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Amira Elghawaby : Québec Solidaire se résigne à rejoindre la position des Québécois

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Après une montée de boucliers quasi unanime de la part de la classe politique et de la population québécoise contre la nouvelle responsable fédérale de la lutte à l’islamophobie, Amira Elghawaby, qui avait tenu des propos anti-québécois dans le passé, Québec Solidaire, qui avait refusé de demander sa démission, s’est enfin résigné à le faire aujourd’hui.

Alors que tout le Québec semblait ouvertement choqué tant par ce nouveau poste aux allures inquisitoire que par le choix de cette responsable, Québec Solidaire avait en effet refusé de voter une motion présentée par la CAQ à l’Assemblée-Nationale et qui demandait sa démission. Arguant vouloir se faire une idée plus claire, le parti de gauche avait alors demandé à rencontrer Mme. Elghawaby avant sa prise de fonction pour l’interroger sur sa « vision de la lutte contre l’islamophobie ».

Devant l’impossibilité d’une telle rencontre avant l’entrée en fonction de la concernée, les porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé ont fait savoir aujourd’hui aux journalistes que son parti la jugeait désormais inadaptée pour le poste :

« Malgré cette main tendue, Mme Elghawaby nous a informés hier qu’elle n’allait pas nous rencontrer avant le 20 février, date de son entrée officielle en fonction. Or, cette rencontre visait justement à déterminer si elle était, selon nous, la bonne personne pour occuper cette fonction. Nous regrettons cette situation : nous ne pouvons dialoguer seuls. Dans ce contexte, Québec Solidaire en arrive à la conclusion que Mme. Elghawaby n’est pas la bonne personne pour mener la lutte contre l’islamophobie au Québec. »

Autrement dit, ce n’est pas parce que Mme. Elghawaby traitait les Québécois d’islamophobie de manière très libérale sur les médias sociaux qui cause problème pour QS, c’est le fait qu’elle ne se rende pas disponible pour eux lorsqu’ils le souhaitent.

Il serait facile d’y voir un parti qui ne fait que bouder suite à un refus d’être rencontré, mais l’option la plus logique est probablement que les porte-paroles ont précipité ce contexte pour mieux concilier l’opinion publique et les volontés politiques de ses militants, qui sont pour la plupart d’accord avec ces positions fédérales sur la question. En renvoyant la faute sur ce conflit d’horaire, Québec Solidaire ne s’affirme pas contre le concept de la lutte contre l’islamophobie ou contre les accusations d’islamophobie faite aux Québécois, mais simplement contre Elghawaby d’une manière générale.

D’ailleurs, Québec Solidaire a proposé du même souffle que le Québec mette en place son propre plan de lutte contre l’islamophobie, ce qui confirme un certain alignement idéologique avec le gouvernement fédéral de Justin Trudeau sur la question. Malgré le dédoublement ridicule que cette initiative représenterait, il est assez évident que Québec Solidaire cherche ici à se dédouaner de cette position inconfortable dans laquelle l’opinion populaire le place.

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