Il semble y avoir une sorte de momentum en ce moment au sujet de l’immigration, tant au Canada qu’au Québec. Une sorte de prise de conscience chez beaucoup de gens de l’ampleur du désastre qu’ont été les politiques immigrationnistes de Justin Trudeau ces dernières années. Tout à coup, le « Royaume tranquille » ne l’est plus et tout le monde remarque cet abrupt changement démographique qui exerce une pression sur nos services et notre économie ; l’itinérance, la criminalité et les drogues sont en ascension partout au pays, l’insécurité augmente ; clairement, il n’est plus possible d’éviter ces enjeux, ni à gauche, ni à droite.
Trudeau dans ses derniers retranchements
Malgré tous les scandales, la chute vertigineuse dans les sondages, la rupture de son alliance avec le NPD et un discours public qui semble unanime sur le fait que les Canadiens souhaitent voir Trudeau partir, Justin s’accroche encore au pouvoir, telle une tique bien dodue. La fin de semaine dernière, il a survécu à une réunion de son caucus marqué par la sortie de 24 députés libéraux demandant sa démission. Malgré les appels croissants, et de plus en plus près de lui, pour qu’il se retire, Justin Trudeau a encore une fois maintenu son intention de rester au pouvoir aussi longtemps qu’il le pourra.
Mais s’il a survécu à un caucus marqué par une mutinerie dans ses troupes, il en ressort néanmoins avec l’annonce d’une réduction drastique de l’immigration, un recul, donc, sur l’une de ses politiques les plus emblématiques. En annonçant cela du jour au lendemain, le gouvernement Trudeau admet en quelque sorte son erreur ; la pression est désormais trop forte, même chez ses propres troupes. Trudeau ne peut plus vendre ce Canada en vision rose bonbon où la diversité respire la joie de vivre ; tout le monde voit la misère et l’insécurité que ça apporte plutôt dans nos villes. Même chez ceux qui étaient autrefois de grands supporteurs de son idéalisme naïvement optimiste.
Le Canada se réveille
On le sait, depuis des décennies, les débats sur l’immigration et les questions identitaires sont plus présentes au Québec que dans le reste du Canada. Le Québec a toujours été plus réfractaire à l’immigration en raison de sa fragilité culturelle et linguistique, ce qui a pu causer certains malentendus par moments. On peut même parler d’une certaine francophobie qui s’était développée chez des canadiens anglais, pour qui les Québécois seraient des racistes fermés sur le monde (parlez-en à Amir Attaran). Le Canada s’est toujours vu comme la terre d’immigration par excellence, et les Canadiens anglais, moins préoccupés par la disparition de leur langue, ont célébré ce grand idéal de diversité de manière beaucoup plus fervente.
Même à la droite de l’échiquier politique, ils étaient encore un peu dans la vague néo-conservatrice, néo-libérale et mondialiste jusqu’à très récemment ; dans un pays de gauche comme le Canada, la nouvelle droite populiste et nationaliste, émergente aux États-Unis et en Europe, ne semblait pas les intéresser. Au cœur du Canada conservateur, en Alberta, Jason Kenney faisait encore des discours larmoyants sur la force de l’immigration et de la diversité dans ses discours jusqu’en 2022…
Mais, nous l’avons noté à de plusieurs reprises dans les dernières années, l’attitude des Canadiens anglais à l’égard de l’immigration et de son impact sur la société a rapidement changé dernièrement.
D’abord, avec l’inflation et la crise du logement, la précarité est devenue beaucoup plus visible. L’itinérance a augmenté, la crise des opioïdes a continué de s’étendre partout au pays, mais particulièrement dans des régions de gauche comme la Colombie-Britannique, qui est rendue aussi chaotique et woke que la Californie. Et dans tout ça, l’apport continuel de nouveaux immigrants, parfois illégaux, sur le territoire ont alimenté ces crises comme du charbon sous une chaudière.
Car dans ce portrait de villes envahies par des campements de fortunes et des zombies sur le fentanyl, les incivilités et la criminalité ont aussi augmenté en flèche. On parle autant de cas d’incivilités liées à des différences culturelles comme la prolifération des selles sur les plages d’Ontario en raison de la forte population indienne que d’autres carrément criminelles comme la prolifération des gangs de rue, du trafic de drogues, d’armes, etc.
De la sorte, si le scandale des ingérences étrangères et la fronde contre la taxe carbone semble avoir ouvert la porte pour une remontée des conservateurs, l’enjeu de l’immigration semble sceller une bonne fois pour toutes le sort du parti de Justin Trudeau : la fronde est désormais généralisée contre ses politiques. Ce n’est pas pour rien qu’on assiste à une réelle renaissance des conservateurs dans une province de gauche comme la Colombie-Britannique, qui sont passés de 1,9% des votes en 2020 à un résultat – qui reste à confirmer -avoisinant les 44% en 2024. C’est la province où l’augmentation de l’insécurité est la plus flagrante.
Le Québec se réveille sur l’islamisation
Le Québec, plus habitué aux débats sur l’immigration, n’est pas pour autant sur sa faim. De nombreuses controverses ont émergées dans les derniers temps à ce sujet, notamment celle de cas flagrants d’islamisation de nos écoles primaires et, apparemment, d’une manière encore pire, mais non touchée par la loi 21, de nos garderies. Et on se rappelle que ce n’est que quelques semaines après la controverse autour d’un reportage où des jeunes Gaspésiens venus visiter une école majoritairement maghrébine de Montréal avaient été traités de « sales blancs » et de « plotte gaspésienne ».
Clairement, les effets de la vague massive d’immigration des dernières années se font sentir. Ce n’est pas un hasard si, en parallèle de ces scandales d’entrisme islamique, le ministre Drainville, suite à de multiples vidéos de batailles et de mise à tabac, lançait un débat sur l’augmentation de l’incivilité dans les écoles, tout comme ce n’est pas un hasard de voir un jeune de 14 ans du gang « Arab Power » mourir dans une attaque contre un quartier général des Hells Angels. La majorité de ces évènements de l’actualité ont un lien, direct ou indirect, avec cet apport migratoire déraisonnable qu’on nous a imposé ces dernières années, et les gens commencent à la voir très clairement.
On se renvoie donc la balle entre le PQ et la CAQ pour déterminer la meilleure approche pour régler le problème, forcer Ottawa à nous donner les pleins pouvoir en immigration, etc. Chaque perspective sera certes intéressante et constructive, mais ultimement, un unanimisme semble émerger : les politiques d’immigration massives permises par les derniers gouvernements ont été une catastrophe, et il est temps de rectifier le tir.
Dans un article du Journal de Montréal ce matin, le ministre de l'Environnement Benoît Charette…
Durant la dernière campagne présidentielle américaine, beaucoup d’artistes ont pris position pour Kamala Harris. Ils…
Traduit de l’anglais. Article de Cory Morgan publié le 28 novembre 2024 sur le site…
Donald Trump l’a annoncé et augmentera les tarifs douaniers de 25% si le Canada et…
Traduit de l’anglais. Article de Tristin Hopper publié le 28 novembre 2024 sur le site…
Traduit de l'anglais. Texte de Clayton DeMaine publié sur le site de True North le…