Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on reddit
Share on linkedin
  • partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

« C’est très paradoxal, les politiques énergétiques du gouvernement à l’heure actuelle » – Éric Duhaime

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, était de passage à Ottawa dernièrement pour participer à un panel sur l’immigration à la conférence de Canada Strong and Free Network. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui sur plusieurs sujets qui feront l’objet d’une suite d’articles. En voici donc un deuxième sur le sujet des politiques énergétiques au Québec en 2024.

PSCM : Je voulais vous parler un peu de sobriété énergétique, parce que bon, c’est le gros enjeu de l’heure, on nous en parle beaucoup, on veut que les Québécois se serrent la ceinture. Moi, j’ai tendance à dire que ça s’apparente plus à de l’austérité énergétique… mais enfin, c’est un gros enjeu. On prédit des déficits chez Hydro-Québec et bon, il y a toutes les politiques de transition énergétique qui rentrent aussi en jeu. J’ai l’impression que le Parti conservateur du Québec doit avoir une position différente sur le sujet, mais je ne suis pas sûr des technicités, alors peut-être pouvez-vous nous renseigner un peu plus?

Éric Duhaime : « Eh bien, d’abord, nous, on est favorable au fait de diversifier les sources énergétiques. Nous, on est le seul parti, par exemple, qui est favorable à l’exploitation de notre gaz naturel au Québec ; pour nous, c’est fondamental.

On a la plus grosse réserve connue de gaz naturel non-exploitée au monde, et notre gouvernement préfère nous rendre dépendant à 100% aux hydrocarbures qui viennent de l’extérieur. C’est une position qui est inacceptable d’un point de vue économique et même d’un point de vue environnemental.

Après, on n’est pas contre – il y a d’autres filières. La filière nucléaire, on en parle encore beaucoup, ici en Ontario, on est dans une province ou c’est la filière privilégiée.

Il faut parler aussi évidemment de la construction de nouveaux barrages ; la CAQ nous en avait promis en élections. Ça fait presque deux ans maintenant, et ils n’ont jamais reparlé de ça.

La diversité énergétique est importante et ce n’est pas au gouvernement [de moraliser les Québécois] – malheureusement, on est rendu là. C’est que si on continue de cette manière… On disait que les Québécois étaient « les Saoudiens de l’Hydro-Électricité » ; eux autres, ils avaient le pétrole et nous autre, on avait l’hydroélectricité. Aujourd’hui, on est en pénurie.

Nous avons donné la gestion de notre électricité à l’État, et aujourd’hui, on se ramasse qu’on a plus d’énergie. Et on n’est même plus capable de subvenir à nos besoins alors qu’il y a quelques années, nous étions vus comme les castors qui exportaient partout dans le monde. »

PSCM : 2019, carrément…

Éric Duhaime : « Exactement! Ça ne fait pas longtemps là… Et on signait des ententes pour vendre ça aux Américains. Aujourd’hui, on n’est même plus capable de s’assurer que nos entreprises aient accès à de l’énergie pour s’assurer de continuer à faire travailler notre monde.

Et c’est très paradoxal, les politiques énergétiques du gouvernement à l’heure actuelle, parce que pour bien paraître, toujours au nom de l’environnement, on a un gouvernement qui est prêt à dire qu’il faut interdire la vente de voiture à essence dans dix ans alors qu’on nous dit qu’on a une pénurie d’électricité.

On veut réduire aussi la consommation – éliminer et subventionner, même, la conversion, pour que les gens ne se chauffent plus au mazout ou au gaz naturel ; on veut absolument qu’ils transitionnent vers l’électricité, mais on manque d’électricité. Les contradictions sont énormes.

Et c’est sûr qu’en tant que conservateurs, le problème de base qu’on a, c’est que moi, je déteste voir que c’est un ministre, Pierre Fitzgibbon – et ça n’a rien à voir avec l’individu ; on peut l’aimer comme on peut le détester -, mais ce n’est pas à un individu de choisir des gagnants et des perdants. De dire « toi, tu va avoir tant de mégawatts, et puis on va te donner le droit d’avoir de l’énergie et pis toi, t’en auras pas ». Et on est rendu là… »

PSCM : Le côté arbitraire un peu de tout ça?

Éric Duhaime : « La pénurie d’énergie est en train de faire en sorte que c’est de l’arbitraire politique qui est en train d’imposer qui va avoir le droit. Et puis on va subventionner, et puis on va donner de l’énergie à des usines de batteries… Et ça, c’est l’autre chose qui me dérange. J’ai rien contre les batteries, mais là, une entreprise étrangère, un « startup » étranger… Est-ce qu’on a envie de jouer – ce n’est pas le casino là, l’argent des contribuables. Est-ce qu’on a envie de mettre des milliards dans une filière dont on ne sait pas [si elle sera rentable], et puis prendre un pari? Moi, je dis non.

Les Québécois, en ce moment, économiquement, on a des difficultés ; il y a bien d’autres choses qu’on peut aider. Donc, il y a une politique énergétique – et de développement économique même, parce que l’un impact beaucoup l’autre – qui est très questionnable de la part du gouvernement de la CAQ.

Et c’est très décevant parce que beaucoup de gens pensaient que c’était un gouvernement un peu plus de centre-droit. T’sais, quand tu vois le profil d’homme d’affaires et d’efficacité de la CAQ, comment ils se vendaient en campagne électorale. C’est très décevant de voir qu’avec leurs politiques, ils accouchent de choses qui sont très similaires à ce que Québec Solidaire souhaitait il y a quelques années. »

Si vous voulez écouter cette entrevue dans son intégralité, c’est ici :

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

Québec Solidaire : un parti passé date?

La futurologie est hasardeuse. Prédire comment sera le futur est quelque chose de difficile. Mais en étudiant les tendances, il est quand même possible de

  • Nouvelles semblables