propre dessein.

Jamais aura-t-on constaté le Canada être gouverné, sans parlement, sans démocratie et autant appauvrit, endetté.

Inconcevable qu’un ex-premier ministre centralisateur et ennemi du Québec comme Pierre-Eliott Trudeau aura légué à son fils devenu Premier ministre le même défaut, soit d’être en mesure de briser l’équilibre politique canadien en se servant d’une crise profonde dans l’unique but de se faire réélire afin de continuer à rendre service aux amis libéraux.

Pour comprendre cela, je vous invite à lire les chroniques éclairantes d’Emmanuelle Latraverse de TVA et de Joseph Facal, chroniqueur régulier au Journal de Montréal. Tous les deux dressent un portrait inquiétant mais juste sur le manipulateur qu’est Justin Trudeau, pire encore, ils décrivent à point sa vision de la non-démocratie de notre parlement canadien. Comment Justin Trudeau, en refusant de siéger dans le format normal à la Chambre des communes où il devrait exercer avec responsabilité ses fonctions de leader de la nation depuis le début de la crise, il creuse un déficit national monstre sans avoir à rendre des comptes à la population canadienne.

Justin Trudeau a maquillé la démocratie canadienne en imposant, avec la complicité malsaine du NPD et à certains égards celle du BLOC, une mascarade parlementaire où les ministres bien confortablement installés dans le confort de leur résidences principales ou secondaires, répètent tels des perroquets, des réponses toutes écrites à l’avance peu importe les questions posées par les membres des partis de l’opposition. La ministre du Revenu Diane Lebouthilier en est l’exemple parfait, tout comme son collègue ministre des Finances Bill Morneau. Ils donnent toujours l’impression qu’ils sont en contrôle du sujet traité, répondent du coq-à-l’âne, refilent la réponse à un autre ministre ou ignorent tout simplement la question en répétant leurs réponses écrites.

Le plus pathétique, c’est la comédie que joue Blanchet dans ce vaudeville digne des autocrates du Moyen-Âge. Ce chef aux petits drapeaux, et-directeur artistique, comprend-il qu’à chaque occasion où il complotait hypocritement à portes closes avec Justin Trudeau, il acceptait d’endetter le Québec de milliards de $? Comprend-il que la dette de Trudeau appartient à tout le pays, incluant le Québec? En collaborant aussi aveuglément à cautionner les extravagances débordantes de Justin Trudeau, Blanchet vient de plomber à jamais le rêve de voir son Québec devenir un pays. Des 500 milliards que Trudeau aura ajoutés depuis quelques semaines à notre dette nationale, en surplus de celle qu’il fait gonfler depuis 5 ans, c’est 125 milliards qui ont été ajoutés à la dette du Québec.

Blanchet et le Bloc, comme Singh et le NPD viennent de tuer dans l’œuf le rêve de bien des Québécois.

https://www.journaldemontreal.com/2020/05/30/le-plan-cache-dottawa

Les Québécois, le réaliseront-ils?

Mais il n’a plus que Justin Trudeau et sa cour qui participent à cette dégradation des valeurs démocratiques vécues au sein de notre Parlement depuis 1867, le peuple lui-même a une responsabilité de cette déconfiture démocratique. Considérer comme de la générosité spontanée les dépenses somptuaires à crédit de notre « Père Noël national » devrait leur inspirer un minimum d’inquiétude. Au-delà de l’impression d’être des récipiendaires choyés en recevant ces chèques unifoliés de la part de ce bienfaiteur, il y a une condition incontournable à ce « miroir aux alouettes”, quelqu’un devra rembourser ces cadeaux payés à crédit. Noël ne peut pas durer 12 mois par année.

Un minimum de raisonnement et de connaissances fiscales doivent nous faire comprendre que l‘admiration envers ce Premier ministre millionnaire et dépensier sera proportionnelle à la colère que cette dette imposera à vos enfants et petits-enfants. Mais comme l’affirme Mme Latraverse dans sa chronique « l’argent n’ayant pas d’odeur », force est de constater que la dette qui en découle ne semble pas en avoir non plus.

Pierre-Hugues Boisvenu

Sénateur conservateur du Québec. Militant pour les droits des victimes.

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