Une nouvelle année commence, et une fois de plus, notre argent vaudra moins.

Nouvelle année, mêmes frustrations : les tarifs augmentent presque partout. Qu’il s’agisse de l’épicerie, des billets d’avion ou de divers services. Ce phénomène, récurrent à chaque début d’année, pèse sur le budget des ménages. Ce qui était accessible hier l’est de moins en moins aujourd’hui. Parlons ici d’un sujet qui fâche : le coût de la vie, encore en hausse en 2025.


Le prix de l’épicerie : encore des hausses à prévoir

En 2025, le prix des aliments continuera de grimper. Le dollar canadien, en baisse, réduit notre pouvoir d’achat sur les marchés internationaux, ce qui rend l’importation de fruits et légumes plus coûteuse. Les économistes prévoient des hausses de 3 à 5 %, mais ce chiffre pourrait être sous-estimé, en particulier à cause de l’augmentation constante des coûts énergétiques.

Le carburant, essentiel au transport des marchandises, est plus cher qu’il ne devrait l’être. En cause : les mesures environnementales, et les tensions géopolitiques mondiales. La fin du passage des exportations de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine accentuera la pression sur les prix de l’énergie.


Voyager en 2025 : toujours plus cher, pour moins de services

Le transport aérien ne fait pas exception. Avec son quasi-monopole sur les vols internationaux et intérieurs, Air Canada augmente encore ses frais, incluant désormais une charge de 35 $ pour le premier bagage enregistré. Ces frais viennent s’ajouter à une politique de tarification dynamique, où les prix des sièges varient selon des critères souvent opaques.

Malgré une demande de voyages internationaux en baisse, les prix continuent de grimper. Une meilleure concurrence pourrait pourtant faire baisser les coûts. Malheureusement, le marché canadien reste largement fermé à de nouveaux joueurs, limitant les options des consommateurs.


Que faire face à ces hausses de tarifs ?

Pour les consommateurs, il est difficile de contrer ces hausses de prix. Les salaires ne suivent pas l’inflation, et les marges de manœuvre individuelles sont limitées. Adapter ses dépenses, réduire ses déplacements ou rechercher des alternatives moins chères peut aider, mais ces solutions restent insuffisantes face à un problème systémique.

Collectivement : encourager la concurrence

La solution à long terme passe par des changements structurels. Le Canada souffre d’une économie dominée par quelques oligopoles, que ce soit dans l’alimentation, le transport aérien ou les télécommunications.

  • Alimentation : Les grands groupes comme Loblaws, Metro et Sobeys dominent le marché. En comparaison, des pays comme la France, où les prix alimentaires sont plus abordables, bénéficient d’une plus grande concurrence grâce à la présence d’acteurs étrangers.
  • Transport aérien : En Europe et en Asie, l’arrivée de transporteurs à bas prix a transformé le marché. Une ouverture similaire au Canada pourrait réduire le coût des billets d’avion tout en améliorant les services.

Le rôle du gouvernement : réglementer maissurtout encourager la concurrence

Le Canada est riche en ressources et en opportunités, mais il manque de courage politique pour s’attaquer aux monopoles et favoriser une véritable concurrence. Une meilleure régulation et des politiques favorisant l’entrée de nouveaux joueurs sur le marché pourraient freiner les hausses de prix. Il faudra cependant s’assurer que les industries ne soient pas dans les mains de quelques oligopoles.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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