Plus de 600 pages de documents concernant le renvoi de deux scientifiques chinois du laboratoire national de microbiologie de Winnipeg en 2021 ont été rendues publiques mercredi, confirmant les graves lacunes de sécurité entourant l’évènement et la volonté du gouvernement libéral de dissimuler les informations compromettantes pendant des années.
Le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg est un laboratoire haute sécurité de niveau 4, le seul en son genre au Canada. Des pathogènes extrêmement dangereux y sont étudiés, d’où la nécessité d’un haut niveau de sécurité.
Or, en 2019, Xiangguo Qiu et Keding Cheng, deux scientifiques chinois, étaient escortés hors du laboratoire. En 2021, en pleine pandémie de COVID-19, ils étaient officiellement congédiés et interrogés par le SCRS.
Dans le cadre de ces interrogatoires, les services de renseignement canadien ont déterminé que les deux scientifiques étaient beaucoup plus impliqués au sein de l’appareil étatique chinois, notamment auprès de son armée, et qu’ils mentaient de manière éhontée pour s’en dissocier, même lorsque les enquêteurs leur présentaient des preuves.
On apprend aussi qu’à plusieurs reprises, les deux scientifiques chinois n’ont pas respecté les protocoles de sécurité et ont invité des visiteurs soumis à des restrictions à travailler sans supervision dans le laboratoire, leur permettant même d’emporter du matériel non autorisé hors des installations. Parmi ces visiteurs, on mentionne même des hauts gradés de l’Armée populaire de libération de la Chine.
M. Qiu aurait aussi supervisé le transfert des virus Ebola et Nipah entre Winnipeg et le tristement célèbre Institut de virologie de Wuhan en mars 2019. Un transfert qui a beaucoup attiré l’attention pendant la pandémie, avec certains spéculant sur un lien possible avec le COVID-19. Ce n’était pas le cas, mais la présence d’agents chinois dans nos laboratoires haute-sécurité et le transfert de matériel, de connaissances et de pathogènes avec des agences gouvernementales chinoises demeure profondément problématique.
L’armée chinoise est reconnue pour ses activités extensives en matière d’armes biologiques ; ces fuites du laboratoire canadien s’avèrent donc particulièrement problématiques.
Mais le dévoilement tardif de ces informations trois ans plus tard et suite à des années de pression – notamment de la part de l’opposition conservatrice – révèle aussi une volonté de la part du gouvernement de Justin Trudeau de camoufler ce scandale.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a rappellé aujourd’hui qu’en apprenant l’infiltration par la Chine communiste et son armée de notre laboratoire le plus sensible du point de vue de la sécurité nationale, Justin Trudeau n’a pas informé le public, demandé d’enquête interne, ni même renvoyé qui que ce soit ; au contraire, il a défié quatre ordres de dépôt des documents par le Parlement canadien. Et lorsque le président de la chambre a tenté d’avoir accès à ces documents, le gouvernement l’a poursuivi.
Justin Trudeau affirme que les documents ne pouvaient être divulgués pour cause de sécurité nationale, mais un comité formé de juges et de parlementaires semble pourtant signifier que cette dissimulation visait seulement à protéger le gouvernement de l’embarras d’avoir mal géré ce dossier.
Non seulement Trudeau a cherché à dissimuler ces informations, mais la connaissance de cette grave infiltration chinoise dans nos laboratoires ne l’a pas empêché d’entamer dans les semaines suivantes des pourparlers avec des représentants de la Chine communiste en vue de leur acheter un vaccin contre la COVID-19 et de lancer des élections surprises dont on sait désormais qu’elles furent entachées par des ingérences chinoises qui visaient à faire réélire les libéraux.
Poilievre en conclut donc que Trudeau a cherché à déclencher ces élections avant que ces documents ne soient rendus publics afin d’assurer sa réélection.
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