Par Noah Jarvis
Une étude de Statistique Canada a révélé que 72 % des réfugiés parrainés par le gouvernement dépendent toujours des programmes d’aide sociale deux ans après leur arrivée, et que 35 % en dépendent toujours après dix ans.
Comme le rapporte le Blacklock’s Reporter, StatsCan a associé l’augmentation de la dépendance à l’aide gouvernementale pour les réfugiés à l’adoption par le gouvernement Chrétien du projet de loi C-11, la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, en 2001.
Le rapport est publié alors que le gouvernement Trudeau prévoit d’accueillir un nombre record d’immigrants et de réfugiés au cours des prochaines années. Les libéraux fédéraux ont supervisé l’acceptation de plus de 25 000 réfugiés syriens, principalement parrainés par le gouvernement, et prévoient d’accepter 40 000 réfugiés d’Afghanistan.
Dans l’ensemble, le gouvernement fédéral prévoit d’accueillir plus de 75 000 réfugiés en 2022.
Avec l’acceptation d’un plus grand nombre de réfugiés, les questions concernant l’arriéré croissant de demandeurs de futurs citoyens, résidents permanents, étudiants internationaux et autres ont atteint plus de 1,8 million.
Le gouvernement Trudeau a également été l’un des rares pays à admettre des réfugiés pendant la pandémie, en accueillant environ 7 000 personnes en 2020. Le plan initial prévoyait d’en accueillir 30 000.
Auparavant, la loi sur l’immigration de 1976 obligeait les nouveaux arrivants à démontrer qu’ils avaient des compétences professionnelles et la capacité d’être économiquement indépendants. Le gouvernement Chrétien a supprimé cette exigence, de sorte que les réfugiés n’ont plus à prouver qu’ils ne risquent pas de dépendre de l’aide sociale.
Le rapport a montré que, comparativement au taux de 35 % pour les réfugiés parrainés par le gouvernement, 23 % des réfugiés parrainés par le secteur privé dépendaient de l’aide sociale dix ans après leur arrivée au Canada.
Le rapport de Statistique Canada indique que le fait de devenir dépendant du gouvernement « est moins probable pour les réfugiés parrainés par le secteur privé qui sont plus susceptibles d’avoir de la famille ou des amis au Canada et qui sont mieux placés pour trouver un emploi par l’entremise de répondants. »
Le projet de loi C-11 était censé être une « refonte du système d’immigration et de détermination du statut de réfugié », a déclaré Elinor Caplan, alors ministre de l’Immigration.
Stockwell Day, alors chef de l’Alliance canadienne, s’était opposé au projet de loi, affirmant que les réfugiés pouvaient « rester au Canada tant que leur demande suit son cours dans le lourd processus de détermination du statut de réfugié », tout en pouvant « réclamer des avantages sociaux canadiens, en demandant des cartes d’aide sociale et de santé ».
Une alternative à cette politique a été proposée lors d’une audience des Communes en 2002 par David Davis, un avocat du National Indo-Canadian Council. M. Davis préconisait de permettre à tout citoyen canadien de parrainer quelqu’un, quel que soit son lien avec cette personne.
« Pourquoi ne pas permettre à un citoyen canadien ou à un résident permanent du Canada de parrainer une personne, quel que soit son lien de parenté ? » a déclaré M. Davis. « Tant que cette personne est prête à parrainer financièrement cette personne et à s’assurer qu’elle s’occupe de ses intérêts et qu’elle n’a pas recours à l’aide sociale, je ne pense pas qu’Immigration Canada s’en préoccupe. »
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