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Effacer nos monuments historiques c’est effacer l’histoire du monde

Depuis un certain temps, plusieurs personnes bienpensantes s’en prennent aux monuments historiques qui ont marqué l’évolution des hommes et des femmes.

Plusieurs centaines de personnes ont marqué l’histoire, façonné le Nouveau Monde et se sont inscrites dans les livres d’histoires. Que ce soit pour la découverte de l’Amérique, la conquête de certains pays ou pour une revendication territoriale, le monde n’oubliera jamais ces héros.

La cause des noirs est la pierre angulaire de ce mouvement de foule chaotique. Un malheureux évènement, causé par la stupidité et l’intolérance d’un seul homme, a mis à feu et à sang des villes toutes entières. Nous dénonçons collectivement les pages d’histoire afin que des groupes spécifiques obtiennent justice et réparation.

L’histoire est écrite avec de l’encre rouge. Elle rappelle les bons et mauvais moments de notre monde moderne. Ignorer son histoire c’est comme un tsunami qui avale tout sur son passage et que nous devrons reconstruire des villes entières. Mais, chaque année, nous devrons commémorer cet évènement tellement le désastre a été horrifiant.

De tout temps, il y a eu de l’esclavagiste. Les historiens l’ont observé lors de fouilles, de découvertes et d’études sur les différents sujets. Nous ne pouvons pas bruler les livres d’histoire. Nous ne devons pas ignorer les horreurs. Nous devons nous en gaver afin de ne pas reproduire de telles ignominies. La statue, le monument, le mémorial ou la toile ne sont que l’extension de l’histoire mise en évidence pour nous rappeler notre devoir de se souvenir. L’histoire qu’elle nous livre est empreinte de joie ou de douleur, de mépris ou d’erreurs, de fierté ou de domination. Si les noirs ont été de tout temps stigmatisés par des comportements honteux, l’histoire leur donne raison aujourd’hui. Combien d’équipes professionnelles ne pourraient avoir leur place au panthéon de la gloire sans la présence de ces mêmes noirs autrefois esclaves.

Déboulonner des statues, arracher la tête de ces souvenirs de bronze ou les pigeons les affublent d’excréments ne changera rien à l’histoire. Les livres ne bruleront jamais et l’histoire restera ainsi pour toujours. Nous changeons des noms de rue parce que la personne honorée a déplu à un groupe spécifique. Notre tolérance et notre bon sens sont désormais aux mains des contestataires qui revendiquent le droit de détester.

Nous avons le devoir de nous souvenir pour ne pas recommencer les mêmes inepties. Nous avons le droit de dire haut et fort que nous ne sommes pas d’accord avec les actes reprochés, mais, nous ne pouvons et ne devons pas ignorer le passé si douloureux qu’il a pu être.

Claude Roy

Ancien député de l'Action démocratique du Québec dans Montmagny-L'Islet.

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