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Carney et Wiseman : les loups de l’Initiative du Siècle dans la bergerie

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L’invitation par Mark Carney de Mark Wiseman, président de l’Initiative du Siècle, au Conseil des relations canado-américaines envoie un signal préoccupant quant aux positions du premier ministre non élu sur l’immigration. Alors que les États-Unis haussent le ton sur le laxisme migratoire, cette invitation d’une organisation prônant l’immigration de masse frôle l’affront.​

Qu’est-ce que l’Initiative du Siècle ?

L’Initiative du Siècle est un groupe de réflexion fondé par des figures du milieu des affaires canadien, notamment Dominic Barton et Mark Wiseman. Son objectif principal est de porter la population du Canada à 100 millions d’habitants d’ici 2100, en augmentant significativement les seuils d’immigration. Les promoteurs de cette initiative estiment qu’une croissance démographique soutenue renforcera l’économie et l’influence du Canada sur la scène internationale. Cependant, cette vision suscite des inquiétudes, notamment au Québec, où l’on craint que l’augmentation massive de la population ne menace le poids démographique de la province et la pérennité de la langue française.

Carney le cosmopolitain mondialiste

Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, incarne une figure emblématique des élites mondialisées. Son parcours professionnel l’a conduit des hautes sphères de la finance internationale aux cercles politiques canadiens. Son invitation à Mark Wiseman, cofondateur de l’Initiative du Siècle et ancien manager chez BlackRock, au sein du Conseil des relations canado-américaines, souligne une proximité avec des institutions prônant une vision mondialiste et une politique migratoire expansive. Cette orientation est perçue par certains comme une déconnexion des réalités locales et des préoccupations identitaires des citoyens.​

Le retour du nationalisme et le resserrement de la fenêtre d’Overton

Ces dernières années, le nationalisme a connu un regain d’intérêt à travers le monde. Des figures politiques comme Donald Trump ont capitalisé sur des sentiments protectionnistes et identitaires, remettant en question les politiques migratoires jugées trop laxistes. Trump a notamment menacé d’intégrer le Canada en tant que 51e État et a imposé des tarifs significatifs sur le pays, exacerbant les tensions entre les deux nations. Ce contexte a conduit à un resserrement de la fenêtre d’Overton autour des questions d’identité, de culture et de frontières, rendant les politiques d’immigration de masse de plus en plus impopulaires.​

D’ailleurs, il faut se rappeler comment ces flux migratoires ont commencé. À l’origine, l’accueil était justifié par une crise humanitaire bien circonscrite : celle des réfugiés syriens fuyant la guerre civile. L’objectif déclaré des gouvernements occidentaux était d’offrir un asile temporaire aux femmes et aux enfants déplacés par un conflit brutal. Mais cette première brèche a rapidement ouvert des routes migratoires profondes à travers l’Afrique, le Moyen-Orient et au-delà. Des réseaux se sont constitués, facilitant un afflux massif et continu de populations bien au-delà du cadre initial. De réfugiés fuyant les bombes, on est passé à des vagues de migrants économiques, exploitant ces nouvelles voies pour rejoindre l’Europe et l’Amérique du Nord. Aux États-Unis, la crise s’est déportée vers la frontière sud, où le débat n’est plus de savoir si l’on doit protéger des familles en détresse, mais s’il faut expulser des criminels et des trafiquants humains liés aux cartels. Ce qui devait être une réponse ponctuelle à une urgence est devenu un phénomène structurel que plus personne ne remet en question. L’immigration massive est désormais un fait accompli, un flux quasi-permanent dont l’ampleur ne cesse de croître, tandis que les États peinent à reprendre le contrôle sur leurs frontières.

Ce phénomène s’est nettement accéléré dans l’épisode post-pandémique, et le gouvernement de Justin Trudeau a semblé embrasser les principes de l’Initiative du Siècle en augmentant les seuils d’immigration. Cette politique et ces constants discours d’accueil a conduit à une explosion de l’immigration irrégulière jusqu’en 2023, provoquant une crise du logement, une augmentation sans précédent de la criminalité, de l’itinérance et des problèmes liés aux drogues. Les chiffres montrent une augmentation significative des passages illégaux pendant cette période, reflétant une pression accrue sur les infrastructures et les services sociaux. Parallèlement, le lobbying de l’Initiative du Siècle auprès du gouvernement Trudeau a soulevé des questions sur l’influence des groupes d’intérêts privés sur les politiques publiques.​

Mark Carney : une incarnation décomplexée du mondialisme


Or, Trudeau avait beau parler d’État post-national, mais ça demeurait un canadien pratiquement cliché, un surfeur de Tofino, un randonneur des rocheuses, d’une dynastie canadienne comme le sirop d’érable. Carney, pour sa part, a travaillé dans des hautes tours à l’étranger, sans remettre les pieds au Canada en dix ans. Il vient des élites et baigne encore dans ce milieu réellement post-national et cosmopolite. Pas de doute, dans ce cas, qu’il juge bon d’inviter les lobbyistes d’une immigration de masse justifiée par des arguments économiques que les dernières années ont réfutés.

La vision mondialiste de Carney entre en conflit direct avec celle de Donald Trump, qui a clairement exprimé son désaccord avec les politiques d’immigration en lançant sa guerre commerciale. En invitant des promoteurs de l’immigration de masse à son Conseil sur les relations canado-américaines, Carney semble jeter de l’huile sur le feu d’une situation déjà délicate. Une immigration trop massive pourrait devenir incontrôlable au Canada, transformant le pays en un « ventre mou » de l’Amérique, vulnérable aux pressions extérieures et aux défis internes liés à l’intégration et à la cohésion sociale. Toutes des choses qui encourageraient encore plus les idées d’annexion de Trump.

Pierre Poilievre condamne l’Initiative du Siècle

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a réagi fermement à l’invitation de Mark Wiseman par Carney, déclarant qu’il ne soutenait pas l’Initiative du Siècle. Il a critiqué les « élites corporatives et bureaucratiques qui veulent dicter l’avenir du Canada sans consulter les citoyens », rappelant que la population canadienne subit déjà les conséquences d’une immigration mal gérée : inflation galopante, crise du logement et surcharge des services publics.

Poilievre a affirmé que sous un gouvernement conservateur, « le Canada reprendrait le contrôle de ses frontières et établirait une politique migratoire alignée sur les besoins réels des Canadiens ». Il a également souligné que l’augmentation des seuils d’immigration devait être décidée démocratiquement et non imposée par des groupes d’influence financés par des intérêts privés.

Son rejet de l’Initiative du Siècle marque un point de rupture avec l’orientation actuelle du gouvernement libéral et pourrait signaler un changement de cap radical si les conservateurs prennent le pouvoir. En s’opposant à cette vision mondialiste et en prônant une immigration plus restrictive et mieux planifiée, Poilievre s’inscrit dans la lignée des mouvements politiques occidentaux qui, de Washington à Paris, réclament une reprise en main des politiques migratoires nationales.

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