L’échauffourée de la grève des débardeurs de Vancouver et comment un syndicat pourrait paralyser le pays

La récente grève des débardeurs du port de Vancouver a plongé le Canada dans une crise économique en provoquant des perturbations massives dans les opérations commerciales. Alors que le gouvernement Trudeau envisage des mesures pour remédier à la situation (pourra-t-il le faire), il faut souligner ici les conséquences néfastes de cette pression syndicale pour l’économie canadienne.

Bien que pour le moment, le syndicat ait été obligé de lever son préavis de grève de 72 heures qui menaçait de paralyser le port à nouveau samedi, l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique indique que « la situation reste fluide et imprévisible ».

Cette perturbation sans fin causée par le Syndicat international des débardeurs et magasiniers du Canada représente un obstacle majeur à la croissance économique et menace les intérêts de nombreuses entreprises et travailleurs au Canada.

Des pertes financières considérables pour les entreprises

Le débrayage prolongé a déjà entraîné d’importantes pertes financières pour de nombreuses entreprises canadiennes. Des industries clés comme celle de la viande, qui dépendent du port de Vancouver pour exporter leurs produits vers l’Asie, ont accumulé d’énormes stocks invendus.

Olymel, par exemple, a vu ses congélateurs se remplir de millions de kilogrammes de produits frais qui risquent de se détériorer faute d’être exportés.

Ces pertes financières ne touchent pas seulement les grandes entreprises, mais également les petites et moyennes entreprises qui dépendent du port pour leurs opérations commerciales. La grève portuaire pourrait coûter des centaines de millions de dollars (environ 250 millions) par semaine aux entreprises, selon des experts et des groupes d’entreprises, les petits opérateurs et les consommateurs ressentant une grande aigreur. Le tout augmentant par surcroît la pression sur l’inflation déjà présente.

Empêchement de la croissance économique

Les actions syndicales répétées dans le dossier entravent la croissance économique du Canada. Les entreprises qui dépendent des exportations sont confrontées à des retards importants dans la livraison de leurs marchandises, ce qui nuit à leur compétitivité sur les marchés internationaux.

De plus, les investisseurs étrangers pourraient être découragés d’investir au Canada en raison de l’instabilité résultant de ces grèves fréquentes. Cette situation met en péril les opportunités de développement économique et la création d’emplois à long terme.

Nécessité d’une intervention gouvernementale

Face à cette crise économique initié depuis peu pendant la pandémie, il serait impératif que le gouvernement fédéral prenne des mesures pour protéger les intérêts économiques du pays, et ce, pour bien des citoyens, des contribuables et des entreprises.

Une option envisagée est le dépôt d’une loi spéciale de retour au travail. Bien que certains politiciens et syndicats s’opposent à cette mesure, comme le Bloc québécois et le NPD (devrions-nous être surpris).  Des actions décisives doivent être prises pour mettre fin à cette situation de blocage qui reste récurrente. Le gouvernement doit agir en faveur de la stabilité économique et du bien-être de l’ensemble de la population. Laissons-nous bercer d’illusion…

Réputation internationale en jeu

Cette contestation va inéluctablement nuire à la réputation du Canada sur la scène internationale et faire fuir des entrepreneurs qui ne pourront saisir les opportunités d’affaires. Les expéditeurs et les entreprises étrangères pourraient commencer à réévaluer leurs options et se tourner vers d’autres ports plus compétitifs.

Cela pourrait avoir un impact significatif sur les deux principaux chemins de fer du pays, le Canadien National (CN) et le Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), qui dépendent des flux de marchandises en provenance de ces ports.

Une baisse des activités portuaires pourrait également décourager les investissements étrangers et freiner la croissance économique du pays. D’ailleurs, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a déjà évoqué son appui à une loi spéciale. Les gouvernements l’écouteront-elle? Les politiciens risquent-ils de prendre leur courage à deux mains, comme dirait notre premier-ministre provincial, et de faire quelque chose pour une fois?

Bref, cette grève répétée constitue un obstacle majeur à la croissance économique et à la stabilité du Canada. Les conséquences financières pour les entreprises, les retards dans les livraisons et l’atteinte à la réputation internationale soulignent l’urgence d’une intervention gouvernementale. Il est nécessaire de protéger les intérêts économiques du pays, de favoriser la compétitivité et de préserver la confiance des investisseurs étrangers. Une résolution rapide de ce conflit est essentielle pour assurer un avenir prospère pour l’économie canadienne et les travailleurs.

Samuel Rasmussen

Formé à l’École de Politique Appliquée de l’Université de Sherbrooke, il se passionne pour la géopolitique et le développement des relations internationales. Collaborateur de différents podcasts notamment Ian et Frank et Agora Underground, il intervient souvent sur l’actualité. Il s’intéresse principalement à la psychologie du pouvoir et de son impact sur le plan individuel comme au sens large.

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