Radicalisme étudiant et cotisations obligatoires : ça doit cesser!

C’est la rentrée au collégial. Pour les universités également. Voici l’occasion de revenir sur une problématique qui touche les étudiants depuis des décennies : le rapport trouble entre les associations étudiantes, les prélèvements obligatoires de cotisations, et comment l’argent est dépensé pour des activités radicales sur les campus et en dehors. Car c’est le temps d’agir. Voici pourquoi.

Chaque étudiant au collégial ou à l’université a déjà eu le « plaisir » de constater que l’association étudiante lui prélevait un certain montant chaque session. Habituellement c’est autour de 20$, mais ça peut être plus. Imaginez maintenant le trésor de guerre prélevé par les associations sur des milliers d’étudiants. Ça commence à faire beaucoup d’argent. Ainsi, une association étudiante peut accumuler des centaines de milliers de dollars.

Par contre, c’est comment cet argent est dépensé. Bien sûr, une partie de cet argent ira en pizza sans gluten ou en café de spécialité. Mais pour la majorité des dépenses, c’est beaucoup plus obscur. Il y a de ça quelques années, nous avons appris que le Parti communiste révolutionnaire, un groupuscule maoïste, avait détourné plus de 500 000$ de l’association étudiante du collège Lionel-Groulx.

Sans compter qu’une rentrée au Québec n’en serait pas une s’il n’y avait pas une nouvelle controverse sur l’agenda remis par l’association étudiante à ses « membres » (de gré ou de force). Le cégep du Vieux Montréal est ainsi dans la controverse pour la couverture du plus récent agenda : nous voyons deux hommes noirs s’embrasser, le slogan en anglais « Protect trans youth » et bien évidemment ACAB (All cops are bastards).

Ces jeunes gens habituellement issus des classes moyennes et supérieures n’ont jamais vécu quoi que ce soit. Ils se croient investis d’une mission de « définancer » la police, si ce n’est pas de s’en prendre physiquement à eux. Je me souviens qu’à l’époque au cégep de Sherbrooke, autour de 2009, notre agenda expliquait en détail comment manifester, et comment répondre en cas de riposte de l’antiémeute. Comment se protéger du gaz lacrymogène. Et quoi faire en cas d’arrestation.

Ça ne date pas d’hier ce radicalisme en milieu étudiant. Par contre, de nos jours, la différence notable avec l’époque de l’altermondialisme des années 2000, c’est que les questions de « genre » sont devenues hégémoniques, voire extrémistes. On appelle à la violence contre les « terf », c’est-à-dire contre les femmes biologiques qui excluent les « femmes » trans des luttes féministes.

Dans une vidéo devenue culte dans le milieu de la droite au Québec, DMS a montré comment agissait l’association de Concordia vis-à-vis ceux qui s’opposent à ses lubies idéologiques. Ceux-ci remboursent les étudiants qui refusent de cotiser à l’association avec du change. Oui, du petit change. En plus, DMS exposait à ce moment toute une galaxie de militants impliqués à la fois dans des sites d’information, des associations étudiantes et des groupuscules terroristes domestiques qui se disent antifascistes.

C’est pitoyable de voir la faiblesse des administrateurs de nos institutions collégiales et universitaires. Ceux-ci ont un boulevard pour bien faire et s’attaquer aux parasites qui ont pris le contrôle. Nous parlons beaucoup du déclin de l’UQAM, mais est-ce possible qu’en plus des considérations linguistiques, qui défavorisent les institutions francophones, que cette université ait une très mauvaise réputation auprès des étudiants sérieux et de leurs parents?

Une enquête sur les conséquences à long terme de l’activisme d’extrême gauche est nécessaire pour faire toute la lumière sur l’argent volé aux étudiants, mais aussi sur l’intimidation des étudiants nationalistes et conservateurs, les crimes commis au sein du campus et en dehors. Déjà, une première chose qui pourrait être faite par les administrations, c’est d’abolir le prélèvement obligatoire des cotisations au profit des associations étudiantes. Mais nous connaissons trop bien la lâcheté de ceux qui sont nommés pour diriger nos cégeps et universités.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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