Comment expliquer la situation actuelle sans pour autant décrier des mesures, poser des questions, et appliquer des solutions. Jamais un premier ministre au Québec n’aura eu un tel mandat. Nous avons donné nos votes à un parti qui voulait changer les choses, proposer de nouvelles idées et finalement entraîner le Québec avec lui dans son héritage culturel.
Au tout début, la CAQ a fait beaucoup de danses de tango avec ses idées et ses reculs trop fréquents. Puis est venu le moment de grâce, le crescendo non souhaité, la crise actuelle, une pandémie mondiale. Aucun gouvernement n’était prêt à une telle solution. Nous nous étions habitués aux nouvelles du jour, à l’attente des résultats et aux nouvelles mesures à prendre pour tenter de freiner la pandémie.
Nous avons assisté à une foule de mesures plus contraignantes, mais pourquoi ? Nous n’étions pas prêts pour une telle hécatombe, et la perte de vies humaines fut la plus pénible des situations que nous n’ayons jamais connues. Une population qui s’imagine mal les conséquences d’une pandémie que nous sommes incapables de freiner malgré que nous soyons aux portes des étoiles. Nos chercheurs ne comprennent pas un virus qui embête le milieu scientifique.
Nous avions un nouveau Dieu qui nous parlait tous les jours et qui a créé le slogan : ça va bien aller. Nous avons commencé à faire du pain, il fallait bien passer le temps. Nous avons joué aux survivalistes pour un certain temps, mais notre patience est venue à bout. Les conséquences économiques sont désastreuses, le désarroi s’est installé et la morosité a pris le dessus et l’impatience est devenue chose courante.
Nous n’écoutons plus les rendez-vous journaliers. Nous faisons fi des recommandations de la Santé publique, car nous ne comprenons pas les conséquences. Nous remettons en doute les chiffres. Nous ne comprenons pas la légalité de la maladie et nous espérons un vaccin qui viendra à bout de ce microbe monstrueux. La gravité de la situation est telle que nous avons changé le général en chef dans le domaine de la santé. Nous avons choisi un général économique plus pragmatique. Le sourire journalier du Dr Arruda est devenu l’ombre de lui-même et je peine à reconnaître le premier ministre dont le visage se creuse de nouvelles marques de vieillissement. Nous avons tous et toutes perdu la dernière année et nous avons cessé de sourire à la vie. Nous attendons le temps, nous espérons le futur. Nous vieillissons en direct à la télé qui nous envoie des images de désolation. Nous assistons à des catastrophes individuelles. Nous ne savons plus quoi dire à nos enfants qui vivront longtemps avec les conséquences de cette crise. Il y a eu beaucoup de films d’horreur en ce jour d’Halloween, mais il n’y a rien de comparable à ce que nous avons vécu au début de la pandémie. C’est dommage de voir vieillir en direct un homme qui avait tant d’espoir en la vie.
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