Chrystia Freeland vient de démissionner de son poste de ministre des Finances. Mais elle va rester dans le caucus libéral comme député d’arrière-ban. Cette dernière ne s’entendait plus avec le premier ministre Justin Trudeau. Ce dernier vient de perdre son deuxième ministre des Finances depuis sa prise du pouvoir en 2015. Comment doit-on interpréter sa démission fracassante? Allons voir cela de plus près.
Son héritage aux Finances
Mme Freeland a succédé à Bill Morneau au poste du plus grand argentier du pays en août 2020. Il faut reconnaître que celle-ci n’était pas qualifiée pour le poste. Elle n’avait aucune expérience en économie et en finances. Elle aura été la ministre des Finances la plus dépensière de l’histoire du Canada. Donc, ce n’est pas une grosse perte. Elle n’était tout simplement pas à sa place.
Le régime Trudeau ne tient qu’à un fil
Je pense que Mme Freeland aspire à succéder à Justin Trudeau aux postes de chef du PLC et de premier ministre du Canada. Alors, elle a quitté le Cabinet libéral, comme Paul Martin 2003, afin de bien organiser une fronde contre son patron de l’intérieur. Justin Trudeau aura fort à faire pour demeurer en poste et survivre à une révolte de son caucus. Les jours du premier ministre sortant sont peut-être comptés.
Selon moi, il y a deux options possibles pour le chef libéral :
Il pourrait tout simplement quitter la vie politique et laisser sa place à quelqu’un d’autre. Dans ce scénario, les trois aspirants à son poste seraient Mélanie Joly, Chrystia Freeland et François Philippe-Champagne. Mais, il serait étonnant que le navire libéral puisse survivre au tsunami conservateur avec l’un d’entre eux.
Par contre, Justin Trudeau pourrait déclencher des élections générales et espérer mener son parti vers une quatrième victoire de suite. Je pense que M. Trudeau est un homme politique brisé. Les Canadiens ne veulent plus rien savoir de lui. Avec Trudeau, le PLC va sûrement subir sa pire défaite électorale de son histoire. Donc, Justin Trudeau est cuit.
Donc, le départ de Mme Freeland prouve qu’on est en fin de régime à Ottawa. Après dix ans de gouvernance catastrophique de Justin Trudeau, les Canadiens ont soif de changement. Pierre Poilievre représente ce renouveau et il va obtenir une énorme majorité parlementaire (plus de 200 élus). Le régime libéral est en déroute et aucun leader politique ne pourra le sauver du naufrage.
Une petite parenthèse pour terminer. Après la démission de la ministre des Finances, le leader du NPD demande la démission de Justin Trudeau. Il faut reconnaître que Jagmeet Singh n’a pas peur du ridicule. Cela fait deux ans qu’il maintient le premier ministre au pouvoir et il demande maintenant son départ! Le NPD a vendu son âme au diable. Ce parti s’en va directement à l’abattoir avec M. Singh. Normalement, le NPD devrait devancer le PLC dans les sondages. Or, le chef actuel de ce parti ne réussit pas à se démarquer face au pire premier ministre de l’histoire du Canada. Après les prochaines élections, le NPD devra faire son examen de conscience et se choisir un leader modéré afin de se recentrer. Sous le leadership de Jagmeet Singh, le NPD est devenu un parti gauche woke, immigrationniste, multiculturaliste et socialiste. Afin de reconnecter avec les classes populaires, le NPD devra redevenir un parti de gauche traditionnel comme ce fut le cas sous le règne de Jack Layton.