Trop facile de demander l’asile au Canada : le gouvernement Trudeau demande aux provinces de réparer ses politiques catastrophiques

Traduit de l’anglais. Article de Jamie Sarkonak publié le 15 septembre 2024 sur le site du National Post.

Le Premier ministre Justin Trudeau a demandé une augmentation du nombre de demandeurs d’asile en 2017, et il l’a obtenue. En fait, c’est l’Ontario et le Québec qui en ont reçu la plus grande partie. Et maintenant, alors que ces provinces peinent à supporter le poids, le gouvernement fédéral a proposé une nouvelle solution : il suffit de répartir les demandeurs d’asile.

Un plan fédéral à l’étude prévoit d’envoyer environ 28 000 demandeurs d’asile en Alberta, 32 500 en Colombie-Britannique, 5 000 en Nouvelle-Écosse et 4 600 au Nouveau-Brunswick. L’idée est de répartir le fardeau à travers le pays proportionnellement aux populations provinciales. Seulement, nous n’avons pas de place.

Les provinces qui s’apprêtent à recevoir davantage de demandeurs d’asile ont déjà connu de douloureuses hausses de loyer et des pénuries de médecins. Le coût obscène de la vie en Ontario et en Colombie-Britannique a poussé les Canadiens vers l’Alberta. En mai, les loyers albertains ont augmenté de 17,5 % d’une année sur l’autre. Dans les provinces atlantiques, la situation n’est guère meilleure : En Nouvelle-Écosse, la liste d’attente des médecins de famille s’élevait à 160 000 en juin, soit 16 % de la population ; au Nouveau-Brunswick, les loyers montent en flèche.

Il n’y a tout simplement pas de place pour toutes les personnes que le gouvernement libéral tente d’accueillir : étudiants étrangers, travailleurs temporaires, résidents permanents, réfugiés… et surtout demandeurs d’asile, qui utilisent les prestations limitées de l’État en attendant que leur demande soit traitée – demande que de nombreux Canadiens jugeraient fallacieuse. Il est possible d’augmenter les capacités, mais seulement dans une certaine mesure.

Le Canada compte actuellement 236 000 demandeurs d’asile, un chiffre en forte hausse. En 2016, seulement 24 000 demandes d’asile ont été déposées ; ce nombre a sextuplé pour atteindre 145 000 en 2023. Le taux d’approbation est incroyablement élevé (78 %), mais cela s’explique en partie par des critères d’admission très larges. Une majorité suspecte de demandeurs d’asile nigérians fondent leur demande sur l’orientation sexuelle, ce qui est difficile à réfuter. Les fausses demandes d’asile provenant de pays instables, tels que la Somalie et la Syrie, sont également préoccupantes.

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Les autorités fédérales ont également assoupli de façon spectaculaire les conditions d’obtention d’un visa de visiteur en février 2023, en supprimant l’obligation pour les voyageurs de prouver qu’ils ont l’intention de partir et qu’ils disposent de suffisamment d’argent pour couvrir leur séjour. Il s’agissait apparemment d’une tentative de réduire le volume des demandes de visa qui inondaient le département fédéral de l’immigration – une tentative insensée, car le gouvernement a également été averti dans une note que cette mesure entraînerait une augmentation du nombre de demandes d’asile.

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En 2022, Trudeau a défendu sa décision de laisser le chemin Roxham ouvert, ignorant les appels des Québécois. Il a fallu attendre mars 2023 pour qu’il ferme officiellement le point de passage.

De nombreux grands pays d’origine n’ont aucune raison de nous envoyer des réfugiés. Le Mexique, qui est le premier exportateur de demandeurs d’asile vers le Canada, n’est pas en guerre et, bien qu’il ne soit pas sûr dans de nombreux endroits, il l’est dans beaucoup d’autres. Il en va de même pour l’Inde, qui se classe juste après le Mexique. Le Nigeria, en troisième position, connaît des troubles régionaux, mais pas le genre de guerre totale que l’on observe au Moyen-Orient et en Ukraine.

Réfugiés légitimes ou demandeurs d’asile de complaisance, ils coûtent tous cher en dollars et en moyens publics. Ils bénéficient d’une couverture médicale, d’une assistance juridique et d’un logement. L’hébergement à lui seul a coûté 557 millions de dollars au gouvernement l’année dernière ; les demandeurs d’asile ont reçu en moyenne 224 dollars par jour pour l’hébergement et la nourriture, ce qui équivaut à 82 000 dollars par an (une somme annuelle réaliste, étant donné qu’il faut généralement deux ans pour traiter une demande d’asile).

À titre de comparaison, le salaire moyen au Canada n’est que de 55 630 dollars.

Le ministre de l’immigration, Marc Miller, défend sa proposition de répartir les demandeurs d’asile dans tout le pays en la qualifiant d’« équitable », comme si une solution équitable était possible. Ce n’est pas le cas. Elle aurait pu l’être si les portes n’avaient pas été grandes ouvertes et maintenues, si les Canadiens n’avaient pas été contraints de regarder leur économie stagner pendant une décennie.

Aujourd’hui, nous en sommes au point où, quel que soit le résultat, les provinces sont submergées de personnes qui n’auraient pas pu présenter de demande d’asile au Canada en vertu des règles de 2014. Les Canadiens renoncent à des rendez-vous chez le médecin, paient plus d’impôts, voient la demande de logements grimper en flèche, juste pour voir le système exploité.

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