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Blanchet à la convention démocrate : pas fort.

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Nous apprenions aujourd’hui qu’Yves-François Blanchet assistait ce mardi à la convention démocrate à Chicago dans le cadre des élections américaines qui opposent Donald Trump et Kamala Harris. Cette étrange participation du chef du Bloc à un évènement politique américain, quoique simplement expliquée par une opportunité de créer de nouveaux contacts, de raffermir l’image du Québec en tant que partenaire crédible en cas d’indépendance et d’en apprendre plus sur les stratégies de campagnes en 2024, constitue malheureusement aussi un positionnement politique plutôt compromettant. De la part d’un chef de parti fédéral qui prétend vouloir représenter le Québec en entier, ce n’est vraiment pas fort.

D’abord, on ne va pas se mentir : la politique américaine est extrêmement polarisante. Certains détestent Trump, d’autre l’adorent. L’enjeu est tellement politisé et sulfureux qu’il est désormais impossible d’affirmer sérieusement que de se présenter pour la convention de l’un ou l’autre des deux partis ne sera pas perçu instantanément comme un appui direct. Blanchet peut feindre la mission d’observation, personne n’est dupe : sa présence constitue un soutien à la candidature démocrate.

À la limite s’il avait aussi participé à la convention républicaine, on pourrait lui donner le bénéfice du doute – je suis persuadé que les républicains auraient autant à en apprendre au Bloc que les démocrates en matière de campagnes électorales -, mais à ce que je sache, Blanchet est bien loin de manifester un quelconque intérêt de participer à celle-ci. Je peux me tromper, évidemment.

Néanmoins, soyons clairs : il s’en va supporter un parti qui ne reconnaît même pas l’importance des frontières nationales et qui considère la préférence nationale et le contrôle de l’immigration comme du fascisme. Pour l’électeur démocrate moyen, « nationalisme » est synonyme de « suprémacisme blanc ». Ce ne sont plus les mêmes militants de gauche décoloniaux des années 70 qui chantaient les libérations nationales ; ceux-ci ne veulent juste plus de nations du tout.

C’est à croire que Blanchet n’a aucune vision politique globale… Il est complètement incohérent. Complètement dépassé…

Les États-Unis sont le pays le plus puissant sur terre et, qu’on le veuille ou non, un modèle pour beaucoup d’autres. Si on en est rendu à justifier qu’on retire au pays le plus puissant sur terre son droit de contrôler ses frontières et prioriser ses citoyens – en somme, d’exercer sa SOUVERAINETÉ -, je ne donne pas fort des projets nationaux stagnants de nations en difficulté comme le Québec.

Qu’est-ce que Blanchet peut-il trouver d’inspirant là-dedans? A-t-il perdu la tête?

C’est une chose de ne pas aimer la personnalité et la soi-disant vulgarité de Trump, c’en est une autre de vouloir tellement s’en démarquer qu’on en vient à faire de la petite ingérence politique chez nos voisins du sud comme des gens de Québec Solidaire…

Quand s’opposer à Trump devient plus important que de faire preuve de cohérence idéologique et que des nationalistes indépendantistes en viennent à supporter le camp des mondialistes à la Harris et Trudeau, qui rêvent d’un modèle « post-national », sans-frontiériste, tribalisé par les rapports intersectionnels et complètement désindustrialisé, vous pouvez être certains que ces « nationalistes » ne valent pas deux sous. Et ils ne valent certainement pas 200 000$ par année…

L’ironie là-dedans, c’est que vous savez quoi? À mon avis, une personnalité disruptive, ambitieuse et nationaliste comme Donald Trump serait probablement beaucoup plus réceptive à l’idée de l’indépendance du Québec qu’une représentante de l’establishment comme Harris, qui serait assaillie de stratèges et d’attachés politiques pour lui déconseiller toute position sur l’enjeu. Blanchet devrait retourner écouter le discours de Trump à l’ONU en 2019, lorsqu’il expliquait l’importance du nationalisme en affirmant : « Si vous voulez la liberté, soyez fiers de votre pays. Si vous voulez la démocratie, accrochez-vous à votre souveraineté. Et si vous voulez la paix, aimez votre nation. Les dirigeants sages considèrent toujours le bien de leur propre peuple et de leur propre pays en premier. Le futur n’appartient pas aux mondialistes, il appartient aux patriotes. »

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