D’après un article de Peter Shawn Taylor publié dans le National Post le 3 juin 2025
Ce qui n’était qu’un gag dans la série Ally McBeal dans les années 1990 — des toilettes partagées sans distinction de sexe — est devenu une politique bien réelle à travers le Canada. Mais aujourd’hui, l’humour a disparu. À sa place, des projets dits « inclusifs » redessinent l’espace public… au prix d’une efficacité moindre, d’une hygiène incertaine et d’un malaise généralisé.
Peter Shawn Taylor, dans un article originalement paru dans C2C Journal, décrit cette tendance avec un œil critique. À Kitchener, en Ontario, le Centre in the Square — une salle de spectacle de 2 000 places — a remplacé toutes ses toilettes genrées par cinq toilettes mixtes à cabines fermées. Résultat : files d’attente mixtes, regards gênés, malaises partagés… et la disparition de l’urinoir.
À Montréal, l’Université de Montréal a conçu des toilettes circulaires avec salons d’étude et canapés, comme si l’on souhaitait que les usagers y passent la journée. À Ottawa, même le Centre du Parlement se refait une beauté en y intégrant des installations « non genrées ». De la Colombie-Britannique à la capitale, le changement est culturel… mais aussi idéologique.
Taylor rappelle que le mouvement de « potty parity » (équité dans l’accès aux toilettes) avait à l’origine pour but d’alléger l’attente pour les femmes, qui prennent objectivement plus de temps aux toilettes. Mais ce combat a été récupéré, dit-il, par les militants transgenres qui cherchent à effacer toute distinction liée au sexe biologique.
Et au centre de ce débat se trouve une victime inattendue : l’urinoir.
« L’urinoir est en voie de disparition », déplore Klaus Reichardt, fondateur d’une entreprise californienne de fabrication d’urinoirs sans eau. Et pourtant, rappelle-t-il, ces installations sont rapides, peu encombrantes, économiques en eau (1,9 litre par chasse, contre 6 litres pour un WC traditionnel), et même utiles pour l’agriculture : l’urine collectée peut servir de fertilisant naturel.
Taylor cite une étude espagnole intitulée avec humour Urine Luck, démontrant que 1 mètre cube d’urine pure permet de produire 2,4 tonnes de tomates hydroponiques. Et pourtant, cette solution efficace est écartée au nom d’une conception radicale de l’égalité.
Mais les conséquences pratiques sont nombreuses. Les hommes, privés d’urinoirs, urinent debout dans les toilettes mixtes… avec parfois une précision discutable. Résultat : sièges éclaboussés et toilettes malpropres pour les utilisatrices suivantes. Une étude de 2015 révélait d’ailleurs que deux femmes sur trois préfèrent des toilettes exclusivement féminines, évoquant à la fois l’hygiène et le confort psychologique.
D’un point de vue logistique, les toilettes universelles ne tiennent pas leurs promesses. Tim Huh, professeur à l’Université de la Colombie-Britannique, a étudié la question et conclut que le système universel ralentit tout le monde. Les hommes perdent en rapidité, les femmes n’y gagnent rien, et les économies d’espace sont compromises. Sa conclusion est sans appel : « Les toilettes universelles ne garantissent pas l’équité. »
Taylor va plus loin : la suppression des urinoirs entraînera, à terme, un retour à des pratiques informelles et insalubres, rappelant pourquoi on avait inventé ces dispositifs dès le XIXe siècle. À Paris, les pissoirs servaient à canaliser les besoins pressants des passants masculins — une solution pragmatique à un problème universel.
Il s’agit donc d’un affrontement entre idéologie et réalité. Vouloir tout uniformiser au nom de l’inclusivité conduit, selon Taylor, à ignorer des décennies d’aménagements pensés pour l’efficacité, l’hygiène et le confort. Le remplacement des toilettes genrées par des installations neutres, sans urinoirs, constitue une régression, autant pour les hommes que pour les femmes.
Alors, pourquoi persister dans une voie qui rend tout le monde perdant ? Pour Peter Shawn Taylor, la réponse se trouve dans une obsession militante qui préfère l’abstraction égalitaire à la réalité biologique.
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