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Opinion | Peut-on voir une lumière au bout du tunnel?

C’est la question que se pose bon nombre de Québécois et Québécoise au fil du temps. Nous avons enduré les séparations.   Nous avons subi l’isolement, et nos familles commencent à se demander si le retour à la normal sera pour bientôt.  La courbe est toujours active et c’est sur cette base que le gouvernement impose  ses mesures sanitaires.  Je ne vois pas en quoi un couvre feu vient changer la donne.  Ce ne sont pas les personnes qui marchent ou qui promènent leur chien qui transmettre le virus.

J’ai plus peur des étrangers qui débarquent ou ceux et celles qui partent vers le sud, alors que le reste de la population s’engage dans ce confinement extraordinaire. Nous ne savions pas gérer le personnel médical au printemps et même après tout ce temps, nous peinons encore à réduire  la courbe.

Le gouvernement nous avait fait miroiter un beau rêve de quatre jours pour la période des fêtes et nous avons tous subi son recul,  pour le bien ou pour le pire car finalement cela n’a rien changé.

Lors de mon dernier article, je parlais du vaccin qui semble pouvoir être la solution miracle, mais on  tarde à s’implanter. Il y a des doses qui sont distribuées avec parcimonie, mais qui n’influencent que très peu les cas contaminés.

Nous cherchons,  avec raison, les causes d’éclosions.  Les écoles sont ciblées, non pas pour la dangerosité du virus sur les enfants, mais bien comme source de propagation. Pendant ce temps, les élèves en difficulté tombent dans les craques du système. Il n’y aura pas de fausses notes pour les petits lapins, cependant il y aura une deuxième année encore pénible pour les jeunes et leurs parents.

J’ai vécu l’école à distance pour mes petits enfants. Ils n’ont pas eu de problème, car la supervision des parents était en place.   Mais, on n’a pas pensé aux élèves en difficulté pour qui l’école à la maison n’était pas adaptée à eux.

Quoi dire des restaurants qui disparaîtront. Nos PME ont de la misère à survivre et qui n’auront plus de personnel une fois la crise estompée.

Nous avons été docile selon la vice première ministre.  Les Québécois et Québécoises ont compris le principe.  Nous sommes comme des enfants à qui nous devons répéter les instructions et directives. Nous portons le masque, nous gardons nos distances et nous nous lavons les mains comme jamais auparavant.

Nous espérions beaucoup pour le 8 février, mais le gouvernement vient de nous faire savoir qu’il va maintenir le confinement, car le système peine à survivre.

Cette année, il n’y a pas de grippes ni de  gastros.  Il n’y a plus de cancers, car les hôpitaux repoussent les rendez-vous. Il n’y a rien d’urgent.  Concentrons-nous sur la COVID et plus rien d’autre ne compte.

Notre premier ministre canadien n’a pas de couilles  ni le leadership nécessaire pour gérer cette crise.  À cause de la lenteur de la vaccination, je n’aurai pas de vaccin avant l’été.  Donc j’écoute et je déprime. Je reste chez moi et je ne vois plus mon fils et mes petits enfants.  Je fais du télétravail et je ne sors plus. Je ne vois pas la lumière au bout du tunnel et mes espoirs d’un prochain été sans restrictions deviennent anéantis. Nos jeunes n’ont pas eu de saison de hockey tout comme leurs parents qui se désolent devant la situation.

Donc, continuons d’espérer, d’écouter, de dépérir, car nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

Claude Roy

Ancien député de l'Action démocratique du Québec dans Montmagny-L'Islet.

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