La course à la chefferie conservatrice va monopoliser l’attention médiatique jusqu’au vote le 27 juin. Les principaux poids lourds se sont désistés : Caroline Mulroney, Bernard Lord, Jason Kenney et Rona Ambrose. Donc, Peter Mackay est le seul candidat de prestige qui reste dans cette course. Mais qui est-il?
Tout d’abord, Peter Mackay est né le 27 septembre 1965 en Nouvelle-Écosse. Il a fait des études en Droit à l’Université de Dalhousie et il a obtenu son diplôme en 1990. Un an plus tard, il est admis au Barreau de la province des Maritimes et il a pratiqué le droit pénal et familial à New Glasgow. Un peu plus tard, il a occupé le poste d’avocat de la Couronne au sein de l’administration de la Nouvelle-Écosse.
Dans ses fonctions, M Mackay s’est rendu compte de son incapacité de changer le système judiciaire. Donc, il se tourna vers le pouvoir politique. Aux élections fédérales de 1997, il brigua les suffrages sous la bannière progressiste conservatrice dans le comté de Pictou-Antigonish-Guysborough, dans le nord‑est de la Nouvelle-Écosse. Il est élu député conservateur à sa première occasion. Il faut savoir que sa famille n’est pas étrangère à la politique. En effet, son père Elmer a été Solliciteur général dans le gouvernement de Brian Mulroney.
À ses débuts au Parlement, il fut leader parlementaire du caucus du Parti progressiste conservateur. Cela lui a permis de prendre de l’expérience dans le paysage politique fédéral canadien.
En 2003, le chef du parti Joe Clark annonce son retrait de la vie politique. L’élu de la N-E décide de se porter candidat à la succession de M. Clark, Quelques mois plus tard, il devint le dernier chef de la formation politique.
À cette époque, la droite canadienne était divisée entre deux partis. Stephen Harper (le chef de l’Alliance canadienne) et M. Mackay savaient que d’unir la droite était essentielle à la prise du pouvoir. Pendant des mois, les deux ont négocié pour en arriver à une entente. Le 16 octobre 2003, les deux leaders annoncèrent la fusion de leurs partis et le Parti conservateur du Canada est né. En conséquence, Peter Mackay a grandement contribué au retour des conservateurs au pouvoir en 2006 sous la gouverne de Stephen Harper. Il décida de mettre l’intérêt du parti avant les siennes en ne se présentant pas dans la course au leadership. Donc, il faut saluer le geste de ce dernier et sans cela, Stephen Harper ne serait jamais devenu premier ministre du Canada.
Sa loyauté envers le nouveau premier ministre fut reconnue par ce
dernier. En effet, M. Harper le nomma ministre des Affaires étrangère.
Également, durant le règne conservateur, il occupa le poste de ministre
de la Défense et il fut un des ministres les plus solides du Cabinet
Harper.
Après 18 ans de politique active, il décida de ne pas se
représenter aux élections d’octobre 2015. Il a évoqué des raisons
familiales pour expliquer sa décision.
Après cinq ans de pause, il a décidé de revenir et de briguer la chefferie du Parti conservateur du Canada. M. Mackay se porte candidat afin (encore une fois) d’unir la droite canadienne qui est divisée en ce moment, De plus, il veut offrir une solution de rechange aux libéraux de Justin Trudeau.
Nous estimons que le PCC doit se recentrer politiquement, surtout sur le plan social, afin de reprendre le pouvoir. Nous croyons que Peter Mackay est la meilleure personne pour la job parce qu’il est un progressiste conservateur. C’est-à-dire, qu’il est de droite sur le plan économique et progressiste sur le plan social. Donc, l’ancien ministre sera en mesure d’augmenter les appuis du PCC dans les Maritimes (il vient de la Nouvelle-Écosse) et dans la couronne Nord de Toronto grâce à son progressisme. Cela va séduire les libéraux centristes déçus des déficits et de l’amateurisme de Justin Trudeau. Concernant le Québec, nous pensons que Peter Mackay va devoir améliorer son français s’il le PCC veut y faire des gains. Il nous a dit qu’il prend des cours de français en ce moment. Alors, nous donnons la chance au coureur.
En terminant, les deux premiers chefs du PCC étaient issus de l’aile réformiste. Ainsi, nous croyons que le prochain leader doit provenir de l’aile progressiste. C’est une chose qui sera essentielle au retour des conservateurs au pouvoir. Nous estimons que Peter Mackay est le meilleur leader politique disponible pour diriger les reines du Parti conservateur au prochain scrutin.
Simon Leduc
Bachelier en Sciences politiques à l’Université de Montréal
Jean-Claude Gobé
Député du PLQ de 1985 à 2003