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Arrestation de Donald Trump : à quoi s’attendre?

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Elle devait avoir lieu le mardi 21 mars. L’arrestation a été reportée, mais semble toujours imminente. Au moment d’écrire ces lignes, l’enquête du procureur de Manhattan Alvin Bragg se poursuit. 

Depuis lundi, le NYPD a érigé des barricades en acier devant le tribunal pénal de Manhattan. Des sources à CBS News ont rapporté une « augmentation significative » des menaces à New York, notamment dans « la rhétorique violente d’extrémistes domestiques ». Pourtant, ce sont des militants anti-Trump qui se sont massés devant la Cour ce mardi, dans l’expectative de son accusation. 

De quel crime Trump est-il coupable?

On accuse Trump de ne pas avoir inscrit dans ses dépenses de campagne électorale le montant de 130,000$ versé à l’actrice pornographique Stormy Daniels dans un accord de non-divulgation conclut en octobre 2016. L’ancien avocat personnel de Trump, Michael Cohen, avait arrangé cet accord pour qu’elle ne parle pas de la liaison qu’elle alléguait avoir eu avec Trump en 2006.

Le recours à un accord de non-divulgation n’est pas le souci. Le problème, c’est que Michael Cohen n’avait pas été signalé le versement de 130,000$ à Stormy Daniels comme contribution de campagne, ce qui constitue une violation des lois sur le financement des campagnes électorales. À noter qu’en 2018, Cohen a été condamné à trois ans de prison après avoir plaidé coupable à neuf chefs d’accusation, pour fraude fiscale et bancaire, ainsi que celui lié à Stormy Daniels.

Histoire de compléter le tableau: Stormy Daniels [Stephanie Clifford de son vrai nom] a ensuite intenté une poursuite pour diffamation contre Donald Trump, qui aurait publiquement mis en doute sa crédibilité en niant ses affirmations. Elle a perdu sa cause. L’avocat qui conseillait Daniels, Michael Avenetti, purge actuellement une peine de 14 ans de prison pour avoir escroqué ses clients, dont Daniels, de plusieurs millions de dollars.

Pour en revenir à l’accusation contre Trump, il s’agit d’une infraction financière assez difficile à démontrer, parce qu’on peut arguer qu’il a voulu protéger sa réputation ou son mariage – et pas nécessairement épargner sa campagne. Outre, le délai de prescription pour ce délit pourrait-il être expiré? 

« Délit », parce que seules les personnes qui détestent Trump y voient un crime avec un grand C. Si leur politicien préféré était confronté à ce même cas de figure, ne seraient-ils pas enclins à n’y voir qu’un délit plutôt qu’un crime? 

Malgré la volonté déchaînée qui les habite depuis 7 ans, les adversaires de Trump n’ont rien trouvé de mieux pour l’inculper.

Qui est Alvin Bragg?

Diplômé de Harvard, Bragg occupe le poste de procureur du district de Manhattan depuis le 1er janvier 2022. Il est connu pour son laxisme. Dès le début de son mandat, il a réclamé des accusations moindres pour les vols à main armée où le délinquant « ne présente pas un risque réel de préjudice physique ». Bragg a aussi annoncé que son bureau ne poursuivrait plus les délits de faible ampleur tels que l’évasion tarifaire, la résistance à l’arrestation, la prostitution et les délits liés au cannabis, à moins qu’ils ne soient accompagnés d’une accusation criminelle. 

Alvin Bragg fait partie du réseau de procureurs wokes soutenus par le milliardaire George Soros, qui finance leurs campagnes aux moyens de ses Open Society Foundations. Figure emblématique du globalisme, Soros est un ennemi juré de Donald Trump.

Le président de la magistrature de la Chambre Jim Jordan et les hauts dirigeants Républicains se préparent à faire témoigner des membres du bureau d’Alvin Bragg. Ils veulent qu’on leur explique pour quelle raison l’affaire de l’accord de non-divulgation a été ressuscitée après avoir été mise en veilleuse par les procureurs d’État et fédéraux.

Poser la question, c’est y répondre: la volonté de nuire à Donald Trump qui est le favori parmi les candidats à l’investiture Républicaine jusqu’ici déclarés. Depuis le début de sa campagne 2024, Trump livre un discours virulent contre les Néoconservateurs du parti Républicain et l’establishment globaliste. Il fait encore vraisemblablement très peur aux élites, qui redoutent son éventuel retour à la Maison Blanche. 

