Les Québécois seront invités à choisir en 2020 s’ils veulent adopter un mode de scrutin proportionnel. Selon le politoloque Christian Dufour, ce nouveau système ferait disparaitre le vote majoritaire historique des francophones.
Le changement du mode de scrutin était une promesse phare du gouvernement Legault. Cependant après consultation, François Legault a décidé de laisser le choix au Québécois. « J’avoue que c’est plus complexe que ce que je pensais. C’est pour ça qu’on dit qu’il doit y avoir approbation de la population » a-t-il expliqué.
Les études sur la question attestent que le changement du mode de scrutin changerait complètement la dynamique électorale du Québec. Le poids de la ville de Montréal serait presque doublé, tandis que le poids des régions serait affaibli.
Dans son nouveau livre (Pouvoir québécois menacé. NON à la proportionnelle), Christian Dufour s’est posé la question si les Québécois était gagnant d’une telle réforme. Il est d’avis que la majorité francophone a été importante dans l’histoire du Québec. Sans celle-ci, les Québécois n’auraient pas eu les capacités politiques de maintenir une société francophone en Amérique du Nord.
D’ailleurs, les études indiquent que dans les prochaines années, le recul du français ira en s’accravant. Dans la métropole montréalaise, ce phénomène est déjà une réalité. Cette différence linguistique se traduit par un vote électoral divergeant du reste du Québec.
Le poids du vote anglophone et allophone est en croissance tandis que le poids du vote francophone est stagnant depuis 20 ans. L’influence politique de cette collectivité linguistique est inévitable, le mode de scrutin proportionnel aurait comme effet d’accélérer cette nouvelle réalité.