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Assistons-nous au grand retour des libéraux?

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Il ne faut pas donner l’ours pour mort avant de l’avoir tué. Cet adage qui témoigne d’une sagesse populaire s’applique bien évidemment à la politique moderne. On a donné pour mort pendant longtemps le Parti libéral du Québec. Cependant, avec la remontée du Parti Québécois, assistons-nous au grand retour des libéraux? C’est ce que nous allons voir.

Le bilan des Libéraux sous Jean Charest puis Philippe Couillard est plus que controversé. On connaît tous les péripéties des Libéraux dans l’industrie de la construction, des contrats donnés aux amis ou encore le déclin du français. Si les Québécois des régions ne sont que 10% à toujours donner leur appui aux Libéraux, ils sont néanmoins majoritaires dans la région de Montréal (incluant Laval). Or, la remontée fulgurante du Parti Québécois sous Paul St-Pierre Plamondon leur donnera probablement l’opposition officielle, mais avec un score supérieur à celui de 2018 ou de 2022.

Les derniers sondages montrent un plafonnement du Parti Québécois autour de 34%. Mais il faut dire qu’ils sont passés de la troisième opposition à prétendant au pouvoir en situation majoritaire en moins d’un an. La franchise de Paul St-Pierre Plamondon a permis à ce parti que tous les commentateurs annonçaient pour mort de renaître tel un phénix.

Cependant, ce phénomène a aussi entraîné comme conséquence indirecte la remontée à son tour du Parti libéral du Québec. Il est estimé que les électeurs jadis attirés par des partis idéologiques tels que les conservateurs ou Québec Solidaire sont tentés de rentrer au « bercail » étant donné la renaissance de la « menace séparatiste ». Durant la dernière campagne électorale, il était acté selon les politologues que l’indépendance n’avait plus de chance de se produire. Donc que les électeurs nerveux par rapport à l’idée d’un Québec indépendant ont pu aller voter en fonction de leurs idéologies, et non pour faire « barrage » aux indépendantistes.

Les conservateurs ont profité d’un résultat appréciable dans certaines circonscriptions anglophones du centre-ville de Montréal. De même que Québec Solidaire qui a réussi à faire élire des députés dans des circonscriptions plutôt libérales autrement. Dans les derniers sondages, le grand perdant, en plus de la CAQ, c’est Québec Solidaire.

QS jouera probablement son avenir en 2026, avec le Parti Québécois qui lui a pris le tiers de ses électeurs de 2022, et des circonscriptions montréalaises qui voteront libéral si les électeurs issus des communautés culturelles veulent faire « barrage » au projet indépendantiste. Gabriel Nadeau-Dubois a déjà affirmé qu’il réfléchira à son avenir politique si les prochaines élections ne donnent pas le résultat escompté à son parti.

Cependant, cette « remontée » est conditionnelle à qui sera nommé comme prochain chef du Parti libéral. Si les libéraux n’ont pas encore de chef, Denis Coderre n’est pas pour autant le candidat qui sera désigné. Il semblerait que l’ancien maire de Montréal provoque le dédain chez l’establishment du parti, qui ne se mouille pas pour lui donner leur appui. Denis Coderre est également un politicien vieillissant à la santé fragile.

La CAQ perdra de toute évidence le pouvoir en 2026, et il est probable que le Parti Québécois prenne le pouvoir. Cependant, il ne faut pas estimer l’increvable Parti libéral pour mort. Cela serait une erreur. De toute évidence, nous nous retrouverons dans une élection « référendaire » où les deux partis les plus clairs sur la question s’affronteront une fois pour toutes, pour enfin clore ce débat qui n’en finit plus depuis la révolte des patriotes en 1837. Il faudra soit faire l’indépendance, ou bien signer la constitution canadienne. Le Québec devra faire un choix décisif face à son avenir. Et ni la CAQ ni QS ne peuvent trancher la question étant donné leurs tergiversations.

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