Voici pourquoi éliminer le wokisme sera une tâche particulièrement ardue

Le wokisme est un cancer idéologique qui s’est répandu dans nos institutions, dans la culture, nos entreprises. Il subit présentement des coups venant des conservateurs, qui réussissent quelques victoires symboliques face à un monstre aux mille visages. Par contre, il faut se le dire : le wokisme sera très très difficile à éliminer complètement. Peut-être même impossible. Voici pourquoi.

Allez n’importe où : dans les universités, dans les garderies, les écoles primaires et secondaires. Allumez la télé, vous le verrez partout. À Radio-Canada, à Télé-Québec, sur Netflix ou bien à Hollywood. Même dans les banques. Le wokisme ne sera pas simple à chasser de nos institutions. Pour une raison très simple : le niveau d’infiltration de ses militants dans toutes les instances décisionnelles.

Le wokisme s’est infiltré en devenant en parallèle une forme de bureaucratie. De nombreuses entreprises se sont dotées d’un département EDI. Pour Équité, Diversité, Inclusion. Et parlons également du cas de toutes les créatures de l’État. Il est prouvé qu’à chaque fois qu’un élu a souhaité s’en prendre à la bureaucratie, il a provoqué une grève, ou une crise sociale.

Jamais, un gouvernement n’a pu réduire de façon sensible la taille de la bureaucratie. Bien sûr, des gens comme Donald Trump ou Javier Milei en Argentine se vantent d’avoir éliminé de nombreux postes. Mais cela ne prendra qu’un temps avant que d’autres gens soient élus, et fassent revenir tout ce beau monde dans des « bullshit jobs ».

Elon Musk a tenté pour sa part de réduire le nombre d’employés inutiles chez Twitter, devenu X. Il a découvert, ou du moins a rendu l’information publique, que de nombreux employés n’y travaillaient pas réellement. Beaucoup d’emplois idéologiques. Des censeurs. Quelles ont été les conséquences de ses politiques radicales en tant que nouveau patron? La riposte de la part des woke ne s’est pas fait attendre. Ni celle des États complices de ces idéologues.

Depuis, les médias nous bombardent de fausses nouvelles, de demi-vérités comme quoi l’absence de censure sur X mettrait en danger la vie de plusieurs personnes. Ou bien qu’elles seraient une menace face aux « libertés ». Rien que ça! Le Brésil souhaite bannir le réseau social. L’Union soviétique, euh, l’Union européenne, est également sur la bonne voie. Et l’on parle ici que d’un seul réseau social.

Maintenant, imaginez l’offensive sans précédent que cela prendrait pour déloger la bureaucratie woke de nos universités, entreprises publiques et privées. Imaginez le scandale si l’on décidait d’abolir les postes de commissaires politiques, dits au racisme systémique, à l’hôtel de ville de Montréal ou à Ottawa. Les syndicats seraient en révolte. Avec des moyens considérables.

Les emplois de fonctionnaires sont pour la plupart protégés par des conventions collectives. Il est donc peu probable que l’on puisse éliminer complètement le wokisme de nos institutions publiques. Par contre, rien n’est perdu. Vous avez, comme citoyen, un pouvoir immense : celui de votre portefeuille. Il faut dire qu’à une certaine époque, les altermondialistes affirmaient qu’acheter, c’est « voter ». Cela demeure toujours aussi vrai.

Vous pouvez donc faire le choix de boycotter les entreprises woke, ou bien d’appuyer ceux qui partagent vos valeurs. Par exemple, si un film québécois porte sur la question nationale, pourquoi ne pas aller le voir au cinéma? Pourquoi ne pas acheter cet essai d’un intellectuel conservateur? Nous sommes encore, espérons-le, dans une économie de marché. Vous avez le choix.

Par contre, pour les universités, Radio-Canada et toute forme de bureaucratie woke, il faudra attendre. Faire lentement avancer nos pions. Malheureusement, le wokisme n’a rien à faire de la démocratie. La chose que l’on peut faire pour le moment, c’est également de « voter » avec notre argent et nos choix. Au lieu d’écouter le Bye Bye, pourquoi ne pas à la place mettre de la musique traditionnelle du Nouvel An? Au lieu d’aller à l’Université dans un domaine non scientifique, pourquoi ne pas développer vos talents par le biais d’Internet ou des bibliothèques publiques?

Les solutions existent. Les universités partout dans le monde sont confrontées à une baisse des inscriptions. Les studios ressentent également l’impopularité du wokisme à l’écran. Avez-vous vu beaucoup de films woke ces derniers mois? Bien, c’est que le message commence lentement à être entendu. Mais il faudra être patient. Ça sera une lutte longue et difficile. Encore plus quand il faudra s’attaquer aux institutions publiques, aux municipalités et aux fonctionnaires non élus.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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