Traduit de l’anglais. Article de Stuart Winer publié le 6 mars 2024 sur le site Times of Israel.
Des centaines de manifestants pro-palestiniens ont encerclé le Musée de l’Holocauste de Montréal lundi, empêchant l’accès au bâtiment où un groupe de réservistes de l’armée israélienne s’exprimait dans le cadre d’une tournée de promotion.
Les manifestants auraient scandé « Mort à Israël, mort aux Juifs », entre autres railleries.
L’événement, qui s’est déroulé dans le bâtiment de la Fondation de la communauté juive qui abrite le musée de l’Holocauste, faisait partie d’une tournée nord-américaine organisée par DiploAct, un groupe de pression qui fait campagne contre la délégitimation d’Israël. Parmi les orateurs figuraient Nir Yosef, Ori Itzhaki et Aby Volcovich, tous réservistes dans les forces de défense israéliennes.
Les organisateurs de l’événement – la Fédération CJA, un important groupe communautaire juif local, et le Centre pour Israël et les affaires juives – ont déclaré dans un communiqué commun que les manifestants « tentaient de bloquer l’accès au bâtiment et harcelaient ceux qui essayaient d’entrer ».
Dénonçant la manifestation, le communiqué précise qu’il ne s’agit « pas d’opinions politiques ou d’un conflit étranger ; il s’agit d’une intimidation intentionnelle des Montréalais juifs ». « Les manifestations que nous dénonçons depuis des semaines se sont transformées en une foule haineuse visant les institutions juives ».
« L’appel à l’intifada, au terrorisme contre les civils, n’est pas une manifestation pacifique », poursuit le communiqué. « Les juifs doivent pouvoir se rassembler sans avoir besoin de protection. Nous demandons maintenant à nos dirigeants : que doit-il se passer de plus pour que vous saisissiez la gravité de la situation ? »
Il y aurait eu des échauffourées avec la police utilisant du gaz poivré contre certains manifestants, mais aucune arrestation n’a été signalée.
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Un responsable du CJA a déclaré au journal britannique Jewish Chronicle que l’événement DiploAct s’était déroulé comme prévu, la plupart des participants ayant pu entrer dans le bâtiment avant que les manifestants ne le bloquent.
Dans une déclaration complémentaire, le CJA et le Center for Israel and Jewish Affairs (CIJA) ont déclaré avoir fait part de leurs préoccupations en matière de sécurité à la police avant l’événement, citant « l’escalade des manifestations de haine au cours des derniers mois », et ont demandé que des ressources soient déployées pour garantir l’accès au bâtiment.
La police n’a pas été en mesure de maintenir des zones tampons et n’a pas réussi à assurer l’accès à toutes les entrées et à toutes les sorties.
Le National Post a rapporté que la manifestation était organisée par la section de l’Université Concordia de Solidarité pour les droits de l’homme des Palestiniens.
Selon le rapport, SPHR a fait pression sur l’Université Concordia pour qu’elle n’accueille pas l’événement sur le campus comme prévu à l’origine, avant qu’il ne soit déplacé au Musée de l’Holocauste.
Le centre Hillel de l’université Concordia a déclaré que l’annulation de l’événement était due au « mouvement BDS à Montréal ».
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« Un autre jour, une autre foule en colère scandant des propos haineux à l’encontre des Montréalais juifs », ont déclaré le CJA et le CIJA.
Selon les groupes, les manifestants ont reçu une injonction les obligeant à rester à 50 mètres des institutions de la communauté juive et la police « était présente en force pour assurer des zones tampons efficaces ».
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La guerre qui fait rage dans la bande de Gaza et les manifestations des groupes pro-palestiniens contre Israël ont entraîné une recrudescence de l’antisémitisme dans les villes du monde entier.
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Le mois dernier, une cycliste canadienne novatrice a été empêchée de prendre la parole lors d’un événement organisé dans le cadre de la Journée internationale de la femme dans l’Ontario, au Canada, après que des groupes pro-palestiniens ont découvert qu’elle avait servi dans les forces de défense israéliennes il y a plusieurs dizaines d’années.
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