Entrevue avec l’ancien chef du PCQ, Adrien Pouliot, la course à la chefferie conservatrice, le système de santé et le « Great Reset ».
Adrien Pouliot est un homme d’affaires et l’ancien chef du Parti conservateur du Québec. Québec Nouvelles s’est entretenu avec lui.
Q : Quelles sont vos impressions sur la course à la direction du Parti Conservateur du Québec?
R : Je trouve que cela se passe très bien. On a la chance d’avoir un duel entre deux candidats de qualité, Éric Duhaime et Daniel Brisson. Le premier emmène avec lui de l’expérience politique et de la notoriété, ce qui n’est pas rien. Par contre, je dois dire que Daniel Brisson fait aussi une bonne campagne. Il a concocté un bon programme politique avec de bonnes idées. Alors, les deux débats entre les deux protagonistes seront intéressants et cela permettra aux membres de faire un choix éclairé en avril prochain. De plus, le nombre de membres a augmenté de façon significative depuis le commencement de la course et c’est une bonne nouvelle pour un petit parti comme le PCQ.
Q : Pensez-vous qu’une Commission d’enquête publique indépendante devrait être mise en place afin de faire la lumière sur les lacunes de notre système de santé durant la pandémie?
R : J’estime qu’un tel exercice est primordial afin de comprendre pourquoi le système de santé québécois a lamentablement échoué, surtout lors de la première vague. Je crois qu’une telle enquête pourrait mener à une réforme en profondeur du réseau de santé public. Le monopole public n’a pas livré la marchandise. En conséquence, le système de santé a besoin de l’apport du privé pour s’améliorer. Je pense que François Legault a une chance en or de faire cette réforme. Il est tout seul sur la glace. Alors, il faut qu’il en profite. Malheureusement, je ne crois pas que le premier ministre va agir en ce sens, car il croit dur comme fer au monopole public. Il ne faut pas oublier que François Legault est un disciple du modèle québécois. Donc, rien ne va changer sous la gouverne de la CAQ et les Québécois vont en sortir perdant.
Q : Il y a quelques mois, Justin Trudeau a parlé du « Great reset ». Quel est ce concept?
R : Je ne suis pas un conspirationniste qui pense que le virus a été inventé par Bill Gates pour contrôler la planète. Mais, je constate que les étatistes ont saisi l’opportunité de la crise sanitaire pour faire avancer leur agenda de la Grande Remise à zéro. Dans son livre COVID-19 : The Great Reset, le fondateur et président exécutif du Forum économique mondial (WEF) Klaus Schwab, écrit que la crise du COVID-19 doit être considérée comme une opportunité qui peut être saisie pour créer le genre de changements et de choix politiques qui mettront les économies sur la voie d’un avenir plus juste…»
François Legault a raison de dire que les Québécois veulent retourner à une vie normale. Mais les étatistes, eux, ne veulent rien savoir de l’ancienne normalité, surtout celles des pays capitalistes. Ils souhaitent une « nouvelle » normalité conforme à leur vision socialiste d’un monde avec des gouvernements de plus en plus centralisés, coordonnés et omniprésents.
Alors ne vous étonnez pas si vous entendez des experts de l’OMS nous répéter qu’on a peut-être réussi à contrôler le virus avec des vaccins (mais on ne sait pas combien de temps durera l’immunité) mais qu’il y a de nouveaux variants très dangereux et très contagieux à nos portes et qu’il ne faut surtout pas baisser les bras et abolir l’urgence sanitaire. Les étatistes vont chercher toutes les raisons de maintenir cette urgence le plus longtemps possible pour faire avancer leur agenda de la Grande Remise à zéro, qui n’est rien d’autre qu’une campagne de propagande politique enveloppée sous un manteau de l’inévitabilité.