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Blocs d’énergie aux nouvelles entreprises : « Je pense qu’il faut rééquilibrer les choses » – Michael Sabia 

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Dans la foulée des consultations pour le projet de loi 69, qui vise à mettre de l’ordre dans l’attribution des blocs d’énergie d’Hydro-Québec et la fixation des tarifs, on a eu droit à un témoignage choc de Michael Sabia, son P.D.G. Il a en effet mis « carte sur table » et admis que le gouvernement Legault avait peut-être trop priorisé l’attribution de blocs d’énergies à des nouvelles entreprises, pour la plupart étrangères. Un autre pavé dans la mare pour François Legault et la saga Northvolt, alors qu’il essuie déjà le départ de Pierre Fitzgibbon, qui s’occupait de ces dossiers. (Sans parler de Youri Chassin, qui s’est ajouté à la liste plus récemment…)

On se rappelle : en novembre 2023, Michael Sabia, qui venait de prendre les rennes d’Hydro-Québec suite au départ de Sophie Brochu, annonçait son grand « plan d’action » à 139 milliards pour décarboner le Québec. Dans ce document, on se fixait l’objectif d’allouer 75% de ces investissements à la décarbonation du Québec, et seulement 25% au développement économique et industriel.

Mais pour achever sa « transition énergétique » – c’est-à-dire, de facto, une décarbonation -, il est devenu évident que la CAQ a misé beaucoup sur le développement de la filière des batteries et des voitures électriques. Ainsi, on se retrouve avec une sorte de flou entre ce qui relève de la décarbonation et ce qui relève du développement économique. Selon Sabia, il y a un déséquilibre dans les priorités du gouvernement, qui aurait attribué trop de blocs d’énergie pour ces projets de développement :

« Honnêtement, carte sur table, oui, je pense que le gouvernement a mis beaucoup, beaucoup d’accent sur les nouvelles entreprises, et donc, ça revient à la question de l’équilibre entre décarbonation et l’industrie ou la croissance économique. Et donc ; est-ce que nous avons assez, actuellement, l’équilibre dont nous avons besoin pour l’avenir entre décarbonation et croissance économique? »

On se rappelle qu’en janvier 2023, Pierre Fitzgibbon avait annoncé que déjà, nous ne pouvions même pas répondre à la moitié de la demande pour les projets de développement industriels, et qu’il devrait faire des choix difficiles. On se rappelle aussi que Fitzgibbon s’était donné un large pouvoir discrétionnaire dans le choix de ces attributions de blocs d’énergie. C’est précisément ce qui saute au visage du gouvernement lors de ces consultations.

En effet, d’autres intervenants ont déploré la fuite de nombreux investissements de nos propres entreprises vers les États-Unis, puisque privé de blocs d’énergie ici. En effet, Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), qui expliquait : « On a effectivement certains membres qui nous ont dit clairement, étant donné qu’on n’a pas accès aux blocs d’énergie et qu’il n’y a pas de prévisibilité, [que] les investissements vont se faire du côté américain. »

Cette situation tient clairement du ridicule lorsqu’on réalise, qu’en 2023, les entreprises se battaient pour 1000 mégawatts de blocs d’énergies, et que Fitzgibbon, de manière tout à fait arbitraire, en a accordé 360 à Northvolt, ce qui équivaut à la consommation de toutes les résidences de Longueil.

De nombreux intervenants ont ainsi critiqué ce côté arbitraire et imprévisible dans l’attribution des blocs d’énergie – une manière de faire ouvertement assumée par Fitzgibbon – et suggéré la mise en place de grilles d’analyses disponibles pour tous et basées sur des critères objectifs. Ce genre de mesure, croit-on, pourrait assurer une plus grande prévisibilité, et éviter de créer de l’incertitude chez les investisseurs.

Quoi qu’il en soit, l’ironie de la situation est assez frustrante : de nombreux projets de développements reliés à la filière des batteries au Québec ont été poussés par des investissements faramineux afin de concurrencer l’Inflation Reduction Act aux États-Unis. On a mis des milliards pour que ces entreprises se développent ici… Et maintenant, ces projets qui viennent souvent d’entreprises étrangères accaparent toute notre énergie et forcent nos entreprises d’ici de faire leurs projets… aux États-Unis. Et ne parlons pas non plus de nos contrats d’approvisionnement avec la Nouvelle-Angleterre…

On a donc en ce moment un gouvernement qui tente par tous les moyens de forcer les gens à dépendre d’une seule source d’énergie, l’électricité, en une période ou Hydro-Québec ne suffit plus à la demande et doit refuser d’alimenter des projets de développement, mais non seulement ça, on attribue le peu d’énergie qu’on a à des entreprises étrangères qu’on a attiré ici à coup de milliards en spéculant contre les Américains… tout ça pour voir nos entreprises locales quitter pour les États-Unis parce qu’elle n’ont plus d’énergie. Clairement, un changement d’approche est de mise.

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