Dans le cadre de la COP27, une rencontre internationale pour coordonner la lutte contre le réchauffement climatique, le pavillon du Canada fait place à divers acteurs du secteur des hydrocarbures, notamment pour parler des nouvelles technologies de captage de carbone. Mais voilà que ça ne fait pas l’affaire de certaines organisations écologistes qui voudraient les voir expulsés.
Une vingtaine d’organisations dont Équiterre, le Centre québécois du droit de l’environnement et le Syndicat canadien de la fonction publique au Québec ont ainsi cosigné une lettre adressée au ministre de l’environnement Steven Guilbeaut l’enjoignant à annuler les évènements prévus avec les pétrolières.
Or ces dernières sont bel et bien à la fine pointe de la technologie de captage de carbone ; une technologie permettant de capter le C02 dans l’air pour l’emprisonner dans le sol ou en faire un matériau réutilisable. Une technologie qui était aussi mise de l’avant dans les engagements des Accords de Paris (2015).
Dans les dernières années, sous les pressions réglementaires et les évolutions de l’industrie, les entreprises canadiennes qui œuvrent dans les hydrocarbures ont dû s’adapter et investir massivement pour trouver des manières de diminuer leur empreinte sur l’environnement. Ainsi, elles ont pu développer des technologies qui paraissaient impensables il n’y a que quelques années.
C’est dans cet optique que ces compagnies se sont regroupées au sein de « L’Alliance Nouvelles Voies », qui vise à développer des technologies qui aspirent à effacer l’empreinte carbone des hydrocarbures.
Dans leur lettre au ministre Guilbeault, les organisations écologistes expliquent que, selon elles, la technologie de captage de carbone n’a essuyé que des échecs et que son bénéfice serait négligeable par rapport au coût environnemental global des pétrolières.
On se rappelle que des entreprises comme Questerre commençaient déjà, dans les dernières années, à développer des projets gaziers « zéro émission », c’est-à-dire où tout carbone émit serait compensé par une quantité équivalente de captage de carbone.
Ce projet, comme plusieurs autres, aura été victime de la loi 21 de François Legault interdisant tout nouveau projet ou développement d’hydrocarbure au Québec…
Le ministre Guilbeault, pour sa part, a défendu l’évènement de vendredi au COP27, expliquant qu’une société démocratique se devait d’entendre la « pluralité des voies » proposées par les acteurs de la société civile.
En effet, pourquoi se passer d’une expertise précise sur l’un des domaines de pointe en matière d’environnement? Il semble curieux que les environnementalistes refusent d’en savoir plus sur des technologies qui visent littéralement à assainir l’atmosphère… Si ce n’est une forme de révolte un peu sectaire où seulement les écolos purs et durs on droit de se prononcer sur ces sujets.