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Des étudiants contraints à rester chez eux pour que des illégaux soient logés à l’école

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L’école secondaire James Madison, située dans le quartier Midwood, à Brooklyn, a demandé à ses élèves de ne pas se présenter en cours le mercredi 10 janvier. Le bâtiment a servi à héberger quelques 2,000 migrants forcés d’évacuer un campement érigé au Floyd Bennett Field en raison des intempéries.

La décision est venue de la ville, qui craignait que l’immense tente abritant les migrants sur le site de l’ancien aéroport municipal ne s’effondre à cause des pluies torrentielles et des rafales de vent. Le retour en classe des étudiants a été annoncé pour le jeudi 11.

Les citoyens n’avaient évidemment jamais été consultés. On a simplement exigé que les élèves libèrent le collège afin d’y loger des immigrants illégaux. L’ordre de dernière minute a suscité la colère de plusieurs parents, certains desquels sont venus interpeller les migrants à leur arrivée sur les lieux par autobus.

On pourrait être tenté de dire que c’est bien fait pour ces électeurs Démocrates, qui sont confrontés aux conséquences des politiques de l’administration Biden. Mais bien que l’ensemble de l’arrondissement de Brooklyn ait largement voté pour Joe Biden, le secteur dans lequel se situe l’école James Madison avait favorisé Donald Trump dans des proportions de plus de 80% en 2020.

Sur les réseaux sociaux, on trouve des personnes qui défendent l’initiative, affirmant que d’offrir l’école comme gîte à des « familles » dans le besoin est un moyen de montrer le bon exemple aux jeunes. Intéressant comment des immigrants illégaux ayant traversé la frontière sans être soumis au moindre contrôle deviennent uniformément des « familles ».

L’acteur John Fugelsang va jusqu’à écrire que ces migrants, qu’on héberge ici pour une nuit, « n’ont enfreint aucune loi ». Faut-il lui rappeler qu’ils sont entrés au pays de façon illégale en premier lieu?

Sur les réseaux sociaux, certains internautes disent qu’après les écoles, ce seront les résidences privées. Ça peut sembler exagéré, mais la gouverneure Démocrate, Maura Healey, avait demandé aux résidents du Massachussetts d’accueillir des familles de migrants chez eux au mois d’août dernier.

Comment se fait-il que des migrants se retrouvent aussi loin de la frontière que New York ou le Massachussetts? Parce qu’ils sont placés dans des autobus, ou à bord d’avions, à destination des zones « sanctuaires » du pays, comme l’état de l’Illinois tout entier. En vertu du programme d’aide d’urgence au logement du Massachussetts, des migrants qui ne sont passés par aucun point de contrôle peuvent se retrouver dans les hôtels des Berkshires, merci à l’argent des contribuables.

Ces 2,000 migrants ne sont évidemment que la pointe de l’iceberg. Le maire Adams vient d’intenter une poursuite de 700 millions de dollars contre 17 compagnies d’autobus qui facilitaient le transport d’immigrants illégaux de la frontière mexicaine vers la ville de New York. Adams leur reproche de ne pas défrayer le coût de la prise en charge des quelque 34 000 immigrants illégaux amenés dans sa ville depuis les 20 derniers mois.

Plutôt que de blâmer l’administration Biden, le maire Adams préfère accuser le gouverneur du Texas, Greg Abbott. Pourtant, c’est l’administration fédérale qui permet à des dizaines de milliers d’individus en situation d’irrégularité de demeurer en sol américain dans l’attente de leur comparution, qui est susceptible de survenir des années plus tard vu la congestion du système. Selon Adams, le gouverneur Abbott utilise ces migrants comme pions politiques.

En passant, le maire Adams, d’allégeance Démocrate, ne décrie absolument pas l’hébergement de migrants à l’école secondaire James Madison. Il s’est rendu sur les lieux et pris part à une séance photo. Il avait d’ailleurs déjà suggéré que les résidents prennent des migrants comme chambreurs.

