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Course à la chefferie du Parti libéral : Pablo Rodriguez est-il vraiment populaire ?

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Les sondages peuvent nous réserver de bonnes comme de moins bonnes surprises. La « popularité » d’un Parti libéral du Québec dirigé par Pablo Rodriguez fait partie de la seconde catégorie. Selon un sondage Léger, Pablo Rodriguez serait en tête des sondages s’il était à la tête du PLQ. Qu’est-ce que cela dit sur le contexte volatil dans lequel nous vivons? Est-ce qu’il y a réellement un appétit pour la candidature de Pablo Rodriguez? Essayons de démêler les cartes.

Pablo Rodriguez, Argentin arrivé au Québec durant sa jeunesse, représente l’aile rouge et intransigeante du Parti libéral du Canada à Montréal. S’il ne fait pas partie de la liste de ces députés qui se sont opposés à une modeste réforme de la loi sur les langues officielles (comme Anthony Housefather), il demeure néanmoins un adversaire acharné contre les indépendantistes.

On l’a vu à plusieurs reprises à la Chambre des communes exploser de rage contre le Bloc Québécois, qu’il accuse de vouloir « diviser » les francophones, les anglophones et les allophones. Mais qu’est-ce que la politique justement, si ce n’est pas la division? Il représente une partie de l’électorat allophone de Montréal, qui s’estime lésé par les lois québécoises, et qui agit en conquérant dans le pays d’accueil.

En somme, un Balarama Holness un brin moins arrogant. Pablo Rodriguez, comme de nombreux libéraux à Ottawa, sent la fin de régime arriver bientôt. Ils doivent se trouver des solutions de rechange, particulièrement s’ils sont des politiciens de carrière. Plusieurs libéraux lorgnent des postes politiques au Québec. Par exemple, Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead, viserait, d’après les rumeurs, la mairie de Sherbrooke. Elle n’est pas seule.

Donc, l’avantage que Pablo Rodriguez a, c’est qu’il n’est Justin Trudeau. L’impopularité vise surtout le premier ministre. Et peut-être sa vice-première ministre. Mais il doit se méfier : sa colère, son agressivité en chambre pourrait lui jouer des tours s’il s’insurge par exemple contre les violations supposées des droits des anglophones. Cela ne rapporte pas sur le plan électoral au Québec.

Plusieurs partis encore plus radicaux que les libéraux existent pour canaliser cette frustration traditionnelle des anglophones du West Island. Et il est peu probable que les Québécois votent en fonction des « droits » des anglophones. Peut-être une certaine diversité conquérante pourrait-elle s’identifier aux libéraux? Elle le fait déjà. L’affaire, c’est qu’il peut aller chercher plusieurs Québécois de souche.

Jean-Marc Léger affirme que l’appui au Parti Québécois est un vote de protestation contre la CAQ et François Legault. Pourtant, n’est-ce pas les libéraux qui ont débuté la destruction de l’État-providence tel que nous l’avons connu? Que faire du bilan de l’ère Charest-Couillard? Le bilan de François Legault est indissociable des deux premiers ministres libéraux qui ont régné sans partage sur le Québec pendant près de 15 ans.

Normalement, si l’on se fie au bon sens, on se dirait que les Québécois connaissent le parti de Paul St-Pierre Plamondon. Qu’ils savent pour qui ils votent. Sinon, cela n’a aucun sens. Tout le monde sait que le PQ veut l’indépendance. Il n’y a aucun doute là-dessus. Donc, l’argument que sa popularité serait seulement un vote de protestation, nous avons le droit d’y mettre des bémols.

De plus, la course à la chefferie des libéraux n’est pas encore commencé. Et il est probable que l’eau coule sous les ponts d’ici les élections à l’automne 2026. Ce qui représente une éternité en politique. Il faudra voir si François Legault ne quitte pas avant, étant donné sa gestion calamiteuse. De plus, de quoi sera fait demain? Avec la multiplication des conflits partout, l’inflation, la crise du logement qui empire. Donc, rien ne garantit que Pablo Rodriguez soit si populaire que ça à l’épreuve des caméras et de la politique sur le terrain québécois.

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