Les Canadiens entendent beaucoup parler des nombreuses menaces que le président américain Donald Trump fait peser sur la liberté et la démocratie.
Le style de Trump, jumelles à une presse libérale qui déforme ses mots de manière obsessionnelle et invente souvent des récits, a entraîné d’incessantes lamentations et condamnations de la part de la classe politique canadienne.
Mais les Canadiens devraient s’inquiéter davantage de l’érosion des valeurs démocratiques chez eux.
Examinons les actions du premier ministre Justin Trudeau au cours des six derniers mois.
Trudeau a fermé le Parlement au milieu de lourdes mesures de confinement — ayant un impact majeur sur l’économie — prétendant qu’il était dangereux pour les parlementaires de se réunir à la Chambre des communes. Bien qu’il se soit caché du regard des députés de l’opposition, Trudeau a dévoilé la plus forte augmentation des dépenses de l’histoire du Canada.
Il a dépensé des centaines de milliards de dollars en quelques semaines, et ce, sans la surveillance, la transparence ou la responsabilité habituelle du Parlement.
Trudeau n’avait pas besoin de la période des questions, ont expliqué certains membres des médias grand public, puisqu’il répondait quotidiennement aux questions de journalistes triés sur le volet — la majorité d’entre eux ayant leur salaire financé par l’argent du gouvernement Trudeau.
On peut imaginer les accusations de tactiques autoritaires si Trump contournait le Congrès pour émettre des diktats unilatéraux tout en ne permettant qu’à des journalistes triés sur le volet et financés par la Maison-Blanche de lui poser des questions.
Lorsque la Chambre des communes a finalement repris ses travaux, le public a appris l’existence d’un de ces stratagèmes de dépenses secrets : un accord visant à donner 912 millions de dollars de dépenses à une organisation caritative qui avait donné à la famille Trudeau un demi-million de dollars en avantages et en frais de conférence.
Une commission parlementaire a commencé à creuser ce scandale, et a rapidement mis à jour les nombreuses faussetés et contradictions dans l’explication des événements par Trudeau.
Les choses n’allaient pas bien pour Trudeau, alors il s’est tourné vers une relique de notre système : il a prorogé le Parlement pour mettre fin aux enquêtes sur ses violations à l’éthique.
Au lieu d’être consternés, les médias ont minimisé l’abus de pouvoir et ont prétendu que ce n’était qu’un outil normal de plus dans la boîte à outils du premier ministre.
Les médias ont pris au pied de la lettre les affirmations de Trudeau selon lesquelles il devait fermer le Parlement au milieu d’une enquête sur un scandale éthique, et ils ont acquiescé lorsque Trudeau a déclaré que son nouveau programme était si audacieux et transformateur qu’il avait besoin d’un nouveau mandat des parlementaires.
Mais lorsque Trudeau a publié son discours du Trône mercredi, il n’était ni audacieux ni transformateur. Coûteux, oui. Le type de programme qui a justifié la fermeture du Parlement pendant six semaines ? Pas du tout.
Plutôt que de dévoiler une vision audacieuse pour la reconstruction de l’économie ou de fournir une stratégie réaliste pour vivre avec la pandémie de COVID-19, Trudeau a débité un fatras de promesses de la campagne libérale précédente : un système national de garde d’enfants, une extension de l’assurance-emploi, un régime d’assurance-médicaments financé par le gouvernement et davantage de programmes d’énergie verte.
Plutôt que d’unir le pays et d’apaiser les craintes autour du virus, nous avons entendu un alarmisme climatique pessimiste, des discours sur un racisme systémique mal défini, des menaces de réglementation des médias et de l’internet, des hochements de tête à des théories identitaires de la gauche radicale et très peu sur la reprise de la vie pendant la pandémie.
Et nous n’avons pratiquement rien entendu à propos d’une reprise économique, de l’industrie canadienne des ressources naturelles en difficulté ou de tout plan visant à freiner les dépenses ou à rembourser l’énorme dette nationale.
Faisant sa meilleure imitation d’Hugo Chavez, Trudeau a exigé des chaînes de télévision qu’elles lui accordent un créneau de grande écoute pour s’adresser personnellement à la nation — ce qui n’a été fait au Canada qu’en temps de guerre ou de crise constitutionnelle. Les responsables de Trudeau ont assuré aux chaînes que les propos de Trudeau étaient « d’une importance nationale urgente » et qu’il ne s’agissait « pas d’un discours politique ».
Lorsque Trudeau est apparu à la télévision nationale mercredi à l’heure du dîner, il a prononcé un discours politique, répétant simplement les planches du discours du Trône de son gouvernement et répétant les grandes lignes du discours libéral aux Canadiens.
Il s’agit d’un autre abus de pouvoir.
Trudeau est en marche constante pour saper les principes démocratiques du Canada et piétiner nos traditions parlementaires. Ça, c’est carrément Trumpiste!
Un texte de Candice Malcolm originelement publié sur tcn.news.
Depuis quelques jours, nous parlons beaucoup de l’affaire Irwin Cotler, ancien ministre fédéral de la…
La récente exclusion de Randy Boissonault du Conseil des ministres fédéraux a largement été relayée…
Traduit de l’anglais. Article de Adrian Ghobrial publié le 14 novembre 2024 sur le site…
Le ministre fédéral de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles était…
La vingt-neuvième "Conférence des partis" pour le climat (COP29) se déroule depuis déjà une semaine…
Ce matin, le gouvernement du Québec a annoncé son intention d'interdire le gaz naturel pour…