Le problème de l’immigration illégale est évidemment beaucoup plus large que cette affaire d’hébergement dans une école à New York. Avec au-delà de 8 millions d’entrées non contrôlées depuis 3 ans, le pays se trouve confronté à une invasion migratoire de proportion épique. Et le nombre continue d’augmenter, parfois à raison de 10,000 passages par jour. Eagle Pass, au Texas, est le point d’entrée le plus achalandé.

Sur X, le gouverneur Greg Abbott, écrit que le « Texas a déjà transporté plus de 100,000 migrants vers des villes sanctuaires pour soulager les villes frontalières débordées. »

« L’ouverture des frontières va tuer l’Amérique », répond Elon Musk qui s’est lancé dans une série de messages décomplexés pour décrier la situation. Selon lui, « il ne fait aucun doute que [l’administration Biden] facilite activement l’immigration illégale ».

Il y aurait effectivement plusieurs avantages pour les Démocrates à maintenir la frontière ouverte. D’abord parce que l’immigration massive [même légale] favorise les partis « progressistes » qui prônent la « diversité » en gonflant substantiellement les rangs de leurs électeurs potentiels. Ça explique les visées immigrationnistes de Trudeau – et la volonté d’entretenir la perception d’une xénophobie chez les Conservateurs.

Aux États-Unis, un mouvement visant à élargir le droit de vote des immigrés qui n’ont pas obtenu la citoyenneté gagne du terrain – sans parler du laxisme des modalités électorales de plusieurs états, dont ceux qui ne requièrent pas de pièce d’identité délivrée par le gouvernement pour voter. Qui plus est, plus d’une douzaine de municipalités autorisent les sans-papiers à voter lors des élections locales.

Les Démocrates suggéreront-ils éventuellement que la meilleure solution pour régler le problème des sans-papiers est de leur accorder la citoyenneté?

S’ajoute la question des critères de répartition au Congrès, qui déterminent la distribution des sièges entre les différents États en fonction de leur population. Étant donné que les efforts du président Trump visant à exclure les étrangers illégaux ont été bloqués par les tribunaux, ces nouveaux non-citoyens étrangers pourraient avoir un impact substantiel sur la représentation au Congrès, principalement au bénéfice des États contrôlés par les Démocrates. Il en va de même pour le nombre de votes électoraux alloués aux États. Les plus de 5 millions de non citoyens résidant en Californie lui accordaient 5 points supplémentaires en 2010. Le poids électoral de la Californie est encore augmenté par les illégaux aujourd’hui.

Avec 8 millions et demi d’entrées illégales en trois ans, Fentasyl estime que leur nombre dépassera 12 millions d’ici la fin du courant mandat. La gestion de la frontière sud pose une véritable menace existentielle pour les États-Unis. Des individus en provenance des quatre coins du monde profitent du laxisme délibéré de l’administration Biden pour s’introduire dans le pays. Il ne s’agit pas exclusivement de familles en quête d’une vie meilleure. Parmi le lot s’infiltre aussi des indésirables tels que des membres de gangs criminalisées ou des terroristes, sans parler du trafic humain, voire d’enfants, à des fins sexuelles.

Arguant que la mauvaise gestion de la frontière est délibérée, les Républicains du Comité de la Sécurité Intérieure de la Chambre viennent de tenir une audience dans le but de lancer une procédure de destitution contre le Secrétaire à la Sécurité Intérieure, Alejandro Mayorkas. Le 10 janvier, lors d’une conférence de presse sur la crise frontalière, des législateurs Républicains ont menacé de fermer le gouvernement si l’inaction perdure.

L’enjeu de l’immigration sera central à l’élection de 2024 et pourra être abordé de manière plus décomplexée, à mesure que l’électeur moyen prend conscience de la situation catastrophique à la frontière. Trump le comprend très bien. Il annonce déjà que « Nous allons connaître le plus grand effort de déportation de l’histoire de notre pays… Nous n’avons pas le choix ».

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