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Bravo Fitzgibbon! Mais encore…

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On apprenait dans les derniers jours que le super-ministre Fitzgibbon veillait à préserver l’attractivité du Québec pour les investisseurs étrangers, mais l’historique du gouvernement Legault démontre que ces préoccupations sont à géométrie variable.

Dans le dossier de la gestion désastreuse du Mont-Saint-Anne par le groupe Resorts of the Canadian Rockies, il a affirmé qu’une expropriation était impossible puisque les termes de l’entente étaient respectés. En l’occurrence, en tant que responsable du développement économique international, il considère qu’une mesure aussi abrupte enverrait un très mauvais message et refroidirait les investisseurs étrangers.

Il a tout juste, mais ce serait encore mieux si le gouvernement ne pensait pas comme ça qu’un jour sur deux.

On se rappelle que le gouvernement a banni unilatéralement l’une des industries les plus lucratives et stratégiques sur le plan international, et que ça lui a valu une poursuite de 18 milliards par ces mêmes investisseurs dont s’inquiète désormais Fitzgibbon.

Qu’en est-il des investisseurs norvégiens, suisses ou américains qui ont perdu gros en misant sur le secteur gazier au Québec, dépensant temps et argent en expertise et développement, tout ça pour se faire couper l’herbe sous les pieds?

Que croyez-vous qui a le plus d’impact sur le plan international ; la gestion d’un centre de ski ou bien le respect d’une industrie déterminante pour la stabilité énergétique de nos alliés?

D’autant plus que RCR a beau avoir respecté les termes de l’entente et il n’y a peut-être pas de bases légales pour exproprier – probablement parce que l’entente initiale était lacunaire – mais c’est un secret de polichinelle chez les skieurs de la Ville de Québec que le groupe gérant le Mont-Saint-Anne et Stoneham néglige ses installations et n’a mis aucun effort dans le développement au cours des années. Ces centres de ski n’ont pas changé depuis des décennies et ce n’est qu’un attachement familier qui fait revenir les clients. Il est assez commun d’entendre que RCR se fout éperdument de ces deux centres de ski ; ce ne sont que des vaches à lait pour la compagnie.

De la sorte, même s’il a raison sur le principe, Fitzgibbon protège en quelque sorte les mauvaises pratiques d’investisseurs dont on se passerait bien. Et encore une fois, d’une manière un peu semblable au dossier chaotique du Pont de Québec, on se retrouve à avoir à payer pour les années de négligences d’une entreprise étrangère.

RCR a proposé un plan de 100 millions pour rénover ses centres de ski au Québec, dont la moitié proviendrait de la poche des contribuables. Il chiffre aussi à 65 millions de dollars les investissements nécessaires pour remplacer les canons à neige, au sujet desquels Fitzgibbon a commenté qu’il faudrait une responsabilité partagée, mais que le gouvernement pourrait aider puisque ça pourrait améliorer leur rendement énergétique…

Ça commence à faire pas mal « micro-management » énergétique, cette histoire de « sobriété énergétique », non?

Eh bien bravo, Fitzgibbon, de vouloir protéger l’attractivité du Québec! Mais ça en prendra plus pour nous convaincre du sérieux de cette position au sein de votre gouvernement!

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