Le SPVM a dû intervenir hier en soirée devant le centre Eaton, à Montréal, en raison d’un rassemblement de quelques dizaines de casseurs qui voulaient faire du grabuge en « soutien » aux émeutes françaises qui sévissent en ce moment. Bien qu’il n’y ait apparemment pas eu de grabuge en raison de la réponse rapide des policiers et d’une faible mobilisation des extrémistes, les intentions de ces derniers, publiées sur les réseaux sociaux, étaient évidentes.
En effet, dans une story partagée sur les réseaux sociaux, on appelait ouvertement les gens à démarrer des émeutes en sol québécois. «On fait comme les émeutes en France, faut tout péter», écrivait-on sur une affiche de style événementiel.
« C la guerre », ajoutait-on.
Étrangement, le nom de la personne ayant publié cette invitation est censuré sur toutes les photos partagées par les médias et outre un cas de menace de mort envers un policier, aucune accusation d’incitation à la violence ne semble avoir été formulée. Le SPVM se limite à dire que « dans l’ensemble, la « manifestation » s’est bien passé ».
Serions-nous trop tolérants dans notre interprétation de ce qu’est une « manifestation »? Ou bien simplement laxistes? Je me rappelle de manifestations de camionneurs qui ont été taxées de « terrorisme » domestique… Et voilà qu’un groupe en appelle à démarrer une « guerre » et « tout péter » et on se retrouve avec des commentaires mesurés et prudents de la part des autorités…
Qu’on soit clair, ces gens voulaient explicitement démarrer des émeutes « comme en France », dont le bilan va désormais comme tel : « En tout 5000 véhicules ont été incendiés, 1000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 gendarmeries ou commissariats attaqués, et l’on recense une dizaine de milliers de feux de poubelles. Par ailleurs, selon le ministère de l’Économie, au moins 250 agences bancaires, 250 bureaux de tabac et 200 centres commerciaux ont été détruits. »
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces wannabe émeutiers ont choisi un centre commercial plutôt qu’un édifice officiel français, comme un consulat, par exemple, pour faire leur « manifestation » ; ils en ont moins contre le gouvernement ou les forces de l’ordre en France que contre le capitalisme et la société occidentale en général. De toute évidence, ces extrémistes doivent appartenir aux casseurs anti-capitalistes du style black-bloc ou d’une frange québécoise du mouvement radical Black Lives Matters.
Ces militants fanatiques de l’extrême-gauche bercent dans une hypocrisie insondable. Parmi les premiers à pleurer des larmes de crocodiles face à une éventuelle apocalypse environnementale, au fond d’eux même, ils jouissent à l’idée de pouvoir vivre une apocalypse. Les émeutes leur donnent une adrénaline enivrante ; ils souhaitent le chaos de tout leur cœur, ils VEULENT voir la civilisation tomber.
C’est pourquoi ils se masturbent depuis quelques jours en regardant les émeutes françaises, le chaos, les flammes et la dévastation. Ils veulent voir leur propre ville brûler et tentent désespérément d’instiguer la haine dans le cœur de leurs adeptes afin de les pousser à devenir des casseurs.
Un aspect égocentrique des plus honteux se retrouve aussi dans ces aspirations mortifères : profiter du chaos pour piller et s’enrichir. Ils souhaitent voir la société s’écrouler simplement pour se comporter en criminels dans une impression de légitimité.
Cet ensauvagement qui embrase désormais la France va plus loin qu’une simple histoire de tensions religieuses et raciales ; des groupes militants attisent les flammes de ces tensions. Bien que la France ait connu une situation semblable en 2005, le bilan des destructions dépasse déjà ce précédent, et ces dynamiques plus radicales de pillages et d’incendies de commerces semble définitivement inspiré par les mouvements Black Lives Matters américains, notamment à l’occasion de la mort de George Floyd.
Je vous laisserais simplement sur ces statistiques : selon un sondage de Gallup, depuis l’avènement des émeutes de Black Lives Matters, les tensions raciales ont augmenté de manière drastique aux États-Unis. En effet, jusqu’en 2013, 72% des blancs et 66% des noirs jugaient leurs relations mutuelles comme étant majoritairement positive. En 2021, ces chiffres étaient tombés à 43% et 33%… C’est un signe empirique clair que l’activisme extrémiste de Black Lives Matters est en train d’envenimer les relations raciales, et cet activisme est en train de s’étendre au reste de l’Occident.
C’est simple, cet ensauvagement auquel nous assistons est en train de créer une société nettement plus raciste que ne l’était celle des années 1990 – 2000.