Les autorités californiennes ont annoncé mercredi l’inculpation d’un homme de 29 ans soupçonné d’avoir provoqué l’incendie le plus destructeur de l’histoire de Los Angeles, celui qui a ravagé le quartier huppé de Pacific Palisades au début de l’année.
Selon les précisions de Christopher Weber et d’Eric Tucker pour Global News, le procureur fédéral par intérim Bill Essayli a expliqué lors d’une conférence de presse que le suspect, Jonathan Rinderknecht, aurait allumé un feu le 1er janvier sur un sentier de randonnée. Ce feu, d’abord maîtrisé, aurait continué à couver sous terre avant de se rallumer quelques jours plus tard, poussé par des vents violents.
Toujours selon le procureur, Rinderknecht aurait fui la scène du premier incendie avant d’y revenir pour observer les flammes. Lors de son interrogatoire, il aurait menti sur sa localisation, affirmant se trouver plus bas sur le sentier. Il a été arrêté mardi en Floride et devait comparaître devant un tribunal dès le lendemain. Essayli n’a pas voulu préciser la méthode exacte utilisée pour allumer le feu, mais l’enquête privilégie la thèse d’un briquet ayant servi à enflammer de la végétation ou du papier.
L’incendie du 7 janvier a coûté la vie à douze personnes et détruit plus de 6 000 maisons et bâtiments, selon les autorités. Le feu a dévasté les collines surplombant la côte pacifique, anéantissant des résidences luxueuses avec vue sur l’océan et sur le centre-ville de Los Angeles. Comme l’a rappelé la cheffe des pompiers de Los Angeles, Kristin Crowley, « il est juste de dire que l’incendie de Palisades compte parmi les catastrophes naturelles les plus destructrices de l’histoire de la ville ».
Le rapport de la plainte criminelle indique que les enquêteurs ont écarté d’autres causes possibles, telles que les feux d’artifice, la foudre, les lignes électriques ou une cigarette mal éteinte.
Les autorités ont interrogé Rinderknecht pour la première fois le 24 janvier, alors qu’il affirmait n’avoir vu personne d’autre dans la zone ce jour-là.
Un autre incendie, baptisé Eaton Fire, s’est déclaré le même jour dans la communauté voisine d’Altadena, causant la mort de 18 personnes. Les deux brasiers ont ravagé des pâtés entiers de maisons, ne laissant derrière eux qu’un paysage de cendres et de ruines.
Une évaluation externe, publiée en septembre, a par ailleurs révélé de graves lacunes dans la gestion des alertes d’évacuation. Le rapport commandé par les autorités du comté de Los Angeles pointe du doigt des « politiques dépassées, des pratiques incohérentes et des faiblesses de communication » qui auraient ralenti la réaction des services d’urgence.
