Visite de Gabriel Attal au Québec : QS démontre une fois de plus être incompétent à prendre le pouvoir

Première visite d’un premier ministre français depuis des années à l’Assemblée nationale du Québec. Normalement, ce type d’événement doit faire l’objet d’un certain protocole, et aussi d’une certaine dignité. Et ce, même s’il peut y avoir des désaccords sur les politiques de celui qui est invité au nom de son pays chez nous. Or, Québec Solidaire a prouvé une fois de plus qu’il n’était capable que de petite politique, et surtout d’une grande arrogance. Analysons ça de plus près.

Déjà, le fait que plusieurs députés solidaires aient boudé la présence du premier ministre Attal, c’était un signe de bien petite politique. La moitié des députés étaient absents lors du discours du premier ministre, qui a parlé de l’importance de la laïcité et de la langue française. Même si Gabriel Nadeau-Dubois a fait part de sa préoccupation qu’Attal soit favorable à la politique « ni ni », c’est le député de Taschereau, Étienne Grandmont, qui a lancé la charge la veille contre le premier ministre du gouvernement Macron.

Aux côtés de Christine Labrie, le député de la circonscription de Taschereau, qui comprend l’Assemblée nationale, a attaqué la réforme des retraites du gouvernement Macron, ainsi que le fait qu’il serait de « droite ». Bien sûr, personne n’avait jamais entendu parler de ce député avant, mais c’est toujours surprenant de voir Québec Solidaire persister dans sa petite politique idéologique pour montrer sa « pureté ».

Dans un contexte où le Québec tente de s’ouvrir sur le monde, et semble vouloir décider à nouveau de son avenir, est-ce vraiment nécessaire pour les solidaires que le Québec fasse l’objet d’hostilité de la part de gouvernements étrangers? Oui, il est normal d’avoir des réserves sur les politiques d’un gouvernement étranger, mais il faut savoir que la diplomatie ne doit pas être dirigée par les bons sentiments.

La France a intérêt en un Québec fort. Le Québec profite aussi d’une France forte. Grandmont a même osé dire que la France n’était pas un pays si important que ça pour le Québec, qu’il n’est pas différent des autres gouvernements étrangers. Pour des raisons historiques évidentes, cela est totalement faux. Bien que la population française méconnaisse largement le Québec, son gouvernement a toujours regardé l’évolution du Québec et ses choix politiques.

Québec Solidaire, qui se dit officiellement « indépendantiste », exige du gouvernement Attal qu’il reconnaisse être favorable au « ni ni », c’est-à-dire à la doctrine de ni ingérence, ni indifférence de la France face au Québec qui déciderait d’être souverain. Selon le « ni ni » datant du Général de Gaulle, la France s’engage à reconnaître l’indépendance du Québec. Cette tradition a été rompue sous Nicolas Sarkozy, qui a préféré l’unité canadienne. Il est possible que ses liens avec la famille Desmarais ne soient pas étrangers à ce changement de cap. Mais bon an mal an, le « ni ni » est revenu sous les gouvernements Hollande, et maintenant Macron.

Il est probable qu’en 2027, Marine Le Pen ou un candidat dit « d’extrême droite » soit élu à la tête de la République française. Comment réagira Québec Solidaire? Les solidaires doivent vraiment laisser tomber leur idéologie d’extrême gauche intransigeante lorsque sera nécessaire. Sinon, ils ne font que se tirer dans le pied et remettre en jeu leur avenir politique. Il est probable qu’en 2026, le parti joue son avenir. Seul l’avenir nous dira ce qui adviendra de Québec solidaire, mais son attitude plus que médiocre le met en péril, ça, c’est clair.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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