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Attaques et menaces de mort contre un professeur homosexuel : la faute revient-elle à la diversité dans les écoles montréalaises ?

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Hier, nous avons parlé de la controverse concernant la commissaire à la lutte contre « l’islamophobie », Amira Elghawaby, qui souhaite que les universités engagent davantage de professeurs musulmans, sur la base de leur foi. Cette fois-ci, intéressons-nous à une autre controverse : celle de ce professeur de Montréal, qui a fait l’objet de harcèlement de la part de ses élèves en raison de son homosexualité. Qu’est-ce que cette histoire dit de notre société, et de la diversité de plus en plus présente?

Francis Richer effectuait un stage d’enseignement dans une classe de secondaire 2. Celui-ci s’est ouvert sur son homosexualité, question qui lui a été posée par des élèves. Cependant, lors d’une discussion en ligne servant à des questionnaires, celui-ci aurait reçu des menaces très explicites. Des phrases comme « vive les génocides envers les LGBTQ », « francis le gay vas mouriir », « francis nest pas un bon prof il ma agresser dans le lit », ont été écrites de façon anonyme.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Paul St-Pierre Plamondon est le premier à avoir dénoncé ces actes odieux dans cette école de Côte-des-Neiges. Il a aussi fait le lien entre la diversité de cette école, où 90% des élèves viennent de l’extérieur du Québec, et une certaine intolérance. Nous avons appris que l’école avait mis en garde monsieur Richer, en affirmant que « certains parents peuvent être particulièrement problématiques » et qu’il valait mieux éviter de parler de son orientation sexuelle, dans une école où la « réalité LGBTQ peut être niée ». Ces demandes de l’école sont contraires à la charte québécoise des droits et libertés. C’est aussi un secret de polichinelle que les institutions d’enseignement sont au courant des agissements problématiques de certaines communautés, qu’ils préfèrent couvrir au nom de la lutte contre le racisme.

Qu’est-ce que cela dit de notre époque? C’est que cette histoire, on appelle ça en sociologie un « fait social total ». C’est-à-dire que l’on peut comprendre l’ensemble d’un fait de société dans un fait divers par exemple. Dans ce cas-ci, on voit la confrontation de deux mondes : la société québécoise, qui a choisi la laïcité et la tolérance envers les minorités sexuelles, et de l’autre, une diversité religieuse, musulmane notamment, qui a beaucoup de mal avec les valeurs de la société d’accueil.

L’Islam n’est pas spécialement reconnu pour être progressiste sur les enjeux de société. Ça serait même un euphémisme de le dire. Dans plusieurs pays musulmans, la peine de mort est appliquée pour les homosexuels. Et pour de nombreux croyants, l’homosexualité est une invention occidentale visant à corrompre leur religion. On voit parfois passer des propos délirants de leaders musulmans qui viennent nous dire que l’homosexualité est un complot pour détruire les sociétés islamiques de l’intérieur.

Le professeur Richer a osé faire le lien entre la diversité dans les écoles de ce secteur, et l’intolérance face aux homosexuels. Bernard Drainville, qui est pourtant l’un des architectes de la charte des valeurs sur la laïcité, nous dit qu’il ne faut pas faire de liens entre la diversité dans ces écoles et cette violence. On voit à quel point la CAQ est un gouvernement de paresse intellectuelle. Et qu’à long terme, si une telle politique perdure, nous continuerons à avoir de gros problèmes.

PSPP a gagné des points vis-à-vis un électorat sensible aux questions de genre et d’orientation sexuelle, mais pour qui la « diversité » tant vantée des libéraux est synonyme de menace à leur vie. Nous n’en parlons pas assez, mais c’est loin d’être tous les homosexuels, trans ou lesbiennes qui sont « woke ». Beaucoup ont une vision très réaliste de la menace que peut représenter le fondamentalisme religieux pour leur vie.

Quant à ces écoles, ce n’est pas la première fois qu’elles ont mauvaise presse. Par le passé, le 98,5 a rapporté ces histoires de locaux réservés à la prière, mais aussi de professeurs musulmans qui appliquent à leur échelle la charia dans leurs classes. Non, ces histoires ne finiront pas bien. Il faudra un sacré coup de barre pour faire revenir la paix sociale dans ces lieux. Cela pourrait inclure le renvoi dans leurs pays des parents et de leurs enfants aux valeurs incompatibles avec la société québécoise. Cette histoire, est, malheureusement, que la pointe de l’iceberg.

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