Par Cosmin Dzsurdzsa
Alors que le convoi des camionneurs pour la liberté s’approche d’Ottawa, le premier ministre Justin Trudeau a qualifié le mouvement et ses partisans de « petite minorité marginale » aux « opinions inacceptables ».
Trudeau a fait ces commentaires mercredi lors d’une conférence de presse.
« La petite minorité marginale de personnes qui se dirigent vers Ottawa a des opinions inacceptables qu’elle exprime et qui ne représentent pas les opinions des Canadiens qui ont été là les uns pour les autres et qui savent que suivre la science et se protéger mutuellement est la meilleure façon de continuer à garantir nos libertés, nos droits et nos valeurs en tant que pays », a déclaré M. Trudeau aux journalistes.
Les commentaires de M. Trudeau surviennent au milieu d’une campagne médiatique traditionnelle qui dépeint les centaines de milliers de camionneurs et leurs partisans comme des racistes et des extrémistes.
Un certain nombre d’articles récents des médias grand public ont sélectionné des mauvais acteurs non représentatifs de la protestation pacifique du convoi, affirmant que le mouvement est composé de « nationalistes blancs », d' »extrême droite » et de « terroristes nationaux ».
Les dirigeants du convoi se sont efforcés de prendre leurs distances par rapport à ces figures, déclarant que les personnes ayant des opinions extrémistes ne seraient pas les bienvenues à Ottawa.
M. Trudeau a également utilisé un langage similaire dans le passé. Dans une interview récemment réapparue dans un talk-show québécois en septembre, le premier ministre a qualifié de « racistes et misogynes » des millions de Canadiens non vaccinés.
« Ce sont des extrémistes qui ne croient pas en la science, ils sont souvent misogynes, souvent racistes aussi. C’est un petit groupe qui muscle, et nous devons faire un choix au niveau des dirigeants, au niveau du pays. Devons-nous tolérer ces personnes ? a déclaré M. Trudeau.
Le convoi a commencé en réponse au mandat de vaccination du gouvernement libéral fédéral pour les camionneurs transfrontaliers, mais s’est depuis développé pour s’opposer aux restrictions du COVID à travers le Canada.
En vertu des nouvelles règles, les camionneurs non vaccinés qui étaient autrefois considérés comme des travailleurs essentiels seront refoulés à la frontière canado-américaine. Le président américain Joe Biden a mis en œuvre un mandat similaire.
Depuis l’entrée en vigueur de ce mandat, les entreprises canadiennes de camionnage ont signalé une pénurie de conducteurs prêts à prendre la route.
Bison Transport, l’une des plus grandes entreprises de camionnage du Canada, indique qu’elle a perdu près de 10 % de ses employés en raison de la décision du gouvernement fédéral.
Avant l’adoption du mandat, les groupes de camionneurs avaient prévenu qu’il pourrait entraîner une pénurie de marchandises à travers le Canada et aggraver la chaîne d’approvisionnement déjà tendue du pays.
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