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Des enfants exposés à des scènes de sexe oral : l’Alberta serre la vis

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D’après un article de Jamie Sarkonak publié dans le National Post le 28 mai 2025.

Jamie Sarkonak explique dans le National Post que le ministère de l’Éducation de l’Alberta vient d’amorcer une initiative visant à restreindre l’accès à certains livres jugés inappropriés pour les élèves, après la découverte de contenus sexuellement explicites dans plusieurs bibliothèques scolaires de la province. Le ministre de l’Éducation, Demetrios Nicolaides, a annoncé qu’il passera l’été à élaborer une nouvelle politique sur la pertinence du contenu selon l’âge des élèves, qui devrait entrer en vigueur dès septembre 2025.

Cette décision fait suite à la découverte de livres contenant des scènes de nature pornographique ou des descriptions crues d’actes sexuels dans 57 écoles albertaines. Parmi ces ouvrages figure Gender Queer, une bande dessinée autobiographique de Maia Kobabe. L’ouvrage a déjà été banni dans au moins 56 districts scolaires aux États-Unis, et son contenu a provoqué des remous importants : en Floride, un adulte tentant de lire certains extraits lors d’une réunion publique s’est vu expulsé en raison de leur caractère explicite.

Jamie Sarkonak précise que Gender Queer ne se contente pas d’aborder l’idéologie du genre — un concept rejetant le lien entre sexe biologique et genre —, mais représente également des scènes explicites de sexe, de masturbation, de pornographie et de fétichisme. Le tout est illustré dans un style graphique coloré et attrayant pour les jeunes, ce qui soulève des inquiétudes particulières. L’ouvrage a même été retrouvé sur les étagères de bibliothèques d’écoles primaires à Calgary, aux côtés de mangas destinés aux enfants comme Naruto, selon une photo partagée par Garrett Koehler, porte-parole du ministère.

Parmi les autres titres pointés du doigt figurent Fun Home d’Alison Bechdel, Flamer de Mike Curato, et Blankets de Craig Thompson. Ce dernier montre notamment un jeune garçon, les jambes et les fesses nues, victime d’attouchements par son gardien. Jamie Sarkonak indique que ces livres étaient disponibles dans des écoles accueillant des élèves de la maternelle à la neuvième année.

Malgré le fait que plusieurs jeunes soient déjà exposés à des contenus similaires sur Internet, dans des films ou par l’intermédiaire de la musique, Sarkonak souligne que cela ne justifie pas leur diffusion à l’école, institution censée offrir un encadrement éducatif sûr. Il compare cette situation à d’autres exemples : on ne s’attend pas à ce que les écoles enseignent aux mineurs comment consommer de la drogue ou exécuter des pratiques sexuelles spécifiques, alors pourquoi devraient-elles leur fournir du matériel équivalent sous forme de bande dessinée?

Le ministère a ouvert une période de consultation publique jusqu’au 6 juin, et la politique finale pourrait être annoncée dès la fin du printemps 2025. Cette initiative vise à établir des normes claires quant aux limites du contenu approprié dans les établissements scolaires, sans aller jusqu’à des interdictions absolues. Jamie Sarkonak insiste : l’objectif de Nicolaides n’est pas de censurer des opinions politiques ou d’effacer la diversité, mais de retirer des contenus à caractère pornographique des mains d’enfants.

Toutefois, cette démarche suscite des accusations de censure politique de la part de certains milieux progressistes. La députée néo-démocrate d’Edmonton, Lori Sigurdson, a déclaré sur le réseau X que « c’est bel et bien une campagne de bannissement de livres », et qu’elle rappelle des méthodes historiques de contrôle du discours public. Des journalistes comme Sean Amato (CityNews) et des médias comme The Globe and Mail ont aussi parlé d’un effort de bannissement de livres.

L’Association des enseignants de l’Alberta a exprimé des préoccupations similaires, notant que plusieurs des livres mentionnés concernent des personnages ou thèmes LGBTQ+, et insinuant que la sélection visait spécifiquement ce type de contenu. Un représentant du SCFP a aussi dénoncé ce qu’il perçoit comme une censure motivée par des considérations idéologiques.

Cependant, Jamie Sarkonak soutient que les critiques manquent leur cible. Le ministre Nicolaides n’a pas proposé de purges systématiques, ni d’intervention dans les programmes scolaires sur la diversité. Il cherche simplement à établir des lignes directrices sur le contenu visuellement explicite. En ce sens, cette approche se veut équilibrée, comparable à celle adoptée par le gouvernement albertain lorsqu’il a récemment limité les changements de genre chez les adolescents et les transitions sociales à l’école.

Depuis l’annonce, plusieurs écoles à Calgary et Edmonton ont déjà retiré les livres mentionnés des rayons, signe que les établissements sont ouverts à une autorégulation dans l’attente de directives officielles. Si cette tendance se confirme, il pourrait ne pas être nécessaire d’imposer des mesures plus strictes.

Jamie Sarkonak conclut que malgré les cris d’orfraie sur la liberté d’expression, ce débat porte sur une question simple : les enfants doivent-ils être exposés, à l’école, à des scènes de sexe explicite? Pour le ministre Nicolaides, la réponse est non, et il semble prêt à en supporter le coût politique.

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