Selon une nouvelle enquête de la Chambre de commerce du Canada, la majorité des propriétaires d’entreprises canadiennes craignent d’être contraints de fermer leurs portes avant la fin de l’année en raison des difficultés financières engendrées par la pandémie.
« Les chiffres publiés aujourd’hui dans l’Enquête sur les conditions de travail des entreprises canadiennes nous donnent le plus récent aperçu de la santé de notre communauté d’affaires et, malheureusement, ils envoient un message très clair : la lumière au bout du tunnel de la pandémie est encore loin pour la plupart des entreprises canadiennes « , a écrit l’économiste en chef et premier vice-président des politiques de la Chambre, Trevin Stratton.
« Avec 51 % des entreprises qui déclarent ne pas savoir combien de temps elles pourront continuer à fonctionner avec leur niveau actuel de revenus et de dépenses avant d’envisager la fermeture ou la faillite, la capacité d’adaptation des entreprises pour faire face à la pandémie s’amenuise rapidement. 40 % ont déclaré ne pas pouvoir s’endetter davantage, le fardeau étant encore plus lourd pour les petites entreprises. »
Parmi les entreprises interrogées, seuls 38,4 % des propriétaires d’entreprises ont déclaré être confiants dans leur capacité à fonctionner pendant un an ou plus avec les niveaux de revenus actuels.
L’étude a également révélé que près d’un tiers (29,6 %) des entreprises de restauration et d’hébergement prévoient de licencier des employés au cours des trois prochains mois.
Alors que les gouvernements du Canada appliquent des mesures de fermeture plus strictes et obligent les entreprises à fermer leurs portes, les propriétaires d’entreprises s’endettent davantage pour rester à flot.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a constaté que les petites entreprises ont dû s’endetter à hauteur de 135,1 milliards de dollars pour faire face à la pandémie. En moyenne, cela signifie que chaque entreprise a contracté un prêt d’environ 170 000 $.
« Au cours des six derniers mois, la dette moyenne contractée par les petites entreprises pour faire face au COVID-19 a augmenté considérablement », a déclaré Laura Jones, vice-présidente exécutive de la FCEI.
« Alors que de nombreuses entreprises avaient déjà rouvert leurs portes et tentaient de regagner les ventes perdues, la deuxième vague et les restrictions qui l’accompagnent mettent un frein massif à une reprise déjà lente pour les petites entreprises. »
La semaine dernière, le président-directeur général de la FCEI, Dan Kelly, a également informé les parlementaires de la situation difficile des affaires au Canada.
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