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2024 marque un tournant pour la diaspora indienne au Canada

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2024 a incontestablement été une année marquante pour la diaspora indienne au Canada. Mais ce n’est pas toujours pour les bonnes raisons. Si certains membres se distinguent par leur haut niveau d’éducation et leur contribution scientifique, d’autres événements moins reluisants ont attiré l’attention. Pourquoi cette communauté suscite-t-elle autant de controverses ? Et quel avenir s’offre à cette diaspora multiple et complexe ? L’année 2025 sera, pour beaucoup, celle des choix décisifs.

Une immigration massive et des chiffres impressionnants

En 2022, l’Inde représentait 27 % des admissions de nouveaux arrivants au Canada, 22 % des travailleurs temporaires, et plus de 45 % des étudiants étrangers. Environ 1,35 million de personnes d’origine indienne vivent aujourd’hui au Canada, principalement dans la région du Grand Toronto et à Vancouver, avec des communautés plus modestes ailleurs, comme au Québec.

Si l’Inde connaît une croissance économique notable, elle peine à créer des emplois pour ses jeunes diplômés. Cette situation, combinée à la pression politique exercée sur certaines minorités religieuses par le gouvernement indien, alimente une vague migratoire importante. Parallèlement, une véritable industrie de l’immigration vers le Canada s’est développée, parfois de manière douteuse.

Des pratiques controversées dans le secteur de l’immigration

Dans certains quartiers comme celui autour du métro McGill à Montréal, des dizaines de bureaux spécialisés aident les Indiens à obtenir ou renouveler leurs visas. Mais cette industrie de l’immigration cache aussi des pratiques douteuses. Certains « collèges » privés offraient des visas en échange de sommes importantes, sans même parfois fournir un vrai programme éducatif. Ces établissements, souvent situés dans des locaux commerciaux anonymes, étaient parfois liés à des réseaux de criminalité organisée.

Ce modèle a engendré des scandales, comme celui impliquant la commission scolaire English Montréal, accusée de corruption. Pendant ce temps, les universités canadiennes, en quête de revenus supplémentaires, facturent des frais exorbitants à de nombreux étudiants étrangers, prêts à payer pour obtenir un précieux visa de travail.

Logement et précarité : des répercussions inquiétantes

L’afflux massif d’immigrants indiens a aussi exacerbé la crise du logement dans les grandes villes. Bien que les Indiens ne soient pas seuls responsables, ils forment la plus grande diaspora récente au Canada. Beaucoup vivent dans des conditions précaires, souvent victimes de marchands de sommeil qui louent à prix excessifs des espaces surpeuplés. Cette précarité contraste avec l’image de réussite que certains essaient de projeter.

Clivages internes et tensions internationales

La communauté indienne est loin d’être homogène. Elle est divisée par des lignes confessionnelles, ethniques et sociales. En 2024, la question des castes, bien qu’inexistante au Canada sur le plan légal, a suscité des débats, certains Indiens continuant à pratiquer des formes de discrimination entre eux.

Le clivage religieux reste cependant le plus problématique. Les revendications de certains Sikhs pour l’indépendance du Pendjab, sous le nom de Khalistan, alimentent des tensions entre le Canada et l’Inde. Le gouvernement indien de Narendra Modi, nationaliste hindou, accuse régulièrement le Canada de protéger des « extrémistes » sikhs.

Cette situation place le gouvernement de Justin Trudeau dans une position délicate. Il doit jongler entre la satisfaction d’un électorat sikh influent et la protection des intérêts des entreprises canadiennes en Inde. Ce jeu d’équilibre semble avoir échoué, aggravant les tensions entre Ottawa et New Delhi.

Problèmes culturels et intégration

Certaines pratiques culturelles ont aussi suscité des controverses. En 2024, des incidents, comme des comportements inappropriés sur des plages ou des comportements harcelants envers les femmes, ont alimenté des controverses. Par ailleurs, des tensions émergent autour de la question de l’intégration : beaucoup se demandent si certains membres de la diaspora souhaitent réellement s’intégrer ou s’ils utilisent le Canada comme une base pour promouvoir des causes nuisibles à New Delhi.

Une année charnière en perspective

2025 sera une année décisive pour la diaspora indienne au Canada. Le gouvernement devra clarifier sa position : veut-il encourager une intégration réussie et positive, ou tolérer l’utilisation du Canada comme terrain de revendications politiques et religieuses ? La communauté indienne devra aussi réfléchir à son rôle et à son avenir au sein de la société canadienne.

Le Canada ne peut pas se permettre de rester un « idiot utile » pour des causes qui ne servent pas ses intérêts. Les choix à venir détermineront si cette diaspora pourra s’épanouir pleinement ou continuer à susciter des controverses. L’avenir est entre les mains des deux nations, mais aussi de chaque individu concerné.

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