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De violentes émeutes secouent la France

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Véhicules incendiés, tirs de fusées d’artifice: de nombreuses banlieues de l’île-de-France et plusieurs villes françaises font face à une flambée de violence après qu’un adolescent d’origine algérienne ait été tué par la police suite à un contrôle routier mardi matin à Nanterre, en banlieue ouest de Paris. Emmanuel Macron a convoqué une cellule interministérielle de crise en réaction aux violences de deux nuits d’émeutes destructrices qui évoquent les émeutes de l’automne 2005 [elles avaient été provoquées en réaction à la mort de deux jeunes électrocutés dans l’enceinte d’un poste électrique alors qu’ils cherchaient à échapper à la police].

Jeudi matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait état d’une deuxième « nuit de violences insupportables contre des symboles de la République: mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués« .

À Nanterre, les policiers ont reçu des jets de pavé, auxquels ils ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène. Ailleurs, les forces de l’ordre ont utilisé des lanceurs de balles de défense pour disperser les émeutiers qui érigeaient des barrages avec des poubelles incendiées. On rapporte de nombreux pillages de magasins et incendies. À Toulouse, des émeutiers ont jeté des pierres sur les pompiers qui tentaient d’éteindre un incendie. Des émeutiers ont également affronté la police à Lille, dans le nord du pays. Selon une source policière, le poste de sécurité à l’entrée de la prison de Fresnes (dans le Val-de-Marne, au sud-est de Paris) a été attaqué au mortier d’artifice.

Ces violences surviennent en réaction à la mort d’un jeune conducteur de 17 ans prénommé Nahel, tué par balle le mardi 27 juin au matin. Le policier qui a tiré a invoqué la légitime défense.

Après une fuite suite à un premier refus d’obtempérer, la voiture a été rattrapée par les policiers lorsqu’elle a dû s’arrêter pour une lumière rouge. Une courte vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre la mise en joue du conducteur par un agent accoté sur le côté de l’automobile.  L’adolescent, identifié comme Nahel M., a été abattu à bout portant suite à un second refus d’obtempérer quand il a redémarré. La voiture s’est écrasée un peu plus loin, s’encastrant dans un poteau.

La légitime défense invoquée par le policier est ainsi mise à mal par ces images, qui montrent clairement qu’il ne se trouvait pas sur la trajectoire du véhicule, comme l’avait affirmé une source policière, mais bien sûr le côté. Le policier a été placé en garde à vue pour homicide volontaire.

Le jeune Nahel, qui ne détenait pas de permis de conduire, était au volant d’une automobile louée de marque Mercedes immatriculée à l’étranger. Malgré un casier judiciaire vierge, l’adolescent était connu des policiers. En septembre 2022, il avait comparu devant un juge des enfants pour un refus d’obtempérer. Beaucoup plus récemment, soit le samedi 24 juin, il avait été placé en garde à vue pour un autre refus d’obtempérer, ce qui lui avait valu une nouvelle convocation devant le tribunal pour enfants pour septembre 2023.

Il va de soi que rien ne justifie la mise à mort par la police d’une personne qui conduit un véhicule motorisé sans permis. La vidéo virale montrant le tir du policier n’explique toutefois rien du contexte. Sur Europe1, l’avocat Thibault de Montbrial mentionne une deuxième vidéo prise à partir du rétroviseur du véhicule qui se trouvait à l’avant, et qui témoigne d’une vive altercation. Le fait que le chauffeur ait été mis en joue par le policier suggère que celui-ci pressentait l’imminence d’un danger. Après tout, la vaste majorité des contrôles d’automobilistes n’implique pas de mise en joue.

La France connaît ainsi un « moment George Floyd ». L’affaire a vite fait d’être récupérée politiquement, et de se faire instrumentaliser par ceux qui ont un appétit pour la confrontation avec les forces de l’ordre. On ne peut pas nier que l’origine magrébine de la victime soit au cœur de la révolte et qu’elle exacerbe les tensions préexistantes de la France avec sa communauté musulmane, plus précisément dans certaines banlieues à la fois islamisées et gangrenées par le trafic de stupéfiants. L’indignation ne serait pas la même si un policier avait abattu un Français de souche partisan d’Eric Zemmour.

Inversement, les attaques islamistes et agressions au couteau dont sont victimes les Français de souche ne suscitent pas de réactions de violence comparables de la part de ceux-ci. Idem pour l’affaire Lola.

Cette crise sociale survient peu après l’adoption de la réforme des retraites du gouvernement Macron, qui a suscité la grogne d’une majorité de la population. En a résulté un vaste mouvement de protestation qui a subi la répression des forces de l’ordre. Les islamistes et les groupes révolutionnaires d’extrême gauche qui sont hostiles à la République vont tenter d’exploiter la crise et d’exacerber la violence pour déstabiliser le pays. En 2005, il a fallu 3 semaines pour retrouver le calme. Qu’en sera-t-il presque 20 ans plus tard, dans une République malmenée et dégradée.

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