Réagissant à l’annonce du gouvernement Legault sur le troisième lien, la semaine dernière, qui excluerait les voitures et serait réservé au transport en commun, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a déclaré au Journal de Québec ce lundi qu’un gouvernement conservateur ne financerait pas cette mouture du projet.
Il se place donc complètement à l’opposé du gouvernement Trudeau, qui pour sa part n’aurait pas financé le projet sans transport en commun, et lance en quelque sorte un avertissement au gouvernement Legault. Des élections sont pressenties pour bientôt, et elles pourraient définitivement changer la donne dans ce dossier advenant une victoire des conservateurs. Si le fédéral refuse d’investir dans le projet en l’absence de voies pour les voitures, cela pourrait forcer le gouvernement caquiste à retourner à la planche à dessins.
Pour expliquer cette position, Poilievre a évoqué une « guerre à l’automobile » dans laquelle s’est lancé Justin Trudeau, affirmant que le premier ministre « a tout fait pour bloquer le troisième lien ». Il s’en est aussi pris « aux libéraux et à la gogauche du plateau Mont-Royal », engagé dans un même combat contre les voitures, sous-entendant une influence montréalaise dans cette décision qui a choqué les résident de la grande région de Québec.
« […] Après avoir écouté le gros bon sens des gens de la région de Québec, permettez-moi d’envoyer un message tout aussi clair : un gouvernement Poilievre ne financera pas un troisième lien sans voies réservées aux automobilistes », aurait alors conclu le chef conservateur.
Cette décision par le gouvernement Legault de briser sa promesse de construire un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis n’en finit pas de faire réagir. Nombreux sont les appels à la démission des députés caquistes de la région qui avaient fait campagne sur le sujet, dont Éric Caire et Bernard Drainville. On se rappelle d’ailleurs que beaucoup de gens au Québec avaient tenté de faire de la dernière élection, en octobre 2022, une sorte de « référendum sur le troisième lien », et Éric Caire était même allé jusqu’à mettre son siège en jeu par le passé.
Ainsi, Éric Duhaime, le chef du parti conservateur du Québec, a lancé une pétition pour demander la démission de ces députés. Il s’inspire en cela d’un projet de loi qu’Éric Caire lui même avait proposé en 2011, alors qu’il siégeait pour l’ADQ, et qui proposait la révocation d’un député advenant une pétition rassemblant plus de 50% de la population.
La Parti québécois, suivant les conservateurs dans cette idée, a pour sa part demandé au premier ministre qu’il s’excuse formellement aux Québécois pour avoir abusé de leur confiance et annoncé qu’il déposerait un nouveau projet de loi afin de permettre la révocation des députés « en cas d’abus de confiance majeur et de rupture d’un engagement solennel avec les électeurs ».
Du côté du gouvernement, François Legault rencontrera ses députés de la région de Québec mardi afin de discuter des développements dans ce dossier et des annonces sont attendues au terme de cette rencontre.
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