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CONFINEMENT : Le syndrome de Stockholm des Québécois

Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie.

(Dr Nils Bejerot, Psychiatre suédois, 1973)

Une publication récente fait état d’un sondage accordant quelques 90 sièges à la CAQ, si des élections avaient lieu ces jours-ci. Il s’agit évidemment d’une majorité écrasante. Également un autre sondage indique un taux de satisfaction envers le premier ministre Legault, à 60 % ou plus.

Plusieurs citoyens s’interrogent sérieusement sur la provenance et qualité de ces sondages, alors qu’il appert de plus en plus, que ce virus maintenant en mutation est de moins en moins virulent. Si on constate une augmentation des « cas », pas des décès, une normalité de la présence de ce virus est en voie d’être atteinte. Plus on teste, plus on en trouve, et plus on en trouve, plus ils sont auto-immunisés.

Alors si on observe soigneusement cette logique, les directives et mesures folles, insensées et illogiques doivent donc être abolies. Or ce n’est pas le cas… encore. La population est maintenue sous un régime de terreur et de confinement encore beaucoup trop intensif. La prise d’otages entreprise le 23 mars dernier s’apparente à cette terreur de la peur de mourir, à laquelle un dictateur se pose en sauveur. « Si je vous enferme, c’est pour votre bien. ».

Et dire que certains citoyens s’estiment « chanceux » d’avoir retrouvé maintenant un « peu » de liberté (sic).

« Décrit la vénération de l’enfant envers un père despotique et autoritaire ainsi que son identification avec lui, comme un moyen d’échapper à l’angoisse que lui provoquerait la confrontation. Il décrit ce même phénomène dans la relation que le citoyen d’un régime despotique entretient avec le dictateur. L’amour ou la vénération deviennent ainsi des palliatifs qui résolvent “magiquement” toute la complexité conflictuelle de la situation. (1)

En lisant certains commentaires de citoyens, lesquels affirment leur gratitude, et même un certain “amour” envers monsieur Legault, on ne peut s’empêcher de faire le lien avec ce syndrome de Stockholm.

Le syndrome de Stockholm ne découle pas seulement de la fragilisation de la personne prise en otage, “soulagée d’avoir échappé au pire, notamment à sa mise à mort”, donc étrangement reconnaissante envers son agresseur, “il est la marque d’une effraction gravissime de l’intériorité de l’être humain qui a vécu, en direct et impuissant, le rapt de son identité subjective. (2)

Ce pourrait-il que certains de nos citoyens, une majorité si on en croit les sondages, éprouvent ce syndrome ?

Ce pourrait-il que les symptômes décris ci-dessous, peuvent affecter ainsi les citoyens éprouvant de l’affection pour la CAQ ?

Pour identifier un syndrome de Stockholm, 3 signes associés doivent être présents :

  • La victime développe un sentiment de compréhension, de sympathie voire d’amitié à l’encontre des gestes et mots de son ‘agresseur’ ;
  • La victime ne se plaint pas d’agression, de violence ou de maltraitance ;
  • La victime ne s’oppose pas à son agresseur, mais cherche à justifier ses actes. (3)

Avec un peu d’observation de notre société depuis les 3 derniers mois, il est permis de s’interroger. On pourrait peut-être également associer à cet état de fait le phénomène de la ‘masquaradologie’.

Et maintenant le traitement :

Le travail de reconstruction psychologique des victimes est long. Parfois, l’expérience subie a été si bouleversante que la personnalité de la victime est profondément affectée.

La thérapie repose sur un suivi psychologique intensif et le soutien familial, parfois pendant plusieurs années. (3)

Il semble que les psychologues auront du travail pour quelques années, et on passera la dépense aux ‘dommages collatéraux’. À moins que monsieur Legault n’ait pas songé à créer ce poste budgétaire, ‘avant de mettre le Québec sur pause’.

Stockholm : Ce n’est pas en Suède ça ? Semble que leur gouvernement a appris de cet évènement de 1973.

En dernière heure,

Le directeur de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda, semble bien au courant que le virus ne représente plus de danger, il suffit de visionner un clip de TVA, affiché sur Facebook, page de Maurais Live, samedi le 20 juin.

Ça ne s’invente pas ; il faut voir Horacio Arruda en interaction avec Pierre Jobin à la télé (TVA) samedi après-midi, dans le cadre de l’activité vélo. Et on se passe le micro, et on se passe les commentaires à 60 centimètres d’écart, et on garde le masque dans les mains… Il n’y a rien comme un ‘spécialiste’ pour savoir que le virus, c’est bien fini.

On entend de plus en plus l’expression ‘le monde sera plus comme avant’. Affirmation assurée sans aucun doute. Alors, il ne reste plus qu’à libérer la société québécoise… et à payer les factures de toute cette hystérie.

Références :

  1. Erich Fromm, La peur de la liberté
  2. Saverio Tomasella, La folie cachée, Albin Michel, 2015, p. 136.
  3. www.sante-sur-le-net.com/maladies/psychiatrie/syndrome-de-stockholm/
André Forgues

André Forgues est auteur de la chronique récurrente: Le citoyen s'interroge.

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