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Des pertes de 6 milliards par année avec le plafonnement des émissions du secteur de l’énergie

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Le 7 décembre dernier, le ministre de l’Environnement Steven Guilbault a annoncé qu’Ottawa chercherait à plafonner les émissions de CO2 du secteur de l’énergie à un niveau de 35 à 38 pour cent de moins que celui de 2019. Cette décision ne serait pas sans conséquence pour l’économie canadienne ; une récente étude de l’Institut économique de Montréal (IEDM) évalue à 6 milliards les pertes annuelles pour une telle politique.

Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM, rappelle d’abord que ces politiques profitent toujours à la concurrence étrangère. En effet, saboter notre propre secteur énergétique n’empêche pas du tout les gens de consommer des hydrocarbures, ça ne fait que forcer les consommateurs et les pays importateurs à aller voir ailleurs (et dans bien des cas, il s’agit de pétrole produit par des États qui se moquent des droits de l’homme et des normes environnementales).

«Ottawa n’a pas les moyens d’agir sur la demande globale, donc réduire l’offre locale aura pour seul effet d’exporter les emplois et les revenus fiscaux.», affirme l’analyste.

Il est à noter que malgré une mauvaise réputation en raison des sables bitumineux, l’industrie canadienne des hydrocarbures a fait des bonds de géant en matière de réduction des émissions. Un baril de pétrole canadien produit en effet 33% moins d’émissions de CO2 aujourd’hui qu’en 1990, ce qui fait de notre industrie l’une des plus novatrices en matière de réduction de gaz à effet de serre. Une tendance qui se confirme d’ailleurs dans les grandes avancées des technologies de captage de carbone au pays.

Ainsi, cette volonté d’imposer un plafonnement des émissions spécifique à cette industrie, loin d’aider la lutte contre les changements climatiques, nuirait aux efforts entrepris depuis des décennies et ne profiterait qu’aux entreprises étrangères.

«Qu’une tonne de CO2 soit émise lors de la production d’un baril de pétrole en Alberta, ou d’une automobile à Oshawa, son impact sur le climat est le même », explique M. Giguère. « En ciblant le secteur énergétique canadien, le gouvernement Trudeau semble se laisser aller dans un acharnement idéologique, plutôt qu’une politique basée sur les faits.»

Ce projet de plafonnement des émissions à un niveau de 35 à 38 pour cent en moins des émissions de 2019 inclus néanmoins l’alternative pour les entreprises d’acheter des crédits carbones ou collaborer à un fond de décarbonation, jusqu’à une réduction effective de 20 à 23 pour cent par rapport à 2019.

Si ce n’était de cette concession, l’IEDM évalue que le coût économique de cette politique atteindrait plus de 32,3 milliards de dollars.

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