Traduit de l’anglais. Texte de Chris Sankey publié le 31 juillet 2023 sur le site du National Post.
Les récents incendies de forêt au Canada et dans le monde ont suscité la peur et l’indignation de ceux qui ont été touchés par ces incendies. Les militants écologistes trop enthousiastes n’ont pas tardé à tirer parti de cette situation et à induire les Canadiens en erreur quant à la probabilité d’incendies futurs. Les grands incendies de forêt rendent tout le monde nerveux, à juste titre, mais attribuer chaque incendie au changement climatique est à la fois scientifiquement infondé et terriblement opportuniste.
Le récent fléau des incendies de forêt a renforcé l’alarmisme climatique. Pour les défenseurs du climat qui ont tout intérêt à maintenir le discours selon lequel « la planète brûle », il est plus difficile d’offrir un portrait plus complexe de la situation que de s’en tenir à la ligne standard.
Les activistes qui se livrent à une exagération systémique et qui évitent délibérément les preuves contradictoires compromettent notre capacité à comprendre les problèmes et empêchent ainsi toute action éclairée et responsable.
Les incendies se produisent naturellement à cause de la foudre et de la chaleur. Ajoutez à cela des pratiques de gestion forestière incohérentes et vous obtenez une poudrière géante.
Ce qui manque, c’est une évaluation équilibrée et juste d’une vérité évidente : un nombre important d’incendies de forêt ne sont pas liés au changement climatique, mais résultent plutôt de l’activité humaine, comme les feux de camp et les VTT, de pratiques de gestion forestière douteuses et même d’incendies criminels.
[…]
Les activistes espèrent prendre des mesures radicales et spectaculaires en faveur de l’environnement, comme l’accélération des taxes sur le carbone – une politique qui ne remplit tout simplement pas son objectif, en particulier dans un grand pays nordique comme le Canada, où le froid et les longues distances garantiront que nous continuerons à être de gros consommateurs d’énergie.
Le changement climatique est en cours, même s’il est moins dramatique que ne le répètent les éco-activistes extrémistes. Il est tout simplement irresponsable d’affirmer, avec autant de désinvolture, que tous les incendies de forêt sont directement imputables au changement climatique et que les incendies de cet été sont le signe d’une catastrophe imminente.
Comme l’ont montré la Californie et l’Australie, qui ont toutes deux souffert d’incendies de forêt intenses ces dernières années, les problèmes de gestion forestière, le développement excessif de zones écologiquement vulnérables et l’expansion de l’activité humaine dans les zones forestières jouent un rôle important dans la prolifération des incendies.
Nous devons nous orienter vers un dialogue clair et honnête dans notre discussion sur les récents incendies. Pour commencer, nous devons engager un débat public sur la manipulation de l’opinion publique par des organisations environnementales intéressées.
Les incendies de forêt sont déjà suffisamment graves. La désinformation, la tromperie, l’exagération et l’ignorance volontaire ne font qu’aggraver la situation, accroître l’anxiété, susciter des réponses politiques inappropriées et forcer le pays à adopter des politiques coûteuses et agressives en matière de changement climatique, qui ont un effet néfaste sur l’économie.
J’abhorre les informations fausses et trompeuses que le public a été contraint d’ingurgiter. Les représentants du gouvernement, y compris le Premier ministre Justin Trudeau et le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault, ont à maintes reprises utilisé les incendies de forêt pour justifier l’augmentation des taxes sur le carbone et les interventions agressives en matière de changement climatique.
Je demande au gouvernement de cesser d’accuser les changements climatiques, de prendre du recul par rapport à la rhétorique partisane et à l’exagération, et d’examiner l’ensemble complexe de facteurs contribuant à la vague d’incendies de forêt.
[…]