Ce texte est cosigné par 22 nationalistes québécois (liste au bas)
Le 24 juin, nous fêtons une société libre, une nation française en Amérique du Nord qu’on a fait survivre une année de plus. On fête notre histoire, ponctuée de victoires et de défaites, au cours de laquelle nous avons toujours réussi à éviter les grands rendez-vous, fussent-ils au cimetière des peuples disparus ou à l’entrée des Nations Unies. Une histoire dont nous n’avons pas à avoir honte. Nos ancêtres, qui nous ont donné notre liberté, notre autonomie, notre langue et notre sang, n’ont pas encore été totalement reniés. On fête nos chansons en français qui garantissent qu’il reste une trace de notre existence à la radio. On fête notre progrès économique qui a permis à un peuple jadis pauvre et exploité de devenir un peuple riche et solidaire.
Bref, nous fêtons notre liberté le 24 juin. La liberté, ce n’est pas juste glisser un bulletin de vote dans l’isoloir aux quatre ans et pouvoir insulter le dirigeant politique ; c’est aussi que nos droits collectifs soient respectés. En effet, nos droits collectifs au respect de notre identité et de notre exception culturelle dépassent n’importe quelle partisanerie politique. La survie d’une nation ne peut pas se jouer sur des verdicts électoraux, quand une nation a perdu son poids démographique, il est trop tard. Les partis politiques québécois et canadiens devraient faire plus et faire mieux pour respecter l’identité québécoise. Beaucoup ont honte d’être nationalistes parce que ça parait mal d’aimer son pays et de vouloir que soient respectées les volontés du peuple. À l’intérieur des réseaux, c’est mieux vu de respecter les points de vue du régime canadien, même dans les partis nationalistes ou séparatistes. Or, si nous ne sommes pas capables de nous dé américanisé mentalement, nous allons subir une normalisation culturelle progressive, mais constante. Le Québec doit d’urgence prendre conscience que le statuquo mènera tôt ou tard à une situation démographique où des victoires électorales nationalistes ne seront même plus possibles.
Les nationalistes qui ont voulu bien paraitre paraitront bien, mais dans les banquettes de l’opposition, et ce, pendant que le train de la normalisation culturelle du Québec passera et célèbrera son succès définitif. Les nationalistes québécois doivent être capables de se lever et de prendre la chaleur. Avoir peur du combat idéologique n’est pas un signe de vitalité. Les nationalistes doivent apprendre à cesser d’avoir des réflexes de partis d’opposition alors qu’ils sont au pouvoir. Quand les libéraux sont au pouvoir, ceux-ci font peser leur agenda de normalisation culturelle sur tout le Québec, faisant prévaloir avec justesse qu’ils sont légitimes, car élus. Cependant, les nationalistes ont peur de faire appliquer un programme nationaliste, car ils craignent un emballement médiatique voire des manifestations. Cependant, nous, les nationalistes québécois, sommes les représentants légitimes de la volonté de la majorité écrasante du peuple québécois, peu importe d’où il vient, et de sa continuité historique. Si un jour des manifestations violentes éclate en raison d’un projet du gouvernement, alors nous devrons défendre la volonté du peuple et réprimer la violence, tout comme un gouvernement libéral réprimerait un mouvement syndical ou étudiant anti néolibéralisme qui deviendrait violent, par exemple. Les nationalistes québécois doivent cesser d’avoir peur. Ils doivent se lever pour obtenir des avancées concrètes. Camarades, ne laissons pas notre gouvernement bleu avoir des reflets de rouge.
Pour la première et la dernière fois, il faut reconnaitre que l’objectif du nationalisme québécois, c’est la pérennisation définitive de l’identité québécoise à l’intérieur du Canada. Pour y parvenir, nous devons prendre le contrôle sur notre immigration et arracher l’autorisation formelle du Canada d’avoir un système d’intégration différent. Le Québec va devoir mener une rénovation culturelle afin que ses citoyens bénéficient d’une télévision d’état québécois moderne qui met en avant des programmes culturels accessibles afin de populariser notre riche culture québécoise et de faire connaitre notre histoire au moyen de séries documentaires fortes qui feraient pâlir de jalousie Stéphane Bern lui-même. Il faudra imposer le français pesamment, parce que c’est l’unique langue de la nation. Il faudra obtenir 25 % des sièges aux Communes d’office, peu importe les développements démographiques, afin d’empêcher l’élection trop facile de gouvernement fédéral déconnecté du Québec. Ensuite, il faudra mettre en place des mesures natalistes fortes pour inciter les Québécois à être moins dépendants de l’immigration sur le plan démographique. Bref, faire rayonner la fierté d’être québécois partout au Québec, des universités montréalaises aux maisons de la Gaspésie tout en passant par la Grande Allée à Québec. Le 24 juin, nous ne devrons plus célébrer l’année de plus à avoir survécu comme peuple, mais bel et bien dévorer du regard les reconquêtes nationales que nous allons faire l’année suivante.
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