Un homme trans-identifié séropositif se vante d’allaiter son bébé grâce à la complicité de médecins canadiens

Traduit de l’anglais. Article de Genevieve Gluck publié le 26 février 2024 sur le site Reduxx.info.

Un homme trans-identifié résidant au Canada, qui prétend être séropositif et s’injecter de la progestérone par voie rectale, aurait « allaité » son enfant avec le soutien de cliniques médicales établies. Murray Pearson, 52 ans, ancien militant des droits de l’homme, qui utilise le nom de Margaret (Margie) Fancypants sur les médias sociaux, a été critiqué après avoir partagé une image de lui dans une clinique d’allaitement, tenant un jeune enfant dans ses bras.

La photo a été postée pour la première fois il y a trois mois sur la communauté Reddit intitulée r/TransLater, un forum dédié aux hommes qui effectuent une transition plus tardive. Dans un message intitulé « Milk, baby, milk ! MTF 52 », dans lequel Pearson semble s’extasier sur le fait que l’un des « avantages d’être transfemme » est que « l’on peut être enceinte et se saouler » sans trop de problèmes.

« J’ai un bébé de presque 9 mois… J’ai hâte de me connecter par le biais de l’alimentation. Et oui, j’arrêterai de boire avant que cela n’affecte négativement tout ce qu’ils boivent », a déclaré Mme Pearson.

« C’est un souhait que j’ai depuis des décennies. Il y a un an, le 12 décembre, mon œuf a éclaté et j’ai réalisé que je pouvais allaiter mon bébé déjà en route. Cela m’a mis le feu aux poudres et je suis passé d’un muscle pectoral maigre en mars à des bonnets B pleins aujourd’hui et en pleine croissance », a-t-il ajouté.

M. Pearson poursuit en affirmant avoir bénéficié de l’aide d’une « expertise médicale », dont « cinq médecins dans trois cliniques de deux hôpitaux de classe mondiale », l’une des cliniques étant la Clinique Goldfarb de Montréal.

« Deux endocrinologues, Newman et Goldfarb, ont créé un protocole pour induire la lactation chez les mères adoptives », explique Mme Pearson dans les commentaires. « Ce protocole fonctionne également pour les femmes transgenres, il est plus efficace lorsque la croissance mammaire est mature, mais je prends de la dompéridone alors que ma croissance mammaire primaire est en cours. Par une coïncidence étonnante, je vis juste à côté de leur institut d’allaitement » !

Selon les déclarations de Pearson sur les médias sociaux, il a commencé à s’identifier comme transgenre en décembre 2022 et, l’année suivante, il a commencé à prendre de la progestérone. Il y a environ huit mois, M. Pearson a annoncé qu’il avait trouvé son « vrai moi » après avoir participé à un spectacle de travestis à l’occasion de l’anniversaire d’un ami.

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Dans un message adressé à la communauté TransLater la semaine dernière, Pearson a décrit comment insérer l’hormone féminine progestérone par voie rectale, sous forme de suppositoire, plutôt que de l’avaler sous forme de comprimé.

« Mes seins sont merveilleusement rebondis et agréablement agités lorsque j’ai pris de la progestérone la nuit précédente…. Vous aurez besoin d’un lubrifiant (lubrifiant personnel comme la gelée K-Y ou similaire, ou lubrifiant personnel à base de silicone qui peut être excessif, ou une sorte d’huile non irritante ; j’utilise mon propre mélange de beurre de cacao et de beurre de karité) pour laisser passer la capsule… Certaines personnes mettent simplement la capsule dans leur bouche pour utiliser leur salive, mais j’aime un lubrifiant plus efficace », a-t-il commenté.

Pearson a également partagé des images de lui portant une perruque bleue et rose et tentant de manger une glace contenant l’hormone de manière séduisante.

Fait troublant, M. Pearson a également révélé qu’il était séropositif et qu’il savait que le virus mortel pouvait être transmis par l’allaitement.

« Je suis séropositif, sous contrôle continu depuis 18,5 ans maintenant », a déclaré M. Pearson dans un message publié sur Reddit il y a six mois. « La suppression virale jusqu’à l’indétectabilité [sic] rend la transmission sexuelle impossible. Mais la transmission par le lait EST possible si la charge virale devient détectable. Je testerai donc la charge virale tous les mois (et non plus tous les six mois) afin de la surveiller de très près ».

Dans une démonstration choquante de mépris pour la santé de l’enfant, Pearson s’est demandé si son expérience le qualifierait comme candidat à la participation à la recherche universitaire.

« Heureusement, le Dr Lenore Goldfarb, créatrice du protocole, a sa clinique dans l’hôpital où nous avons accouché. Il se peut même que je finisse par figurer dans la littérature médicale ». Tout en discutant à nouveau de sa séropositivité par rapport à l’ « allaitement » d’un enfant, M. Pearson affirme que son cas est documenté par la chercheuse en maladies infectieuses Marina Klein, qui est affiliée à l’Université McGill.

Reduxx a contacté le Dr Klein pour lui demander des informations sur son implication dans la lactation expérimentale de Pearson, et elle a confirmé qu’elle avait suivi Pearson pour son infection par le VIH au Service des maladies virales chroniques du Centre de santé de l’Université McGill. Cependant, elle a déclaré qu’elle n’avait pas été impliquée dans sa transition et qu’elle n’avait pas été consultée sur l’induction de la lactation.

« Il est important de souligner que nous ne recommandons pas l’allaitement aux personnes séropositives, car c’est le seul moyen de s’assurer qu’il n’y aura pas de transmission du VIH après la naissance de l’enfant », a déclaré le Dr Klein dans sa réponse. « Si, après une discussion éclairée, une personne exprime le souhait d’allaiter, elle peut choisir de le faire à condition qu’elle soit disposée à suivre un protocole étroit de surveillance virale et que son bébé soit suivi de près par des spécialistes en pédiatrie qui recommanderaient généralement qu’il reçoive des médicaments préventifs ».

Le Dr Klein ajoute que Mme Pearson avait exprimé le souhait d’allaiter et qu’elle avait ensuite été orientée vers un endocrinologue.

Avant de s’identifier comme transgenre, Mme Pearson était impliquée dans des activités de plaidoyer politique pour l’organisation à but non lucratif A Voice for Men (AVFM), qui défend les droits des hommes et qui est basée aux États-Unis et qui est antiféministe.

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Mme Pearson a également participé activement à un groupe Facebook de « lesbiennes trans », un terme qui désigne les hommes qui se disent transgenres comme des femmes attirées par le même sexe.

Les critiques concernant les affirmations de M. Pearson sur la « lactation » et l’ « allaitement » se sont concentrées sur la crainte qu’il soit « motivé… pour ressentir une excitation sexuelle à partir de la lactation », comme l’a dit Lulu Solomon, une utilisatrice de X. « Parce que ce n’est pas motivé par ce que nous voulons, mais par ce que nous voulons ».

« Parce qu’il n’est pas motivé par ce qui est le mieux pour le bébé, il est automatiquement risqué parce que le bébé devient un accessoire dans le fantasme », a-t-elle déclaré, à côté d’une photo de M. Pearson à la clinique Goldfarb.

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