Je me rappelle le 14 juillet 2017 lorsque Macron avait reçu Trump pour les célébrations du jour de la Bastille ; une grande parade militaire avait été organisée et on avait souligné comment le président français avait habilement su plaire à Trump par cette démonstration de force. L’année suivante, Trump demandait au Pentagon de « surpasser » la parade française. Visiblement, ça l’avait beaucoup impressionné. Enfin, je mentionne cette anecdote simplement parce que dans notre contexte de crise des tarifs où un accent particulier est mis sur la sécurité aux frontières, peut-être que le temps est approprié pour l’armée canadienne de faire sa parade à elle, et le plus possible, qu’elle la fasse à la frontière.
On vit de véritables montagnes russes depuis quelques semaines : si, d’un côté, on peut dire que Trump menaçait seulement de mettre les tarifs en application si on ne réglait pas le problème à la frontière, on a aussi droit à des déclarations contradictoires de la part de Trump lui-même, qui déclarait hier que c’étaient là des mesures « strictement économiques ». Quoi qu’il en soit, face à la panique généralisée au Canada, et un discours de plus en plus fort qui prétend que Trump n’aurait jamais voulu négocier et allait nous imposer des tarifs quoi qu’il advienne, on a l’exemple contraire du Mexique, ce matin, qui a obtenu une suspension des tarifs pour un mois dans le cadre d’une entente afin d’envoyer 10 000 soldats à la frontière.
Le contraste est en effet frappant : alors que d’un côté, Trump parle d’une conversation « très amicale » avec Claudia Sheinbaum, la présidente du Mexique et la suspension des tarifs, du côté du Canada, c’est la panique. C’était d’ailleurs souligné par Jérôme Blanchet-Gravel aujourd’hui dans une vidéo sur les réseaux sociaux : « On est devant une perte de sang-froid total de la part du Canada. Le Canada vit en ce moment un déclin stratégique et intellectuel qui se manifeste par ces réactions hystériques ».
Jusqu’où sommes-nous prêts à aller?
Dans un certain sens, on nous demande d’utiliser notre armée pour défendre nos intérêts économiques, ce qui est ironique. Telle est la question, non? Si les américains veulent qu’on prouve notre détermination en se présentant avec notre armée à la frontière, je pense qu’on devrait le faire… Vous voyez la sorte de double message ici?
Si, au contraire, on rechigne et on se presse les pieds à envoyer l’armée à la frontière, cela envoie le message indirect qu’on se laissera torturer économiquement longtemps avant de réagir de manière militaire à quoi que ce soit. Que nous sommes un pays peu réactif, enlisé dans ses dogmes et qui démontre plus de signes de panique que de prise en charge. Que vous soyez d’accord ou non avec cela, Trump le pense sûrement, et c’est ce qui est important ici.
Serait-ce réellement une si grosse concession que de renforcer la présence de notre armée à la frontière? Je veux dire, entre Valcartier, la Beauce et l’Estrie, on a déjà vu déploiement plus difficile… L’armée pourrait faire ses entraînements à la frontière pour les prochaines années, tiens ; une pierre, deux coups.
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