Le résultat des élections au Royaume-Uni n’a pas surpris grand monde : les électeurs ont eu envie de changement après un long règne des conservateurs. Tout comme en France, Emmanuel Macron s’est vu dans l’obligation d’agir face à l’impopularité de ses réformes. Il a dissous l’Assemblée législative et déclenché des élections. Dans le cas de Justin Trudeau, il s’accroche au pouvoir même s’il n’a plus la légitimité de gouverner. Pour cette raison, il doit déclencher des élections anticipées. Ou démissionner.
Au Royaume-Uni, les travaillistes (labour party) ont eu une très forte majorité des sièges en jeu lors des élections anticipées déclenchées par le premier ministre sortant Rishi Sunak. Il faut dire que la colère gronde dans le pays de Sa Majesté. Les coûts de l’énergie ont été multipliés. Ainsi, il n’est pas rare qu’une famille britannique paie jusqu’à 400 livres par mois pour se chauffer et s’éclairer. C’est tout simplement invivable.
De plus, le marché immobilier est, comme partout en Occident, complètement saturé par la demande. Le Brexit s’est mal passé et le Royaume-Uni paie encore le prix de son retrait de l’Union européenne. Et ne parlons pas du marché du travail, complètement catastrophique avec ses contrats « zéro heure » et sa faible rémunération. Il était donc impératif que le premier ministre agisse en offrant aux citoyens le choix de leur avenir.
En France, Emmanuel Macron est depuis deux mandats un président particulièrement impopulaire. Cela relève même de l’euphémisme. Dans un pays où il est très difficile de faire des réformes, étant donné le poids de sa fonction publique et son dirigisme économique, Macron s’est cassé les dents en appauvrissant de nombreux Français déjà au bas de l’échelle. L’insécurité est un enjeu réel pour les habitants à la fois des villes, mais aussi des campagnes.
Les faits divers sordides se multiplient. Des histoires de meurtres, de viols, de décapitation, d’attentats djihadistes qui réussissent, sans compter tous les autres déjoués. La France est un vrai baril de poudre. Il était impératif après les élections européennes que le président de la République dissolve l’assemblée et déclenche lui-aussi des élections anticipées.
On connaîtra les résultats ce dimanche. Si le RN fait un score peut-être moins élevé en nombre de députés que prévu, il est probable que le parti ait le pouvoir s’il s’unit avec les courants de droite plus modérés tels que Les républicains. La gauche radicale continuera de crier au meurtre, sans jamais se demander ce qu’elle aurait pu faire pour combattre l’insécurité en France. L’introspection est difficile, tout particulièrement pour la gauche et les libéraux.
Quant à Justin Trudeau, il a provoqué une crise sans précédent au Canada. Il a réussi l’exploit de monter la population anglophone contre l’immigration massive. Il y a de cela quelques années, seuls les Québécois pouvaient parfois entretenir un discours critique de l’immigration massive. Mais cela a changé. Il suffit de lire les réseaux sociaux anglophones, ainsi que les pages du National Post pour s’en rendre compte.
Avec la crise que vit présentement le caucus libéral, nous sommes en droit d’exiger à Justin Trudeau de cesser de s’accrocher au pouvoir, et de déclencher des élections le plus tôt possible. Ou de démissionner tout simplement. L’inflation, que l’on surnomme ici « justinflation » fait des ravages. Est-il au courant du prix actuel du beurre ou de l’huile? Il est probable que cela fasse plus de vingt ans qu’il n’a pas fait l’épicerie par lui-même.
S’accrochant au pouvoir, il continue ses politiques catastrophiques pour le bien-être de la population. Il a beau dire qu’il fait ça pour « protéger » les minorités des conservateurs, comme si les trans allaient être persécutés sous un gouvernement de Pierre Poilievre… il doit partir le plus tôt possible. Son gouvernement peut encore faire bien des dommages jusqu’aux prochaines élections prévues en 2025.
Rishi Sunak et Emmanuel Macron ont beau avoir d’énormes défauts, mais ils ont quand même décidé de lâcher prise lorsque la colère de la population se faisait trop sentir. La gronde populaire est telle qu’ils ont dû déclencher des élections. Justin Trudeau doit avoir la sagesse de jeter l’éponge, surtout quand ses proches collaborateurs complotent dans son dos pour qu’il démissionne. S’il avait vraiment l’avenir du pays à cœur, il ferait passer les intérêts du Canada avant son ego.