D’après un article de James Moorhouse publié sur ladbible.com le 18 juin 2025
Dans un article au ton léger mais informatif publié le 18 juin 2025 sur LADbible, le journaliste James Moorhouse revient sur un effet secondaire inattendu — et largement exagéré — des médicaments de perte de poids comme Ozempic, surnommé en ligne « Ozempic penis ».
Alors que les médicaments à base de GLP-1, tels que l’Ozempic (nom commercial du sémaglutide), connaissent une popularité fulgurante pour la perte de poids, plusieurs utilisateurs — particulièrement des hommes — affirment avoir observé une augmentation de la taille apparente de leur pénis. Une rumeur qui, sans surprise, a trouvé écho sur Reddit et d’autres plateformes sociales.
James Moorhouse explique que si ce médicament est avant tout destiné au traitement du diabète de type 2, sa capacité à réduire l’appétit et à stabiliser la glycémie en a fait un outil prisé pour la perte de poids rapide — au point d’en faire un phénomène culturel, encouragé par certaines célébrités et influenceurs.
Cependant, selon l’urologue Dr Martina Ambardjieva, interrogée par HuffPost UK, il ne s’agit pas d’une véritable augmentation de tissu pénien. Elle précise : « Il n’y a aucune preuve que le sémaglutide ou d’autres agonistes du GLP-1 entraînent une croissance réelle du pénis. » Elle ajoute que ce que certains hommes interprètent comme une « croissance » est en réalité une réduction du coussinet adipeux pubien, ce qui donne simplement l’impression que le pénis est plus long, car une plus grande partie de la tige est exposée. En d’autres mots, « ce n’est pas une croissance, c’est une exposition ».
Cette clarification médicale met un terme aux espoirs de ceux qui voyaient dans l’Ozempic un remède miracle pour leur virilité. Si certains hommes se réjouissent de cet effet visuel annexe, Moorhouse souligne que ce gain apparent ne compense pas les nombreux effets secondaires potentiels, comme en témoigne Jeremy Clarkson, qui a dû cesser l’Ozempic à cause de nausées importantes et le remplacer par le Mounjaro, une alternative similaire.
Le journaliste souligne aussi les dérives actuelles liées à l’usage de ces médicaments. Malgré les mises en garde des professionnels de santé et du fabricant Novo Nordisk, qui rappellent que le sémaglutide ne doit être utilisé que sur ordonnance médicale pour le diabète, la facilité d’accès via les pharmacies en ligne et la publicité illégale d’influenceurs alimentent une consommation non encadrée et potentiellement dangereuse.
Au final, même si « Ozempic penis » peut faire sourire ou intriguer, James Moorhouse conclut que le phénomène repose davantage sur un effet d’optique lié à la perte de poids qu’à une véritable transformation anatomique. Ce qui est indéniable toutefois, c’est que l’obsession collective pour la silhouette — et parfois pour les attributs masculins — pousse de plus en plus de personnes à chercher des raccourcis pharmacologiques, sans toujours mesurer les risques associés.