Balarama Holness et la « démographie » sont-ils l’avenir du Québec?

Comme j’en discutais avec un ami passionné de politique, il m’a dit que l’on a ri de lui lorsqu’il affirmait que Balarama Holness représentait l’avenir. Lui qui a eu un résultat pitoyable aux élections municipales à Montréal. Pourtant, lorsqu’on regarde les statistiques sur la démographie, le discours anti-Québécois décomplexé et partitionniste d’un Balarama Holness a un boulevard devant lui. Le parti libéral révélant sa vraie nature, c’est urgent pour les nationalistes québécois d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Voici pourquoi.

On dit généralement que si les « francophones » (ou la majorité historique québécoise) descendent sous la barre des 79%, c’est invariablement la victoire des libéraux qui est assurée dans la circonscription. On le constate avec ce qui était jadis des circonscriptions péquistes à Montréal, qui sont passées sous le giron libéral, ou encore celui de Québec Solidaire pour celles qui sont victimes de l’embourgeoisement.

C’est dans un tel contexte qu’il faut dénoncer les propos de Balamara Holness qui affirme sans gêne dans les pages de La Presse : «Une candidature comme la mienne serait très forte à Montréal» et «auprès des membres». Néanmoins, il estime que le PLQ aura besoin «de deux décennies pour se renforcer en région, le temps qu’il y ait des changements démographiques.»

Deux choses en une. Déjà, il sait qu’à Montréal, il est en terrain conquis, qui souhaite progressivement se découpler du reste du Québec. Montréal qui par la voix de ses influenceurs, entreprises et médias locaux affirme qu’il existerait une culture « montréalaise » bilingue et multiculturelle. Déjà, bilingue c’est un bien grand mot, quand l’on sait que celui-ci est toujours à sens unique. Avec une grande majorité de francophones ou d’enfants de la loi 101 parfaitement « fluent » dans les deux langues, alors que pour les anglophones, plusieurs jeunes sont toujours incapables d’avoir (ou ne veulent pas) une conversation en français.

De plus, lorsqu’il affirme que la démographie va finir par assurer la victoire des libéraux, il dit tout haut ce que les nationalistes ou indépendantistes n’ont pas le droit de dire. Jacques Parizeau, qui avait raison en affirmant que l’on avait été battus par « l’argent et des votes ethniques »,il fut victime pour le reste de sa vie d’un tabou médiatique alors que les multiculturalistes tels que Balarama Holness ou John Parisella disent tout haut que les libéraux doivent être patients et compter sur leurs nombreux votes immigrants à long terme pour verrouiller l’avenir politique du Québec.

Des « humoristes » tels que Sugar Sammy ou d’autres plus ou moins connus sur les réseaux sociaux s’en prennent souvent à la CAQ. On peut en effet critiquer la CAQ pour plein de raisons, mais la raison de leurs attaques contre le parti de François Legault, c’est qu’ils s’en prennent par le fait même aux Québécois des régions, aux « boomers ». Un Will Prosper qui s’est essayé à l’humour a affirmé qu’il fallait peut-être envisager la « solution allemande » pour se débarrasser des électeurs âgés, donc ceux qui votent pour la CAQ.

Avec toutes ces attaques venant d’enfants de la loi 101 et de nouveaux arrivants, n’est-ce pas le moment de songer sérieusement à fermer le robinet pendant qu’il est en encore temps? C’est peut-être provocateur, mais nous ne pouvons pas laisser les « demographics » verrouiller l’avenir de notre nation et que l’on devienne minoritaires sur notre propre terre.

Oui, Balarama Holness a beau n’avoir eu que 0,19% des voix aux élections montréalaises, combien de gens qui pensaient comme lui ont voté pour Denis Coderre? Il tient un discours radical qui vise à marginaliser encore plus les Québécois sur la terre de nos ancêtres. Oui, le fameux « vote ethnique », il faut en parler, et surtout le dénoncer. Vous pouvez traiter ceux qui pensent ça de racistes, mais cette réalité devrait mettre n’importe qui mal à l’aise.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

Recent Posts

L’immigration massive : un juteux business pour des gens pas très honnêtes

Vous le savez, le gouvernement de Justin Trudeau a ouvert à pleines portes l’entrée massive…

3 heures ago

Québec Solidaire ou le pari impossible de la gauche radicale québécoise

Publiée il y a quelques jours, une lettre ouverte regroupant une quarantaine de signataires de…

1 jour ago

Mammouth : ouverture de la plus grosse usine de captage de carbone au monde

Le 8 mai dernier, à Hellisheidi en Islande, la plus grosse usine de captage de…

1 jour ago

« L’étincelle qui mettra le feu à la troisième guerre mondiale jaillira de Palestine ».

« L’étincelle qui mettra le feu à la troisième guerre mondiale jaillira de Palestine »: C’est ce…

1 jour ago

Quand les néo-féministes choisissent l’ours

Depuis quelques semaines, un phénomène viral crée la controverse sur les réseaux sociaux ; à…

2 jours ago