Nous avons ici sur Québec Nouvelles parlé à quelques reprises de la réputation particulièrement sulfureuse du prédicateur islamiste Adil Charkaoui. Récemment, il était mis en cause pour des propos criminels qui appellent à s’en prendre aux « sionistes » (lire ici aux juifs) lors d’une manifestation pro-Palestine. Ce que l’on sait moins, c’est que celui-ci a fait l’objet d’une complaisance assez fascinante de la part de la gauche radicale et en même temps de la famille Trudeau, notamment par le frère de Justin Trudeau, Alexandre. Voyons voir quelques squelettes dans le placard de ces gens qui défendent un homme soupçonné d’appui au terrorisme et d’avoir envoyé de jeunes Québécois à l’abattoir en Syrie.
En avril 2006, alors que Charkaoui faisait l’objet de mesures de surveillance suite à son emprisonnement pour ses liens supposés avec le groupe terroriste Al-Qaeda, Alexandre Trudeau, fils de Pierre Elliot Trudeau et frère de Justin Trudeau, souhaitait se porter « garant » pour le terroriste présumé. Or, cela ne semble pas être la seule erreur de parcours pour Alexandre Trudeau.
Celui-ci a à quelques reprises souhaité être responsable de la liberté conditionnelle d’individus soupçonnés de liens avec des organisations terroristes. Il a plaidé pour la libération de Mohamed Harkat, d’origine algérienne, qui a fait partie du Front islamique du salut, responsable d’une guerre civile sanglante qui touchera l’Algérie en faisant plus de 100 000 morts durant les années 90.
Quant à Charkaoui, cet homme a la sympathie d’une franche de la gauche radicale québécoise. Dans une publication Facebook datant de 2009, Amir Khadir, alors député pour Québec Solidaire, partageait l’avis de sa collègue Françoise David qui se réjouit de la victoire d’Adil Charkaoui en cour fédérale. Selon elle « sa totale remise en liberté est une victoire pour la démocratie et un désaveu total de la politique ultra-sécuritaire du gouvernement Harper ».
Si nous creusons un peu plus loin, sur le site Presse-toi à gauche, qui se décrit comme « une tribune libre pour la gauche québécoise en marche », en faisant une recherche rapide, on peut voir qu’ils ont donné à deux reprises une tribune à monsieur Charkaoui qui dénoncera le caractère islamophobe supposé des lois québécoises.
On dit parfois que le concept « d’islamo-gauchiste » n’est qu’un pur produit du néoconservatisme français. Or, même s’il est parfois exagérément utilisé, il demeure néanmoins qu’il y a certains atomes crochus entre une gauche radicale anti-occidentale, qui va défendre l’Islam radical au nom de la lutte contre « l’impérialisme ». Pour ces « damnés de la terre », l’Islam réel ou fantasmé est vu comme un rempart face à l’hégémonie américaine.
Alexandre Trudeau est de ceux-là. Il a déjà affirmé que la république des ayatollahs est le « dernier rempart contre l’hégémonie américaine » ou encore que le Globe and Mail, le Journal de Montréal et l’ex-PDG de la fondation Trudeau ont déclaré la guerre à la Chine. Celui-ci ne tarit pas d’éloges pour Fidel Castro ou le régime chinois. Donc, voilà rien de surprenant qu’il défende des islamistes soupçonnés de liens avec Al-Qaeda.
Alexandre Trudeau comme Amir Khadir et Françoise David ont défendu un homme à la réputation ruinée, qui a envoyé de jeunes Québécois convertis radicalisés à l’abattoir en Syrie. Cet homme est ingénieux, car il est capable de mettre en danger la sécurité nationale tout en ayant à sa défense les bonnes âmes de la gauche radicale. Récemment, celui-ci a appelé à la violence contre les « sionistes ». Des accusations suivront probablement. Est-ce qu’ils seront toujours là encore une fois pour défendre l’indéfendable? Malheureusement c’est probable, car nous vivons dans une société où ces absurdités sont courantes.