Ron DeSantis

L’inculpation attendue de Trump tombe sous la juridiction d’un procureur de l’État de New York et non de juridiction fédérale. Comme Donald Trump réside en Floride, il faudrait que le gouverneur DeSantis donne son accord pour que les autorités viennent l’arrêter. 

Lors d’un point de presse, DeSantis a vivement critiqué le procureur Bragg « financé par Soros ». Il l’a outre accusé d’utiliser son poste pour poursuivre des objectifs politiques et pour en faire un outil de lutte politicienne. Le gouverneur a ajouté qu’il n’avait aucune intention de se mêler de cette affaire, précisant qu’il avait des préoccupations plus urgentes.

DeSantis a toutefois lancé une vanne à Trump en ironisant: « Je ne sais pas ce qui se passe dans le fait de payer de « l’argent silencieux » à une star du porno pour obtenir son silence sur un type de liaison présumée ». Trump étant connu pour pires irrévérences, ses partisans seraient mal placés pour s’en indigner.  

Ils ont toutefois été nombreux à critiquer l’intervention de DeSantis, considérée tardive et manquant de fermeté. DeSantis a laissé passer plusieurs jours et attendu de se faire questionner par une journaliste plutôt que d’amener l’affaire sur le tapis lui-même. Sa réponse s’est tenue au minimum, alors qu’il aurait pu tenir un discours plus catégorique, par exemple en affirmant qu’il ne permettrait pas aux autorités de venir saisir Trump sur son territoire. Il aurait également pu réfuter vertement toute la procédure judiciaire en cours.

À l’approche des primaires Républicaines, la relation Trump/DeSantis semble de plus en plus tendue. Ron DeSantis n’a pas manifesté l’intention de se présenter pour l’instant, mais advenant son entrée dans la course, il deviendrait le principal concurrent de Trump. Si DeSantis livre Trump à la justice, il pourra dire adieu à toutes ses éventuelles aspirations politiques, présidentielles ou autres.

L’incarcération d’un ex-président des États-Unis constituerait un précédent difficile à gérer. D’une part, parce que les anciens présidents sont toujours entourés de gardes du corps parce qu’ils bénéficient d’une protection à vie fournie par le Secret Service. Sa détention nécessiterait ainsi des accommodements exceptionnels. Trump ne sera vraisemblablement pas menotté et conduit dans une cellule de prison.

En théorie, rien n’interdirait à un homme incarcéré ou assigné à résidence de se présenter comme candidat à la présidence des États-Unis. Selon la Constitution des États-Unis, il faut répondre aux critères d’éligibilité suivants: être un citoyen naturel des États-Unis, être âgé d’au moins 35 ans et avoir résidé aux États-Unis pendant un minimum de 14 ans. Vu que Donald Trump répond à ces critères, il pourrait se présenter comme candidat à la présidence même s’il était derrière les barreaux.

Autant l’inculpation de Trump suscitera l’euphorie des gens qui le détestent dans la classe politique et dans la population générale, autant elle motivera sa base à le soutenir. Outre, ce rebondissement dans l’acharnement incessant contre Trump pourrait se retourner en sa faveur et lui valoir un élan de sympathie parmi les électeurs indécis ou indépendants. Pour quiconque ne souffrant pas de Trump Derangement Syndrome, le crime en question n’est pas considéré comme une offense très grave.

La manœuvre peut servir à maintenir ou raviver l’aversion anti-Trump afin de mobiliser les électeurs à voter contre lui. Si Joe Biden a remporté autant de votes en 2020, ce n’est pas parce que les électeurs ont voté « pour » lui. Compte tenu du lamentable état de l’économie, si le Parti Démocrate espère gagner, il a besoin d’un épouvantail à brandir.

L’inculpation de Trump risque de rendre l’ambiance d’autant plus acrimonieuse. La joie victorieuse du camp anti-Trump insupportera à coup sûr les partisans de l’ancien président. L’affaire peut être perçue comme une manœuvre politique émanant du bastion Démocrate qu’est New York dirigée contre l’Amérique profonde qui s’identifie au trumpisme MAGA. De quoi alimenter la volonté sécessionniste qui gagne du terrain depuis 2020.

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